lundi 8 avril 2019

Le ministre Roberge prétend sans rire « donner une grande flexibilité aux parents » alors qu'il élimine toute notion d'équivalence...

Selon un article qui ne semble pas parodique de L’Actualité, le gouvernement caquiste rejette l’idée selon laquelle il pénalise tous les parents qui font l’école à la maison en adoptant de nouvelles règles.

Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, affirme au contraire donner aux parents « pas mal de flexibilité » alors qu’il vient de supprimer toute idée d’équivalence !

Le ministre Roberge (à droite) jette un regard vers un parent québécois qui le supplie. La réponse est NON !

C’est ainsi qu’il a répondu sans rire à l’Association juridique canadienne pour l’école-maison (HSLDA), qui lui a demandé la semaine dernière d’assouplir ou de retirer son projet de règlement.

Le règlement de M. Roberge, établi sans consultations avec les associations de parents éducateurs, oblige l’enseignement d’un contenu minimal en langues, mathématique, sciences et univers social, ainsi que la passation d’examens ministériels.

Il exige en outre que les quelque 5000 petits Québécois scolarisés à la maison se présentent à des rencontres dans le but de permettre un meilleur suivi.

À l’heure actuelle, les familles qui font l’école à la maison sont tenues d’enseigner certaines matières, comme le français, l’anglais et les mathématiques, mais peuvent choisir la manière dont elles le font. Les examens du ministère sont optionnels, les parents pouvant proposer des évaluations équivalentes.

Le diagnostic de M. Roberge candidat... Ministre, il veut désormais que les parents imitent cette école qui diplôme des « analphabètes » ?

En renforçant la réglementation, le ministre Roberge prétend empêcher l’utilisation de l’école à la maison comme « astuce » pour se soustraire à la Loi sur l’instruction publique. Selon lui, des parents prétendent faire l’école à la maison mais, en réalité, envoient leurs enfants dans une école religieuse (le matin), où ils ne suivent pas le programme de formation de l’école québécoise (ni sans doute même pas un programme équivalent). C’est un faux problème, il s’agit en réalité d’écoles talmudiques en rien illégales. Elles enseignent le Talmud et l’hébreu le matin, l’après-midi les garçons qui les fréquentent font l’école à la maison...

M. Roberge utilise une certaine réaction identitaire et laïciste (ce qui est peut-être d'ailleurs contradictoire car on évacue une partie de l'identité québécoise de la sorte) pour imposer avec rigidité le seul programme scolaire québécois.

Il semblerait que le fait que M. Roberge a été un instituteur au primaire dans une école publique ne l’ait pas nécessairement bien préparé à comprendre qu’il existe une diversité de manière d’enseigner et d’éduquer ses enfants. Du corporatisme mal placé, borné ?

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