jeudi 12 novembre 2009

France — cours de rattrapage en première année d'université

Elle est le point aveugle du système éducatif, la statistique qui dément toutes les autres : 50 % d'étudiants échouent en première année d'université. C'est le seul véritable indicateur du niveau des élèves, et les satisfecit qui accompagnent chaque année les résultats du baccalauréat ne sont là que pour faire oublier ce gâchis. Le Plan pour la réussite en licence, lancé par Valérie Pécresse en décembre 2007 dans la continuité de la loi LRU, et qui entre peu à peu en vigueur, se veut une réponse au problème, une façon de proposer des solutions à des étudiants angoissés par cette nouvelle “constante macabre”.

« J'avais demandé une classe préparatoire, explique Aurélie, fraîchement inscrite en histoire après un bac ES mention assez bien, mais mon dossier de terminale n'était pas suffisant. Bien sûr, j'ai peur de me retrouver noyée, de ne pas m'en sortir avec les cours magistraux, la prise de note... Et puis, je ne sais pas comment il faut faire quand on commence à perdre pied, à qui il faut s'adresser. »

Les bacheliers qui arrivent aujourd'hui en première année de licence n'ont pas le profil d'il y a vingt ans. Moins autonomes, ne maîtrisant pas les bases, même dans le domaine qu'ils ont pourtant choisi, ils découvrent dans l'anonymat des amphithéâtres la fragilité de leur formation. Et pour éviter le naufrage collectif, les universités tentent de s'adapter.

Dans un nombre croissant d'établissements, les traditionnelles journées d'intégration, avec présentation du campus ou initiation à l'informatique, ont laissé place à des stages de prérentrée, véritable propédeutique au monde universitaire. L'université d'Évry, dans l'Essonne, entend ainsi « désacraliser l'université » aux yeux des étudiants, tout en rappelant quelques connaissances de base.

Cours disciplinaires de trois à six heures, travaux sur la prise de notes, les recherches en bibliothèques... le tout proposé gratuitement aux étudiants, alors que les officines de soutien scolaire se lancent activement dans les stages de remise à niveau à destination des étudiants. À Évry, 400, parmi les 1 000 étudiants inscrits en première année, ont répondu à l'appel.

Les 730 millions d'euros mis sur la table par le ministère de l'Enseignement supérieur pour rénover la licence permettent de financer notamment le dispositif d'“orientation active” : les, élèves de terminale signalent leurs choix d'études supérieures sur Internet. L'université repère les étudiants les plus faibles et leur suggère d'autres parcours ou leur propose un tutorat. Ou comment traiter en aval les carences du primaire et du secondaire.

Source : Le Figaro






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