mercredi 15 février 2012

Anglais intensif : la CAQ dénoncent le « mur à mur »

Le gouvernement Charest fait fausse route en voulant imposer un programme «mur à mur» d'enseignement intensif de l'anglais en 6e année, accuse la Coalition avenir Québec (CAQ).

Son porte-parole en matière d'éducation, le député Éric Caire, estime que chaque école devrait pouvoir définir son propre programme.

Selon le plan du gouvernement, tous les élèves de 6e année apprendraient l'anglais durant la seconde moitié de l'année scolaire. Toutes les autres matières seraient enseignées dans la première. Ainsi, quelque 400 heures de la 6e année seraient consacrées à l'anglais.

Québec veut mettre en place le programme de façon graduelle dès cet automne. L'apprentissage intensif de l'anglais serait appliqué partout au Québec en 2015-2016.

Éric Caire dit appuyer l'idée d'augmenter l'enseignement de l'anglais au primaire. Il en a fait malheureusement la promotion quand il était à l'Action démocratique du Québec, puis comme député indépendant.

Mais « imposer un modèle mur à mur » comme le fait le gouvernement risque de causer des problèmes dans certaines écoles, croit-il. Des élèves en difficulté d'apprentissage pourraient être condamnés à l'échec, notamment.

À Shannon, où résident plusieurs militaires de la base de Valcartier, « la moitié des élèves sont déjà bilingues. On fait quoi dans ce cas ? », s'est également demandé le député de La Peltrie, dans la région de Québec.

À Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, l'école offre déjà un programme d'enseignement de l'anglais intensif différent de celui du gouvernement. Elle devra mettre de côté son modèle, qui aurait pourtant fait ses preuves, a déploré Éric Caire.

Chaque école devrait définir un programme « respectueux de son milieu et de la réalité de ses enfants ». « Dans les régions où c'est possible, on pourrait permettre à un élève qui va dans une école francophone de faire une année de son enseignement en anglais. C'est un autre modèle qu'on peut proposer », a-t-il dit à titre d'exemple.

Selon lui, le ministère de l'Éducation doit se contenter de fixer des objectifs, puis s'assurer que les écoles les atteignent. Il devrait créer un examen national en 6e année pour mesurer les progrès en anglais, a-t-il dit.

Pour notre part, nous ne sommes même pas convaincus que l'anglais est une priorité à imposer à tous les parents et à toutes les écoles du Québec, pas plus qu'un examen national (également imposé aux écoles prétendument « privées » ?) en anglais.

Rappel : le niveau de lecture des élèves québécois (en français donc pour près 90 % d'entre eux) a sévèrement chuté dans les derniers tests interprovinciaux. Comment éliminer des centaines d'heures de cours en français (pas uniquement de français) va-t-il améliorer ces résultats ?

Voir aussi

Résultats en lecture du français très médiocres, on impose l'anglais intensif de manière « brutale »

Radio-Canada et sa sélectivité dans les sondages sur l'éducation

France — les ados sont devenus nuls en dictée (les élèves français passent en effet 800 heures de moins (de 12 à 16 ans) à étudier le français qu'en 1976).






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