lundi 26 avril 2021

« Il faut démanteler la DPJ », déclare l'ex-juge Andrée Ruffo

La juge à la retraite Andrée Ruffo estime que le temps est venu de démanteler la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

« Bien sûr qu’il faut démanteler la DPJ. Pour moi, il n’y a aucun doute », a-t-elle confié jeudi en entrevue à QUB radio.

Maintenant à la retraite, Mme Ruffo réagissait à un jugement du Tribunal de la jeunesse qui a dévoilé mardi les sévices subis par le frère de la fillette martyre de Granby. Elle est d’avis qu’il en revient à la famille élargie et à la communauté de prendre la responsabilité de l’enfant, non pas à la DPJ.

« La responsabilité des enfants, ça appartient aux parents », a-t-elle fait savoir en entrevue avec l’animateur Richard Martineau dans l’émission « Politiquement incorrect ».

« Ce n’est pas à l’État de s’occuper des enfants en premier lieu, a-t-elle ajouté. Premièrement les parents, deuxièmement la communauté, et ensuite (l’État) ultimement, mais ça, ce sera 10 %, ce ne sera pas des centaines de milliers d’enfants. »

Est-ce qu’il est temps de lancer une commission d’enquête sur la DPJ ? « C’est plus que temps », a indiqué Mme Ruffo. Si, à son avis, la commission Laurent a ses mérites, il faut d’ailleurs faire attention au choix des personnes qui y témoignent, puisque trop d’entre elles sont en fonction à la DPJ.

Andrée Ruffo croit qu’« il est grand temps qu’on se penche sur la situation des enfants au Québec, c’est-à-dire qu’on nomme un commissaire aux droits des enfants » et qu’on doit aussi donner l’aide nécessaire aux parents.

Une trop grande confidentialité

« J’aimerais bien qu’on repense la fameuse confidentialité, la confidentialité qui protège la DPJ. […] Pourquoi c’est si sacré ? Parce qu’on protège la DPJ », a également souligné Andrée Ruffo.

L’ex-juge s’est dite extrêmement inquiète du manque de transparence de la DPJ, même envers les familles d’accueil qui reçoivent les enfants sans connaître les difficultés qu’ils ont traversées.

« Prenez l’exemple dans une famille d’accueil où on a deux grands garçons de 12-13 ans qui ont été abusés et qui sont des abuseurs, a-t-elle souligné. La travailleuse sociale place deux enfants de 8-9 ans dans cette famille-là, eh bien une demi-heure après ces enfants-là sont abusés par les grands garçons, mais personne n’a dit que ces enfants-là, les plus grands, avaient été des abuseurs. »

La formation, un problème

Toujours en entretien à QUB radio, Andrée Ruffo a pointé du doigt les problèmes reliés à la formation des intervenants sociaux.

« Aujourd’hui, vous voulez travailler comme un intervenant à la DPJ, vous êtes diplômé de l’université, on vous défend d’utiliser votre titre pour ne pas mettre de l’ombrage sur ceux qui n’ont pas de formation », a-t-elle dit.

Selon elle, l’écart de scolarité peut s’avérer très marqué dans certains centres d’accueil où, sous condition de poursuivre leurs études, certains intervenants sociaux n’ont jamais fini leur secondaire.

Source : Journal de Québec

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1 commentaire:

  1. Je suis entièrement d'accord avec vous madame la juge car ma petite-fille nous a été enlevé par la DPJ et place chez son père narcissique, de la violence conjugale et qui fait du contrôle coercitif, l'enfant ne pourra revenir en garde partage seulement si elle accepté de de dire qu'il n'y a pas de violence conjugale ,ni de contrôle cohercitif même si l'IVAC l'a reconnu et indemnisé sa fille et la mère. C'est fou! Elle se débat en cour et son ex et la DPJ qui en a que pour le père lui donne comme raison aliénation parentale et biaisé tous les rapports qui lui sont remis sur son état de santé. Au procès et avant même le procès le père et la DPJ avait avisé l'enfant qu'elle irait vivre chez son père et le jugement n'avait même pas été rendu. Alors au procès le juge n'a pAs plaidé longtemps il a donné les pleins pouvoirs à la DPJ et dit à la mère que la petite irait vivre chez son père
    Sauvagement après sa journée d'école ma fille s'est présentée à l'école pour voir sa fille la serrer dans ses bras et lui expliquer ce qui lui arrivait et la rassurer mais non ordre de la DPJ si tu ne pars pas on fait venir la Police quel choc,un méchant traumatisme et trois semaines elle n'a pas pu voir ni communiquer avec sa fille. Quelle cruauté. Je n'en revenais pas et la DPJ agit pour le bien de l'enfant.😭 Elle détruit, piétine,abuse de ses pouvoirs. Et nous ne pouvons rien faire. C'est tout simplement dégueulasse. Elle a rencontré M. Carment qui lui a dit qu'il l'aiderit foutaise . Jamais eu de nouvelle.
    Faut dementeler cette institution et vite.

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