vendredi 26 avril 2013

Russie et Turquie veulent interdire l'adoption de leurs enfants dans les pays qui permettent le mariage homo

Début avril, le président russe demandait à la Cour suprême de préparer, d'ici juillet, une réforme de la législation sur l’adoption. Vladimir Poutine s'était en effet prononcé contre l'adoption pour les couples étrangers ayant contracté un mariage gay. Ce vendredi, le dirigeant russe pense visiblement à aller plus loin : interdire l'adoption à tous les pays ayant légiféré sur le mariage homo.

Un combat pour l'éthique qui se radicalise

Trois jours après le vote accéléré par la gauche à l'Assemblée nationale française du projet très controversé du mariage et de l'adoption par des homosexuels, Moscou tape du poing sur la table : « J'estime que nous sommes en droit d'introduire des changements. Nous devons réagir à ce qui se passe autour de nous », justifie Vladimir Poutine face aux députés russes. Le président fait valoir les « traditions culturelles et les normes éthiques » de son pays. Selon les chiffres du centre sociologique Levada, 38% des russes sondés considèrent l’homosexualité comme une perversion. La même proportion la considère comme une maladie, voire le résultat d’un traumatisme psychique. L'homosexualité n'a pas été légalisée grâce à un lobby gay culpabilisant et omniprésent comme en Europe ou au Canada, mais simplement pour que le pays puisse adhérer au Conseil de l'Europe et se plier aux normes imposées de L’Organisation mondiale de la Santé.

Le 25 janvier, la Douma — l’Assemblée russe — a donc pu approuver un projet de loi en première lecture qui prévoit des amendes de 100 à 12 400 euros en cas de « promotion de l'homosexualité », notamment « auprès des mineurs ». Si le 25 mai, ce texte contre la propagande homosexuelle était définitivement voté, les diverses activités du lobby homosexuel deviendraient illégales. Les controversées défilés de la « Fierté homosexuelle » par la LGBTQQ2SA (lesbiennes, gay, bi et trans, allosexuels, en questionnement, bi-spirituels et alliés) locale seraient passibles d'amendes.

Les États-Unis déjà interdits d'adopter

Interdits d'adoption en Russie et en Turquie ?
Quant à l'adoption, l'idée n'est pas neuve. Depuis quelques mois déjà, Moscou remet en question le droit des Américains à élever un orphelin russe. Le pays avait notamment exprimé sa « vive préoccupation » au sujet d'un garçon adopté par une femme américaine, qui, selon Moscou, avait caché qu'elle vivait en couple avec une autre femme. La situation dans laquelle s'est trouvé le petit Egor Chatabalov après son adoption aux Etats-Unis «est inacceptable et nuisible à sa santé psychologique», assurait fin février le délégué du ministère russe des Affaires étrangères pour les droits de l'enfant, Constantin Dolgov. La Russie a maintes fois accusé les Américains de maltraiter les enfants russes.

En décembre, le parlement a même promulgué une loi interdisant l'adoption de ses orphelins par des Américains. Controversée, elle est l'une des mesures les plus hostiles prises par Moscou envers les États-Unis depuis la guerre froide. Bien que déposée pour d'autres raisons, plus politiques, la loi entendait « protéger » les enfants russes des couples homo du monde. Déjà début 2013, certains responsables politiques avaient en effet appelé à généraliser cette interdiction d'adopter à tous les étrangers, notamment après la décision de la Grande-Bretagne, début février, d'autoriser les mariages entre personnes du même sexe.

La Turquie y pense aussi

Fin février, le gouvernement conservateur turc a lui aussi lancé une campagne pour favoriser le retour de certains enfants turcs de l'immigration adoptés par des Européens, notamment des couples homosexuels, dans des familles ou des institutions qu'il juge plus conformes à leurs valeurs et leur culture.

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