dimanche 13 janvier 2013

Raz-de-marée contre le prétendu « mariage pour tous »


Pour Le Figaro, la manifestation parisienne contre le prétendu mariage pour tous (qui exclut par exemple la polygamie) serait « le troisième plus important rassemblement dans la capitale en trente ans, juste derrière le défilé pour la révision de la loi Falloux en 1994 et celui pour la défense de l'école libre de 1984, où un million d'hommes, de femmes et d'enfants avaient battu le pavé parisien pour faire reculer le pouvoir socialiste. »


Dans un communiqué diffusé à 20 heures, les organisateurs de la manifestation contre le mariage homosexuel évoquent une mobilisation d'« environ un million de personnes ».

L’affluence massive a conduit les trois cortèges à partir une heure avant l’heure prévue. De midi à 19 h 30, les manifestants ont défilé sans interruption. Le Champ-de-Mars (vaste esplanade de 23 hectares au pied de la Tour Eiffel) était pleine de monde.


Débat sur la manifestation sur la chaîne ITélé 
(chaîne d'informations en continu du groupe très « progressiste » Canal+)
Domenach est un journaliste de gauche issu d'une famille catholique de gauche

Pour Chantal Delsol, la philosophe et historienne des idées politiques, le mariage « n'est pas fait pour tous, mais pour ceux qui souhaitent fonder une famille. L'expression « mariage pour tous » est une divagation. » « Le mariage est une institution faite pour garantir et protéger ces manifestations de l'existence humaine que sont la procréation, l'accueil de l'enfant et l'éducation/transmission. Le but essentiel du mariage est la protection du faible, c'est-à-dire de l'enfant. Celui-ci a besoin pour grandir d'un milieu stable, d'où l'institution. Le mariage est un contrat tissé par les deux futurs parents autour de ce projet. » Pour Chantal Delsol, « Aucune société n'a jamais mis en place une affaire pareille  [le mariage pour "tous"] ! Nous ne trouvons des idées de ce genre - je dis bien des idées, jamais des réalisations - que chez certains esprits révoltés contre la société, à des périodes rares. Je citerais Diogène le Cynique, qui réclamait que l'on couche avec sa mère et que l'on mange son père, ou bien Sade et Shelley qui, après la saison révolutionnaire, exaltaient tout ce que l'époque considérait comme des perversions. Ces beaux esprits pouvaient amuser certains salons, mais aucune société n'aurait voulu légitimer ces comportements par des lois ! Car les sociétés savaient bien qu'il s'agissait là de subversion anthropologique, ou de nihilisme. Pour le mariage gay, il s'agit bien de cela ; mais pour la première fois, il y a tentative de réaliser ces délires. 

[...] C'est clairement une rupture anthropologique et une expression du nihilisme, au sens où l'on tord le cou à la filiation et à la transmission. On va faire croire à l'enfant qu'il a deux mères, alors qu'il est bien né, même grâce à la médecine, d'un père et d'une mère ! L'enfant sait quand on lui ment. Il a besoin de la vérité, et le souci de ses origines est primordial pour lui. Pourquoi a-t-on si peur de fabriquer des OGM et ne craint-on pas de fabriquer des enfants fous ? Les enfants me paraissent plus importants que le maïs... »



Reportage sur la Manif pour tous, puis (à partir de la 35e minute) débat intéressant entre des catholiques conservateurs (Brague et Derville) et de gauche (Schlegel de la revue Esprit)
sur la télé catholique KTO

Pour Robert Ménard, le fondateur de Reporter sans frontières, le président socialiste et ses députés de gauche sont autistes quand ils refusent d'organiser un référendum de société. Chose permise comme l'a rappelé l'ancien ministre Claude Guéant par l'article 11 de la Constitution française contrairement à ce qu'a prétendu Mme Taubira, Garde des sceaux, ministre de la Justice, ce qui est quand même un comble !

Évidemment, quand il était dans l'opposition, François Hollande en 2006 alors que des manifestations – bien moins fournies que ce dimanche – se multipliaient contre le contrat première embauche imaginé par Dominique de Villepin, le Premier ministre de l’époque. Que disait François Hollande ? « Il suffirait d’un mot, un seul, que le pouvoir hésite à prononcer : l’abrogation. C’est un gros mot pour la droite. Mais quand on a fait une erreur, il faut savoir l’effacer. » Ou encore : « Il ne s’agit plus de confusion, mais de ridicule, une vraie palinodie sémantique. Assez d’orgueil, d’amour-propre et d’honneur mal placé ! »




On remarquera que le Front National s'est fait volé la vedette par l'UMP opportuniste, surnommée la droite molle par ses détracteurs. Marine Le Pen paraissait peu convaincante quand elle essaie ci-dessous d'expliquer pourquoi elle est contre le mariage pour tous, mais aussi contre l'idée de se déplacer pour manifester contre celui-ci.





Dialogue en marge de la manifestation

Il a leur âge, la vingtaine, et son joli manteau bleu marine le range plutôt du côté de Versailles que de Saint-Denis. Il est blessé par ce qui est en train de se mettre en marche, il s’emporte, agressif : « Vous, les hétéros, vous vous sentez tellement supérieurs ! » Mais ça ne prend pas. Personne n’accroche. Il jette encore un harpon, lâche le mot magique : « homophobie ».

La discussion s’engage : « Où voyez-vous de l’homophobie ici ?

– L’homophobie, ce n’est pas forcément les coups. Votre refus de nous accorder l’égalité, c’est de l’homophobie ! Y’en a marre de la dictature de la majorité hétéro : nous sommes une minorité qui a des droits spécifiques !

– Alors battez-vous pour l’élargissement du PACS [l'union civile]. Pourquoi faire une nouvelle réforme ?

– Parce que je veux le mariage, la mairie, le notaire ! Je veux pouvoir changer de nom moi aussi ! (sic) »

Personne n’a eu la méchanceté de lui demander celui qu’il portait, tant il était clair que ce pauvre garçon ne faisait qu’éructer son mal-être et son insatiable soif de « normalité ».

Alors oui, on n’en doute pas : vivre son homosexualité est sûrement, pour beaucoup, un parcours extrêmement difficile. Mais croire que le « mariage pour tous » remédiera à cela est une douce illusion que le gouvernement aurait bien tort d’entretenir…

Rappelons au passage que si les homos veulent l'« égalité »  (alors qu'ils pouvaient déjà épouser des personnes de sexes opposées), les enfants qu'ils « auront », eux, ne seront pas traités de manière égale puisqu'ils n'auront pas un père et une mère.


L'École des fans et ses questions hétérosexistes
Rappel la lutte contre l'hétérosexisme est une priorité pour l'appareil gouvernemental québécois (voir ici), des politiciens québécois () ainsi que les syndicats et des professeurs même dans une école privée catholique de nom


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9 commentaires:

  1. De Gabrielle Cluzel

    Un succès d’autant plus grand qu’elle a fait descendre dans la rue la France des taiseux, la France qui ne fait pas de bruit, la France bien élevée qui ne veut pas déranger, celle qui bosse et paie sans moufeter ses impôts, celle qui n’a jamais commis plus gros délit que de dépasser le temps imparti par un horodateur, celle qui cède sa place dans les transports en commun et aide les vieilles dames à monter leurs bagages dans le train.

    La France dont on ne parle pas au 20 heures, parce que ses enfants ne dealent pas, ne squattent pas, ne brûlent pas les voitures et ne cassent pas la gueule aux profs, la France qu’aucun gouvernement ne cherche à ménager tant on la sait docile, respectueuse des lois et de l’ordre établi. La gentille France familiale, catholique ou pas, qu’on prend quelquefois, il faut bien le dire, pour toutes ces raisons-là, au choix, pour une bonne poire ou pour une vache à lait.

    Et c’est cette France-là qui est venue manifester en masse, avec ses poussettes surchargées, ses innombrables jeunes perchés sur les chars, ses enfants ravis pour une fois d’échapper aux devoirs du dimanche, cette France-là qui est venue protester, crier, tempêter : « François, ta loi on n’en veut pas ! », « Taubira, t’es foutue, les familles sont dans la rue !»

    Fallait-il, pour que ces gens-là sortent de leurs gonds, que la cause les ait scandalisés, touchés, indignés.

    Parmi eux, pas de professionnels de la manif, de vieux routards syndicalistes que l’on voit fondre sur Paris comme les oiseaux migrateurs dès que la saison des conflits sociaux arrive et qui, entre grèves et cortèges, vous bloquent et vous prennent en otage un pays. Si innocents, ces manifestants du dimanche, qu’il a fallu leur expliquer quelques vieilles ficelles : que, pour le comptage de la police, par exemple, il fallait se déployer sur tout le boulevard, et ne pas rester scotchés les uns aux autres, ou que malgré le nombre, il ne fallait pas céder à la tentation d’envahir le trottoir qui, lui, ne serait pas considéré comme « manifestant ».

    Les CRS eux-mêmes, d’ailleurs, n’avaient pas leur tête tendue habituelle, conscients sans doute que gaz lacrymogènes et vitrines brisées étaient hautement improbables avec ces manifestants placides dont les longues heures d’attente à faire le pied de grue, non plus les affiches provocatrices sur les balcons ici et là n’arrivaient à entamer la bonne humeur. On vit même l’un d’eux sourire lorsqu’un appel au micro signala à quelques minutes d’intervalle la perte d’un iPhone, puis sa restitution. Dans une foule si compacte, un objet si prisé sagement rapporté aux objets trouvés, cela ne s’était jamais vu.

    Pour être honnêtes, ces manifestants-là ne sont cependant pas complètement abrutis. Et quand ils entendent parler du chiffre officiel de 340 000 manifestants quand certains d’entre eux, pour avoir organisé les JMJ par exemple, savent pertinemment que le Champ de Mars, très vite saturé ce dimanche et dans lequel nombre de manifestants n’ont pu entrer, peut contenir plus de 800 000 personnes, ils sentent bien « comme une embrouille ».

    Il faut se méfier de la France bien élevée et de son côté « diesel » : un peu longue à chauffer, mais lorsqu’elle est lancée, son moteur est increvable. Et là, c’est le gouvernement qui risque bien d’en baver un peu."

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  2. Quand on voit ses débats (Zemmour, Brague et Derville) on se rend compte à quel point le Québec est un désert intellectuel.

    On a droit à des gens qui se connaissent tous et pensent tous la même et parce que, dans leurs petits cénacles, ils pensent tous de même, ils se croient géniaux et détenir la Vérité post-moderne.

    Quels vaniteux pense-petits qui ne régurgitent que la doxa, le prêt-à-penser gauchiste à la mode.

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  3. "On vit même l’un d’eux sourire lorsqu’un appel au micro signala à quelques minutes d’intervalle la perte d’un iPhone, puis sa restitution. Dans une foule si compacte, un objet si prisé sagement rapporté aux objets trouvés, cela ne s’était jamais vu."

    Incroyable...

    Aussi lu ailleurs des éboueurs dire que jamais les lieux n'étaient resté aussi propres après une telle foule.

    Bref, il faut que les idéologues socialistes méprisent ces gens.

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  4. Pourquoi les "progressistes" décadents ont peur du référendum:

    L'échec du lavage de cerveau médiatique explique la peur du référendum

    De Maxime Tandonnet :

    "L’intensité du lavage de cerveau sur les ondes traduit toujours le degré de panique des « élites » médiatiques. Sur le « mariage pour tous », rien ne nous aura été épargné : sur Europe 1 vendredi à 7 heures un conseiller municipal parisien vociférant contre Frigide Barjot dont la réponse, inaudible, se perdait dans le brouhaha, puis un prêtre catholique, interviewé pendant dix minutes pour expliquer son engagement en faveur de la réforme. Le soir au 20 heures de TF1, en guise d’illustration du contexte de la manifestation de dimanche, un reportage de dix minutes consacré à la détresse d’adolescents victimes de l’homophobie et de l’intolérance de leurs parents. Samedi soir, l’égérie du mouvement jetée seule dans l’arène de « On n’est pas couché », lynchée par trois contradicteurs furieux et un public bruyamment hostile. Le compte rendu de la manifestation parisienne sur FR3 régional, était de la même veine: reportage centré sur les quelques extrémistes présents, longue interview d’une passante ulcérée. Dans l’ensemble pourtant, le bilan d’un mouvement avant rassemblé 800000 personne semble avoir imposé un net changement de ton aux journaux de 20 heures de dimanche sur TF1 et France 2 qui ne pouvaient que prendre acte du succès des organisateurs.

    [...] La vérité, c’est que le spectre obsédant du référendum de mai 2005 sur la Constitution européenne, gagné par le non avec 54% des voix, domine les esprits: dans les mois qui avaient précédé le scrutin, plus le couvercle de la pensée unique se rabattait sur la presse, les radios et les télévisions, plus le « non » montait dans les sondages. Un phénomène analogue est en cours, notamment sur la question du droit à l’adoption et à la PMA, si l’on en juge par la courbe des enquêtes d’opinion. La pensée unique, quand elle atteint un tel niveau dans la manipulation, devient inopérante, contre-productive. Le sentiment d’être manipulés pousse les citoyens à rejeter le message qu’on veut leur imposer. Ils n’écoutent plus les ondes « officielles » et s’en remettent à tous les autres canaux d’information ou de réflexion en particulier Internet et leurs réseaux personnels. C’est ce que les élites médiatiques, qui pensent et répètent uniformément la même chose sur tous les sujets possibles, ne comprendront jamais. La mobilisation de la société civile autour « du droit de l’enfant à un père et une mère« , qui s’est cristallisée dans la manifestation du 13 janvier, a un caractère massif, venu des entrailles du pays. Imaginons un instant qu’un référendum associant mariage pour tous, droit à l’adoption et à la PMA ait lieu dans les 45 jours: le non l’emporterait probablement avec 54% des voix. Cela fait peu de doute au vu de l’évolution de la courbe des sondages. Telle est la vraie raison du refus de recourir au référendum."

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  5. Le Monde daté du 12 janvier 2013 parlait, en une, de « quelques dizaines de milliers de manifestants » pour annoncer la manifestation du 13 janvier. La préfecture de police l’a chiffrée à 340.000 participants ; les organisateurs, eux, ont parlé de 800.000 personnes à 17h puis de un million à 19h puisque la foule continuait encore d’arriver sur le Champ-de-Mars. Le Champ-de-Mars – 243.000 mètres carrés – était plein à 17h ; il a dû se vider pour accueillir les kilomètres de cortèges dont les membres n’étaient pas parvenus à destination. C’est incontestablement la plus grande manifestation française depuis celle pour la défense de l’Ecole libre en juin 1984. Ajoutons qu’il s’agissait d’une manifestation bon enfant et bien élevée : après le passage de centaines de milliers de personnes les balayeuses de la Ville de Paris qui suivaient les cortèges n’avaient rien à… ramasser.

    2-La France profonde, pas celle des plateaux télévisés

    Sur les plateaux de télévision, il est mieux vu d’être célibataire que marié, homo qu’hétéro, musulman plutôt que chrétien, Noir plutôt que Blanc. Bref, il n’est de bon bec que pour les minorités. A contrario la foule du 13 janvier 2013 était franco-française, familiale, blanche, de culture ou de croyance catholique. Comme si la majorité en avait marre de subir la dictature des minorités. Comment la majorité, d’ailleurs, pourrait-elle accepter sans mot dire une loi voulue par la petite minorité d’une minorité (5% d’homosexuels favorables au mariage et à l’adoption au sein de la population homosexuelle qui ne représente que 5% de la population française, soit un Français sur 400 !), qui plus est une « loi totalitaire » (Monseigneur Barbarin) qui « change le sens des mots ». Car le mot mariage signifie l’union d’un homme et d’une femme.

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  6. Benoît, homosexuel, opposé au mariage pour tous


    http://www.youtube.com/watch?v=moM5ungoloA

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  7. Bon interview de Derville avec Pascale Clark (la tête à claques) insupportable de morgue et qui ne laisse jamais ses interrogés finir leur phrase :

    http://www.ndf.fr/poing-de-vue/14-01-2013/manif-pour-tous-tugdual-derville-vs-pascale-clark#.UPQJ5K43Zc8

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  8. pitié ne dites pas, ne reprennez pas "mariage pour tous" c'est la ruse sémantique de l'ennemi (et des medias de propagande)

    Pour tous ? pour les flamands roses et pour les zèbres aussi ? c'est mariage homosexuel qu'il faut dire.

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  9. Dia,

    Je pense que l'article met assez de guillemets et de prétendu autour de "mariage pour tous"...

    Aussi critique du mot (pas ouverte aux polygames, aux incestueux) explicite...

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