dimanche 24 janvier 2021

L’Université de Leicester prévoit remplacer la littérature médiévale par des modules sur la race et la diversité

Les autorités de l’Université de Leicester ont demandé que les textes classiques du Moyen Âge, notamment Les Contes de Canterbury et Beowulf, mais aussi la littérature arthurienne ou les sagas islandaises, soient retirés des programmes de littérature anglaise au profit d’un « programme décolonisé ».

Si ces mesures sont mises en œuvre, toutes les œuvres littéraires antérieures à 1500 seront abandonnées, et même de grands auteurs classiques postérieurs au Moyen Âge comme Milton ou John Donne sont menacés. « Une sélection de modules sur la race, l’ethnicité, la sexualité et la diversité » serait introduite à la place de ces cours de littérature.

Geoffrey Chaucer tel qu’il apparaît dans le manuscrit d’Ellesmere du début du XVe siècle des Contes de Canterbury.

L’Université de Leicester ne dément pas la purge des programmes, mais seulement le fait que la littérature médiévale serait annulée « parce que trop blanche »…

Selon le Sydney Morning Herald, les professeurs auraient été informés que, « pour faciliter le changement, la direction prévoyait d’arrêter tous les cours d’anglais, de mettre fin à la littérature médiévale et de réduire l’offre de la littérature du début de l’époque moderne » (XVIe et XVIIe siècles).

Malgré la place de Chaucer comme « père de la littérature anglaise », il ne sera plus enseigné si les plans actuels se concrétisent.

La faculté mettrait fin à l’enseignement des textes essentiels au développement de la langue anglaise, y compris le poème épique du Moyen Âge Beowulf, ainsi que Sire Gauvain et le chevalier vert.

Le Morte d’Arthur de Sir Thomas Malory, les sagas vikings et toutes les œuvres écrites avant 1500 seraient également supprimées du programme.

Selon des universitaires concernés, les coupes aux modules des premiers textes modernes pourraient voir l’élimination de textes tels que Le Paradis perdu de John Milton.

L’Université de Leicester a déclaré qu’elle continuerait à enseigner l’œuvre de William Shakespeare datant pourtant de la même époque.

Le personnel a été alerté du changement et des licenciements potentiels, 60 emplois menacés.

Selon le Telegraph, la direction de l’université a déclaré que cette initiative visait à « fournir des modules que les étudiants attendent d’un diplôme d’anglais ». Et le président et vice-chancelier, le professeur Nishan Canagarajah, a déclaré que ces transformations étaient nécessaires pour que l’université « soit compétitive au niveau mondial ». Les universitaires qui enseignent les matières bientôt supprimées craignent déjà pour leur emploi.

Les universités sont soumises à une pression considérable pour modifier leurs programmes. En 2019, les Étudiants de l'Université de Sheffield avait publié une vidéo (ci-dessous) présentant la « décolonisation » du programme. La vidéo dépeint le monde universitaire comme un « espace dominé par les blancs ». Elle suggère que de grands écrivains comme Chaucer ou Shelley ne sont inscrits au programme que parce qu’ils « s’intègrent dans une culture universitaire affectée par les mêmes préjugés raciaux que nous constatons dans le reste de la société ».

« Décolonisation » du programme à partir de la 3e minute. Dans le vidéo on parle de BME students, il s’agit d’étudiants noirs et d’autres minorités ethniques (Black and minority ethnic students).

En juin, la vice-chancelière de l’Université d’Oxford, Louise Richardson, a annoncé son intention de « décoloniser » les diplômes en sciences et mathématiques d’Oxford. Les cours devront couvrir des questions telles que « la race » ou « l’empire ».

Ceux qui demandent la « décolonisation » du programme prétendent élargir l’horizon des étudiants. Mais la suppression d’innombrables textes classiques du programme ne fera que creuser un trou béant dans les connaissances des étudiants…

Sources : The Telegraph/, Sydney Morning Herald, Daily Mail, Observatoire du décolonialisme.


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