L'appareil « démocratique » au pouvoir s'explique:
Même en mettant de côté la question de savoir si l'Office fédéral de protection de la constitution (Bundesamt für Verfassungsschutz) puisse réellement être considéré comme « indépendant » plutôt que l'émanation d'une certaine culture et parti-pris en place, il est frappant de constater que, si l'on suit la logique sous-jacente avancée ci-dessus, toute décision d’un tribunal serait acceptable — même une condamnation à mort pour avoir porté un béret rouge disons — dès lors que ce tribunal serait indépendant et appliquerait des règles, aussi absurdes soient-elles. Ce raisonnement ne relève plus de la démocratie, mais d’une bureaucratie aveugle. Rappelons que l'interprétation des règles est sujette à une large dose de partialité et d'inventivité quand les magistrats veulent obtenir un verdict précis.
« Le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination. Jamais poète n’a interprété la nature aussi librement qu’un juriste la réalité. » (Giraudoux, 1935)
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Le parti, mené par Alice Weidel et Tino Chrupalla, a dénoncé un « coup dur pour la démocratie allemande » et une décision « motivée politiquement ». Le service de renseignement estime que l’idéologie de l’AfD « dévalorise des groupes entiers de la population » et n’est « pas compatible avec l’ordre démocratique fondamental ».
Il est notamment reproché à l’AfD son hostilité « globale » envers les migrants et les musulmans, et sa « propagation continue de préjugés » à leur encontre. Déjà, plusieurs branches locales et l’organisation de jeunesse du parti étaient classées comme extrémistes. Cette nouvelle classification pourrait relancer le débat sur une éventuelle interdiction du parti.
Il est frappant de voir à quel point la justification de cette décision est explicitement politique, sans doute le Service du renseignement et l'Office fédéral de la protection de la constitution ne s'en rendent simplement pas compte parce qu'ils croient sincèrement que quiconque n'est pas d'accord avec eux sur l'immigration est une personne foncièrement mauvaise. Mais ces mêmes personnes se permettent de donner des leçons au monde entier sur la « démocratie ».
Le ministre des Affaires étrangères américain, Marco Rubio, a condamné ces mesures:
L'Allemagne vient de donner à son agence d'espionnage de nouveaux pouvoirs pour surveiller l'opposition. Ce n'est pas de la démocratie, c'est de la tyrannie déguisée.
Ce qui est vraiment extrémiste, ce n'est pas la populaire AfD - qui est arrivée en deuxième position lors des dernières élections - mais plutôt les politiques d'immigration à frontières ouvertes de l'establishment, auxquelles l'AfD s'oppose.
L'Allemagne devrait faire marche arrière.
L'AfD est le parti le plus populaire d'Allemagne, et de loin le plus représentatif de l'Allemagne de l'Est. Aujourd'hui, les bureaucrates tentent de le détruire.L'Ouest a abattu le mur de Berlin ensemble. Il a été reconstruit, non pas par les Soviétiques ou les Russes, mais par la classe politique allemande.
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