samedi 17 juillet 2021

De 1945 à 1965, le taux de mortalité dans les pensionnats amérindiens était comparable à la moyenne canadienne

Élèves amérindiens en classe de chimie dans les années 50 (archives du Canada)

Lettre ouverte de Jacques Rouillard, professeur émérite à la retraite, Département d’histoire, Université de Montréal, parue dans le Devoir.

La direction de la Société historique du Canada (SCH), qui dit représenter 650 historiens professionnels au Canada, vient de cautionner une affirmation délirante voulant que « la longue histoire de violence et de dépossession des peuples autochtones » justifie pleinement l’emploi du mot « génocide » pour caractériser le traitement qui leur a été fait (Steven High, « Le mot “génocide” est justifié », Le Devoir, 2 juillet 2021).

Elle prend soin de bien préciser le sens du mot génocide provenant de la définition des Nations unies de 1946, dans le sillage de l’Holocauste. Le génocide commis par le Canada correspondrait à cette définition : « le meurtre de membres du groupe ; des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; la soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; des mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe […] ».

L’intention génocidaire aurait été amplement établie par la recherche historique. La récente découverte de tombes non marquées sur le site d’anciens pensionnats s’inscrirait dans l’histoire plus vaste « d’effacement physique des peuples autochtones du Canada ». En fin de compte, les politiques canadiennes à l’égard des autochtones seraient l’équivalent de la volonté des nazis d’éliminer le peuple juif.

Responsabilité

Le point de vue de la SHC va beaucoup plus loin que le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada de 2015 et les recherches historiques substantielles sur lesquelles il s’appuie. Le Rapport caractérise de « génocide culturel » les politiques du Canada à l’égard des autochtones, mais écarte clairement le génocide physique et biologique.

Les mesures, peut-on lire, visaient « à éliminer les peuples autochtones comme peuples distincts et à les assimiler contre leur gré à la société canadienne ». L’éducation offerte dans les pensionnats avait pour objectif d’effacer la culture originale des Autochtones et d’intégrer ces communautés rapidement à la culture occidentale en obligeant les jeunes à fréquenter les pensionnats.

Ces pensionnats dirigés par des communautés religieuses ne sont pas des camps de concentration destinés à commettre des meurtres et à assurer la destruction physique des Autochtones. L’objectif assigné par le gouvernement aux communautés est de faire rapidement de ces jeunes Autochtones des citoyens ayant les mêmes valeurs et identité que les autres jeunes Canadiens.

Comme on peut le lire dans le Rapport, « les écoles sont considérées comme des moteurs de changements culturels et spirituels » : les « sauvages » deviendront des « hommes blancs chrétiens ». Pour ce faire, le gouvernement a décidé d’une méthode radicale, inhumaine : arracher à leur famille contre leur gré les jeunes en âge de scolarisation.

La responsabilité de cette tragédie incombe entièrement aux gouvernements canadiens qui se sont succédé et qui ont financé les pensionnats, et non aux communautés religieuses qui répondaient aux objectifs de scolarisation fixés par le ministère des Affaires indiennes.

Martyrs

Le Premier ministre Justin Trudeau tente depuis quelque temps de faire dévier la culpabilité du gouvernement vers les communautés religieuses où il y aurait eu parfois des « actes criminels ». Le gouvernement fédéral a fait appel aux communautés religieuses pour diriger les pensionnats comme les commissions scolaires catholiques et le gouvernement au Québec ont requis leurs services pour prendre en charge l’éducation, la santé et les services sociaux.

Jusqu’à la Révolution tranquille, elles jettent les fondements d’écoles et de collèges, d’hôpitaux, d’asiles pour vieillards, infirmes, orphelins, pauvres, etc. On voit mal pourquoi les religieuses et religieux affectés auprès des Autochtones se seraient employés à les « martyriser » comme une chroniqueuse d’un journal vient de l’écrire à la suite de l’opinion de la Société historique.

Près de 150 000 jeunes métis, Inuits et autres peuples des Premières Nations ont fréquenté les pensionnats de 1867 à 2000. De ce nombre, la Commission a relevé qu’environ 3200 décès y sont survenus de 1921 à 1965. La recherche historique qu’elle a fait effectuer montre que, de la Deuxième Guerre mondiale à 1965, le taux de mortalité dans les pensionnats était comparable à la moyenne canadienne pour les jeunes de 5 à 14 ans, résultat fort probable de l’inoculation des vaccins qui s’est effectuée dans les pensionnats comme dans les autres écoles canadiennes.

Pour la période antérieure, de 1921 à 1950, le taux de mortalité dans les pensionnats était de plus du double de la moyenne canadienne, toujours pour les jeunes de 5 à 14 ans. Ce taux représente en moyenne environ quatre élèves par année pour 1000 jeunes fréquentant les pensionnats. Leur décès était surtout attribuable à la tuberculose selon la recherche de la Commission. On est loin d’un génocide physique des jeunes Autochtones.

Moyens de communication

Selon son rapport, 46 % des décès des jeunes ayant fréquenté les pensionnats de 1867 à 2000 sont survenus au pensionnat même, 26 % dans un hôpital/sanatorium et 23 % à la résidence même des parents. En général, le gouvernement ne voulait pas payer pour rapatrier les jeunes décédés dans leur famille. Sans vouloir l’excuser, il faut bien préciser que les moyens de communication jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale étaient rudimentaires. L’usage du téléphone ne se répand qu’à la fin des années 1930, et les routes sont impraticables en hiver.

Rappelons que plusieurs orphelinats se trouvent en régions fort éloignées. Comme on ne conserve pas des corps longtemps, les enfants qui mouraient à l’école étaient pour la moitié inhumés dans le cimetière attenant ou dans celui de la paroisse, et leurs tombes étaient souvent à peine indiquées, nous dit la Commission.

Elle en a repéré plusieurs qui ont été abandonnées après la fermeture des écoles. Selon les historiens Jim Miller et Brian Gettler, qui ont fait porter leurs recherches sur les Premières Nations, des croix de bois étaient placées là où les enfants étaient enterrés dans des cimetières selon les rites catholiques. Elles se sont évidemment rapidement désagrégées.

Dans l’édition du 2 juillet, la chronique de Christian Rioux du Devoir (Histoire et Mémoire) tombe à point, faisant état du « délire victimaire qui s’est emparé de nos sociétés ». Il relève le choc qui se produit entre l’histoire, qui se veut scientifique, et la mémoire véhiculée par des groupes de militants en mal de sensationnalisme.

Faisant référence à l’histoire des pensionnats, il écrit que « le regard complexe de l’Histoire » « n’a pas pour but de conforter ni les vainqueurs ni les vaincus ». Eh bien, la direction de la principale association d’historiens au Canada vient de succomber à la psychose médiatique teintée de la perspective woke en décrétant que le Canada est responsable, contre toute évidence, du « génocide physique » des nations autochtones.

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Le laissez-passer sanitaire obligatoire pour aller au café ou prendre le train crispe en France

La perspective d’un passe sanitaire obligatoire pour aller chez le coiffeur ou faire ses courses crispe en France, pour plusieurs raisons légitimes. Des manifestations importantes ont eu lieu en France pour dénoncer l'imposition du laissez-passer sanitaire.

Passons d’abord sur le fait qu’Emmanuel Macron avait promis que ce ne serait jamais le cas. «Le passe sanitaire ne sera jamais un droit d'accès qui différencie les Français», assurait le président de la République fin avril dans la presse régionale. «Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis.» Force est de constater qu’un peu plus de deux mois plus tard, ces garanties ont été balayées d’un revers de main. Le site Numérama revient sur les différentes étapes de cette volte-face ; sur la page gouvernementale du passe sanitaire, les anciennes règles ont tout simplement été effacées au profit des nouvelles, sans aucune explication ni justification. Rien de tel pour sabrer la confiance dans la parole publique.

Soulignons ensuite que la mise en place de ce passe sanitaire en France implique une rupture inédite, comme l’explique François-Xavier Bellamy dans une tribune qui mérite d'être lue. «Pour la première fois dans notre histoire, il faudra présenter un document de santé pour effectuer les actes les plus simples du quotidien», écrit l’eurodéputé dans nos colonnes. L’obligation s’accompagne d’un volet répressif : l’avant-projet de loi sanitaire prévoit une peine d’un an de prison et une amende de 45.000 euros à l’encontre des responsables d’établissements qui ne contrôleraient pas le QR code de leurs clients. Quant aux salariés des secteurs médicaux, touristiques ou ceux de la restauration, tout défaut de passe sanitaire les expose à un licenciement.

À partir du 21 juillet, le passe sanitaire sera obligatoire pour accéder aux lieux de loisir et de culture accueillant plus de 50 personnes. Au début du mois d’août, le passe sanitaire sera étendu aux restaurants, cafés, salles de sport, centres commerciaux, trains et autocars longue distance, hôpitaux et dans les Ehpad.

Avec un tel dispositif, la France rejoint le club très fermé des pays européens à l’acception la plus stricte de l’usage de ce certificat numérique européen. Seuls le Danemark et l’Autriche conditionnent l’accès au restaurant, au cinéma ou au salon de coiffure à la présentation d'un «coronapass». D’autres pays sont plus souples : les décisions sont régionalisées en Allemagne, en fonction de l’évolution du taux d’incidence. Même chose au Portugal, détaille France 24 qui précise que cette obligation reste limitée aux fins de semaine. Au Luxembourg, les établissements ont le choix entre contrôler le «CovidCheck», ou respecter des mesures sanitaires spécifiques.

Par son intransigeance, le modèle français interroge sur sa compatibilité avec les libertés publiques. Les contraintes du passe sanitaire ne pèsent pas que sur les personnes non-vaccinées. Elles concernent tout le monde. Qui est prêt à présenter systématiquement son passe sanitaire accompagné d’une pièce d’identité avant d’accéder à un espace public ? Sur le plan européen, ce certificat de vaccination avait été pensé pour favoriser la circulation entre les frontières des États membres. Mais par un coup de baguette administrative, il va devenir en France le document impératif à présenter pour pouvoir se faire couper les cheveux.

Voir François-Xavier Bellamy sur le passe sanitaire : «Une remise en cause profonde et inédite de notre modèle de société»


Propagande, racialisation, dénigrement pour cacher le népotisme et l'incompétence en Afrique du Sud

Extrait du documentaire d'Arte sur l'embauche de l'agence Bell Pottinger pour détourner l'attention du public quant à la corruption, le népotisme et l'incompétence au sommet de l'État en Afrique du Sud, la fameuse « Nation arc-en-ciel ». Technique simple : diffamer et racialiser le débat.

 

Documentaire au complet:

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Les vaccins anti-Covid fonctionnent-ils ? Si oui, jusqu'à quel point ?

Les vaccins anti-Covid fonctionnent-ils ? Si oui, jusqu’à quel point ?

Ces questions sont distinctes de la question de savoir si les vaccins devraient être obligatoires ou de leurs effets secondaires. Très peu de personnes sérieuses pensent que les masques chirurgicaux protègent vraiment leurs porteurs de la Covid (ils laissent souvent passer ce petit virus, les gens portent mal le masque), par exemple, mais ils sont obligatoires dans certains lieux depuis plus d’un an pour des raisons surtout symboliques (la situation est grave, rappelez-le-vous chaque fois que vous mettez un masque ou en voyez un).

Mais alors que nous entrons dans une nouvelle phase acerbe du débat sur les vaccins, il peut être utile de réfléchir aux données et expliquer pourquoi il serait difficile de répondre à ces questions même si les autorités de santé publique étaient honnêtes.

Pour être clair, on se limitera ici aux vaccins utilisés dans les pays occidentaux, en particulier les vaccins à ARNm Pfizer et Moderna, qui sont désormais essentiellement les seuls vaccins encore utilisés aux États-Unis ou au Québec. (Le vaccin AstraZeneca ADN/AAV est encore largement utilisé en Europe.)

Pour être clair également, on ne discutera pas ici du fonctionnement des vaccins sur le plan cellulaire. Au lieu de cela, on se penchera sur les données disponibles au niveau de la population : combien de personnes sont infectées ou meurent de Covid.

Il est crucial de se rappeler que « fonctionner » est un terme très élastique. Le spectre va de :

  1. Les vaccins mettent fin à la maladie chez pratiquement tout le monde, essentiellement pour toujours. (Ce ne serait pas impossible en théorie ; c’est vrai pour certains autres vaccins.)
  2. Les vaccins n’éliminent pas tous les cas, mais ils fonctionnent très bien, en particulier ils évitent les complications graves ou la mort.
  3. Les vaccins réduisent considérablement la maladie avec une efficacité qui diminue lentement.
  4. Les vaccins fonctionnent pendant de courtes périodes, mais échouent rapidement.
  5. Les vaccins sont essentiellement inefficaces, en particulier chez les personnes à haut risque de décès à cause de la Covid.
  6. Les vaccins aggravent en fait la Covid.

On peut sans doute d’emblée éliminer les options 1 et 6. Les essais cliniques menés par Pfizer et Moderna l’année dernière n’ont pas montré de réduction de 100 % des cas de Covid (hypothèse 1). Ils n’ont également apporté aucune preuve de ce qu’on appelle la facilitation de l’infection par des anticorps qui amèneraient les gens fabriquer des anticorps qui aideraient réellement le coronavirus à attaquer nos cellules (hypothèse 6). Rappelons que la facilitation de l’infection par les anticorps est suspectée dans les complications liées au vaccin contre la dengue (Dengvaxia, développé par Sanofi Pasteur).

Les essais semblent avoir montré des réductions très nettes des infections à Covid, de l’ordre de 95 %. Et personne dans les essais n’est mort de Covid. Cela a conduit les partisans du vaccin à prétendre que la vaccination pourrait éliminer presque tous les décès par coronavirus — théorie 2.

 
Toutefois, comme l’a souligné Alex Berenson, ancien journaliste du New York Times, dans son opuscule Vérités non diffusées sur les vaccins (https://tinyurl.com/pkzrx76n), ce point de vue ignore ou passe sous silence un défaut énorme et probablement intentionnel dans ces essais : Ils n’avaient enrôlé qu’une poignée de personnes âgées, les plus à risque de la Covid.

En conséquence, très peu de personnes non vaccinées (ainsi que vaccinées) ont développé des infections graves dans les essais, et une seule personne non vaccinée sur plus de 30 000 dans les essais d’ARNm est décédée de la Covid (soit 0,003 3 % de mortalité chez les non-vaccinés lors de ces essais).

Cette faille signifie que les essais n’ont pas pu fournir de preuves définitives sur l’efficacité des vaccins contre les cas graves de Covid chez les personnes les plus fragiles.

Les essais présentaient au moins deux autres défauts majeurs. Ils n’ont suivi la plupart des participants que pendant environ deux mois seulement après la deuxième dose. Et lorsqu’ils ont calculé l’efficacité du vaccin, ils ont ignoré les cas survenus juste après l’administration de la première dose.

Cela signifie que lorsque Pfizer et Moderna ont déclaré en novembre 2020 que leurs vaccins étaient efficaces à environ 95 % pour prévenir Covid, ils voulaient dire que les vaccins étaient efficaces à 95 % au pic de protection pendant quelques semaines. Ils n’avaient pas testé au-delà de ces quelques semaines.

Ni les entreprises ni personne d’autre n’avaient aucun moyen de savoir à quel point les vaccins fonctionneraient dans un an, encore moins dans cinq ans — ou 20 ans. Ils n’avaient tout simplement pas de données à long terme. Comment auraient-ils pu les avoir ? Les vaccins n’existaient même pas quelques mois auparavant et leur technique n’avait jamais été approuvée, ni éprouvée pour aucun médicament ou vaccin.

Mais la pression politique et médiatique pour encourager les vaccinations fut et reste énorme. Les experts en santé publique ont ignoré ces faiblesses potentielles. Au lieu de cela, ils ont décidé de faire vacciner tout le monde le plus rapidement possible.

Au printemps, leur pari semblait avoir porté ses fruits. En Israël et en Grande-Bretagne, les deux pays qui ont mené les campagnes nationales de vaccination les plus précoces et les plus agressives, les nouvelles infections et les décès ont fortement chuté.

Ces succès se sont accompagnés d’un bémol, dans la mesure où les deux pays ont en fait connu une forte augmentation des décès en janvier alors qu’ils procédaient à l’injection des premières doses aux personnes âgées à haut risque de Covid. Le phénomène du pic post-première dose est réel, bien que les médias aient refusé d’en parler. Une étude danoise réalisée en mars révélerait que les résidents des maisons de soins de longue durée auraient plus de chances de contracter Covid dans les deux semaines suivant la vaccination. (lien : https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2021.03.08.21252200v1.full-text)

Néanmoins, après ce début difficile, le nombre de cas et de décès en Grande-Bretagne et en Israëlont considérablement diminué au printemps — en particulier après que les gens aient reçu leur deuxième dose.

Au Royaume-Uni, le nombre de cas a alors chuté d’environ 97 %. Au début de janvier, le pays comptait presque autant de cas chaque jour que pendant tout le mois de mai. Israël a connu une tendance similaire. Et le nombre de décès a suivi la même courbe descendante que les cas d’infections.

Ces baisses se sont accompagnées de grands cris de victoire parmi les défenseurs des vaccins et les médias. « Le Royaume-Uni attend avec impatience sa grande réouverture grâce au succès des vaccins », écrivait l’Associated Press le 14 mai.

« Israël mettra fin aux restrictions COVID-19 après le succès des vaccins », a répété Reuters neuf jours plus tard.

Malheureusement, la bonne nouvelle n’a pas duré. Début juin, les cas de Covid ont commencé à augmenter en Israël et en Grande-Bretagne. Et au cours des trois dernières semaines, les cas ont grimpé en flèche. Il y en a désormais plus de 20 fois plus qu’à la mi-mai au Royaume-Uni.

Les défenseurs des vaccins anti-Covid ont d’abord tenté de faire valoir que la hausse se produisait principalement chez les personnes non vaccinées. Ils reconnaissent maintenant que l’argument n’est pas fondé. Les tests montrent que de nombreux cas concernent des personnes vaccinées (et aucun pays avec les deux tiers de ses adultes vaccinés avec deux doses, comme la Grande-Bretagne, ne pourrait avoir une telle augmentation à moins que les personnes vaccinées ne soient également infectées).

Début juillet, Israël a rapporté que l’efficacité des vaccins semblait être tombée à 64 %. 

Maintenant, les partisans de la vaccination généralisée tentent de minimiser l’importance du fait que les personnes vaccinées sont infectées en affirmant qu’elles ne sont pas hospitalisées ou ne meurent pas.

Cette théorie est également en train de s’effondrer. Le nombre de personnes hospitalisées pour un Covid sévère en Israël a plus que doublé depuis fin juin. Et un conseiller du gouvernement israélien a reconnu le 5 juillet que plus de la moitié des cas graves de Covid se produisaient chez des personnes « complètement vaccinées ». (https://www.timesofisrael.com/liveblog_entry/government-covid-adviser-new-major-restrictions-are-not-needed/)

Les données de l’Angleterre et de l’Écosse montrent des tendances similaires. En Écosse, les hospitalisations ont plus que quintuplé au cours des dernières semaines. Et plus de la moitié des personnes décédées de Covid au cours de la dernière semaine de juin ont été entièrement vaccinées. Pour certains médias, la chose est normale, c’est à quoi il fallait s’attendre. C’est vrai quand on admet que les vaccins ne sont pas parfaits.

Nous devrions nous attendre à ce que ces tendances se poursuivent. Les cas graves accusent du retard sur les tests positifs, car la plupart des gens ne tombent pas suffisamment malades dans les premiers jours de l’infection et ne seront hospitalisés que plusieurs jours après avoir été déclarés positifs. Les décès et les déclarations de décès tardent encore plus. Il serait surprenant que les décès n’augmentent pas pendant le reste du mois de juillet.

Étant donné la variabilité dont les pays comptent les cas, ces chiffres sous-estiment probablement le manque d’efficacité des vaccins. En effet, on exclut de nombreuses réinfections. Les personnes ne sont pas considérées comme « complètement vaccinées » avant deux semaines après avoir reçu leur deuxième dose — ou au moins cinq à six semaines après la première dose, selon le vaccin. De nombreux cas chez les personnes qui ont déjà été vaccinées sont donc regroupés dans la catégorie des non-vaccinés.

Si les vaccins offraient 10 ans de protection à 95 %, ce retard n’aurait guère d’importance. Mais s’ils perdent de leur efficacité en quelques mois, le manque de protection qu’ils offrent au début réduit fortement leur valeur globale. Le nombre total de cas du début à la fin, depuis le moment où les vaccins sont administrés jusqu’au moment où ils cessent de protéger, est ce qui compte.

Les autorités de santé publique accusent la variante « Delta », censée être plus transmissible que le Sars-Cov-2 d’origine, d’être responsable de l’augmentation des cas. Cet argument ne tient plus vraiment la route. En Inde, patrie d’origine de la variante Delta et où très peu de personnes sont vaccinées, les cas ont chuté de 90 % depuis début mai. Notons que cette chute pourrait, selon certains, en partie être la conséquence de traitement (parfois prophylactique) à l’ivermectine.

Que savons-nous à ce stade ? 

Les vaccins n’offrent pas une protection parfaite.

L’augmentation des cas dans des populations très fortement vaccinées ne permet plus de contester la chose.

La baisse printanière des cas — en Grande-Bretagne, en Israël, aux États-Unis au Québec — semble multifactorielle : un déclin saisonnier général déjà observé l’année passée pendant l’été, une immunité acquise avant l’été, la mort des plus fragiles avant l’été et pendant l’année 2000 et, bien sûr aussi, d’une protection vaccinale à court terme.

L’hypothèse n° 2 ci-dessus — « Les vaccins n’éliminent pas tous les cas, mais ils fonctionnent très bien, en particulier contre les maladies graves ou la mort » — pourrait désormais s’avérer inexacte.

L’hypothèse n° 3 — « Les vaccins réduisent considérablement la maladie avec une efficacité qui diminue lentement » est encore viable.

100 cas de contagion sur le porte-avions HMS Queen Elizabeth (le 15 juillet), or tout le personnel est vacciné. Il s'agirait de 1/7 des marins sur ce bâtiment, le groupe naval lui comprend près de 3000 marins. « Une porte-parole a déclaré que les mesures d'atténuation en vigueur à bord comprenaient le port de masque, l'imposition de distance physique et un système de suivi et de traçabilité. »  Notons que le personnel du porte-avions français le Charles-de-Gaulle avait été infecté (à un taux supérieur) en avril 2020 et sur 1046 marins infectés, 0 était mort en absence de vaccins.
 

Le fait que Pfizer et Moderna insistent sur la possible nécessité de vaccin de rappel (à savoir de 3e dose) semble indiquer que les fabricants ne croient pas que leurs vaccins n’offrent pas de protection à long terme. Si les entreprises qui fabriquent les vaccins semblent penser qu’ils ne fonctionnent pas pendant plus de quelques mois, pourquoi faudrait-il que nous le croyions ?

Il existe un autre vaccin commun où l’on utilise des piqûres de rappel relativement fréquemment (moins de 10 ans) : le vaccin contre la grippe, il n’est pas très efficace (cela dépend des années).

Parallèlement à l’hypothèse n° 3, il nous reste les n° 4 et n° 5 : « Les vaccins fonctionnent pendant de courtes périodes, mais échouent rapidement » et « Les vaccins sont essentiellement inefficaces, en particulier chez les personnes les plus à risque de mourir de la Covid. »

Pour Alex Berenson, l’hypothèse n° 4 semble la plus probable. Bien sûr, même s’ils perdent de leur efficacité avec le temps, les vaccins peuvent offrir une protection partielle et réduire la gravité de la maladie chez certaines personnes, ce qui serait un argument pour le cas n° 3.

Mais ils pourraient aussi être le moins longtemps protecteurs chez les personnes qui en ont le plus besoin, ce qui étayerait l’hypothèse n° 5. Certaines études scientifiques sur le niveau d’anticorps que les gens développent après la vaccination selon leur âge indiquent que cette hypothèse inquiétante n’est pas à exclure. On sait par exemple que le vaccin de la grippe est moins efficace chez les personnes les plus à risque. Comme le rapportait Libération : « on oublie d’ajouter que le vaccin contre la grippe est d’une efficacité limitée. “Autour de 65 %”, lâche le professeur Lina. Et cette efficacité varie avec l’âge. Elle est de l’ordre de 80 % chez les jeunes, mais de moins de 45 % pour les personnes de plus de 70 ans. » 

Philippe Poindron, virologue et professeur honoraire de virologie à l'Université de Strasbourg

Les trois enfants d'Éric Zemmour ont été scolarisés au Cours Hattemer « à la pédagogie surannée » selon Paris-Match

On apprend dans le Paris-Match qui titre « Éric Zemmour, oui il est candidat ! » (n° 3766) que :

Confirmant aussi l’ambition présidentielle de Zemmour, l’avocat Olivier Pardo a fait sa connaissance voici un quart de siècle, grâce à Mme Marcel, l’institutrice en chef du Cours Hattemer, où ses enfants étaient scolarisés dans les mêmes classes que les deux garçons et la fille d’Éric Zemmour. L’école privée parisienne [hors contrat, sans subventions et donc plus libre] professe une pédagogie surannée, salutaire aux yeux du journaliste, nostalgique obsessionnel de la France sépia des années 1960.

On voit que le portrait d’Éric Zemmour que brosse l’hebdomadaire parisien n’est pas exagérément laudatif et qu’il n’est en rien un média centriste. Rappelons que « suranné » (ringard, démodé, obsolète pour parler comme l’anglais) et « obsessionnel » ne sont pas des termes neutres et centristes. Les résultats de l’école Hattemer sont excellents (100 % de réussite, 73 % de mentions au bac 2021).

Il n’est pas évident que l’anglais intensif (8 h par semaine à partir de la 6e) de cette école soit très suranné. On voit mal l’intérêt d’obtenir un diplôme d’école secondaire américaine (de peu de valeur même aux États-Unis), mais la responsable des admissions en semble très fière. Ce n’est en rien démodé, mais plutôt très prisé par les milieux parisiens dans le vent.