jeudi 12 novembre 2009

ECR : retour à l'expéditeur de ce programme partial


Retour à l'expéditeur dans la piscine


Extrait d'un billet sur le cours d'ECR par un témoin du procès de Loyola :
Fait intéressant, dans son rapport officiel, le Groupe de travail sur la place de la religion à l'école a pris une position étonnante, laquelle donnait le ton à la mise en place de l'ECR, pour la décennie qui allait suivre :

« L’un des moyens de développer l’ouverture et la tolérance à l’école est d’initier l’élève aux différentes cultures et aux différentes religions et de les présenter comme des manifestations de l’esprit créateur humain, tout aussi légitimes que la sienne » (rapport Proulx, p. 90).

Tel que prévu dès le tournant de l'année 2000, l'assise de l'ECR est donc, dans le même esprit, celle des sciences humaines et plus particulièrement de la phénomélogie de la religion (voir OUELLET, Fernand et al (Comité sur l’éducation au phénomène religieux). L’enseignement culturel des religions, 1999). L'approche phénoménologique (déjà identifiée dans les orientations de 1998-2000, surtout par la contribution de l'Étude 1), a été confirmée le 10 juin 2009, par le témoignage devant la cour, du philosophe Georges Leroux, spécialiste et pro-ECR dans le procès qui oppose le collège Loyola contre le Ministère de l'Éducation, du loisir et du sport (MELS).

Le témoin a précisé en cour, le 10 juin, que l'approche du cours d'ECR envers les religions n'était pas « phénoméniste », mais plutôt « phénoménologique » (Troisième journée du procès de Loyola contre la ministre Michelle Courchesne : Mercredi 10 juin 2009).

L'approche phénoménologique n'est pas neutre à l'égard des religions qu'elle étudie

Il est important de savoir que la phénoménologie, une philosophie à peine centenaire, appliquée à l'étude des religions, les réduit à la somme de « phénomènes religieux » disparates ; une forme de dissection. Toutes les expériences religieuses sont soit humaines, soit psychologiques, soit inexpliquées ou inexplicables; des manifestations qui s'équivalent plus ou moins. Tout est ramené au niveau de la culture. Les plus engagées parmi les religions abordées, sont bientôt interprétées comme inférieures et déséquilibrées (ex. christianisme, judaïsme, islam).

De plus, les religions comparées par bribes (phénomènes), cessent de former un tout.

Aussi, parce qu'elles sont ainsi démembrées en plusieurs infimes parties pour être comparées, la vue d'ensemble est perdue. On peut créer l'impression que tout se vaut plus ou moins. Ou on peut perdre le sens du message. Par exemple, la naissance de Jésus et sa crucifixion perdent leur sens historique de poursuite des enseignements hérités du judaïsme. La nativité peut alors se résumer à la naissance du bébé Jésus dans une crèche. La crucifixion qui était le but de son incarnation pour racheter les hommes (rédemption) de la perdition et qui n'a pas de sens sans la résurrection, pourrait se réduire à la mort d'un réformateur, au même niveau que la pendaison de Louis Riel. L'approche phénoménologique permettrait facilement ce genre de déformations des contenus.

Il devient alors facile de comparer les meilleures éléments d'une voie avec les moins bons de l'autre.

En plus, avec le procédé de la dénaturation des religions en tant que systèmes en les éclatant en pièces détachées, il devient très facile (trop) de faire ressortir le meilleur d'une religion et le moins bon de l'autre. Par exemple, selon la tendance d'un enseignant, puisqu'il peut puiser dans l'actualité, ce qui est même permis et encouragé par le programme, ce dernier pourrait par exemple ressortir des articles de publications présentant les religions orientales de façon positive, et la semaine suivante, amener une discussion en classe, basée sur un article de presse négatif contre certains abus (réels ou présumés) du catholicisme, pour laisser entendre que le christianisme est négatif comparé aux précédentes. Une telle déformation (par la sélection de la source et de l'angle), intentionnelle ou non, serait difficile à identifier et à prouver.

L'approche phénoménologique créée une déformation que ne permettrait PAS aussi facilement une approche systématique de l'étude des religions. L'approche phénoménologique pourrait être comparée à une suite de clips, créant l'impression (fausse) de maîtriser des contenus de sens (et contre-sens) très complexes.






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