lundi 4 février 2019

Brève — L'écart de rémunération entre les sexes reflète les décisions de la famille que nous pouvons ou ne voulons pas changer

L’écart de rémunération entre les hommes et les femmes reflète les décisions de la famille que nous pouvons ou ne voulons pas changer.

Les femmes sans enfants qui n’ont jamais été mariées gagnent 117 % des salaires de leurs homologues masculins (contrôlés pour l’éducation, l’âge et les heures travaillées et l’âge). Pourquoi ? Parce que les décisions des femmes jamais mariées sans enfants ressemblent davantage à celles des hommes (par exemple, elles travaillent plus longtemps et n’abandonnent pas leur carrière, c'était déjà vrai au début du XXe siècle...), et les hommes jamais mariés ressemblent davantage à des femmes (carrières dans le domaine des arts, notamment). Le résultat ? Ces femmes gagnent plus que ces hommes.

Les décisions familiales sont la variable cruciale qui explique l’écart salarial. Et la variable familiale la plus importante est la division du travail après la naissance des enfants : la présence d’enfants conduit le père s’investir davantage dans le travail et maman intensifie ses engagements familiaux.

Le changement de la division du travail une fois les enfants arrivés implique-t-il que les mères sacrifient leur carrière à contrecœur ? Pas vraiment. Les sondages auprès des gens dans la vingtaine montrent que les deux sexes préféreraient sacrifier leur salaire pour plus de temps en famille. En fait, les hommes dans la vingtaine sont plus disposés que les femmes à sacrifier la rémunération de leur famille (70 % des hommes ; 63 % des femmes).

Toutefois, les femmes ne gagnent-elles pas moins que les hommes occupant le même emploi ? Oui et non. C’est ainsi que, pour les médecins, le Bureau of Labor Statistics amalgame sous la même rubrique des médecins et des chirurgiens. Le médecin de sexe masculin est plus susceptible d’être le chirurgien, d’exercer en cabinet privé, pendant des heures plus longues et moins prévisibles, et pendant plusieurs années. Alors que les femmes ont plus tendance à être médecins avec des autres moins longues et prévisibles. Lorsque ces variables sont prises en compte, le salaire est exactement le même. Ce qui semble être le même travail (médecin) n’est, dans les faits, pas le même travail.

S’agit-il d’un choix fait par les femmes ou de la discrimination ? Pour Warren Farrell qui a enseigné à la faculté de médecine de l’Université de Californie à San Diego : « j’ai vu mes étudiantes s’intéresser à des spécialités qui comportent des heures de service moindres et prévisibles (dermatologie, psychiatrie). Inversement, elles évitaient les spécialités avec beaucoup de contact avec le sang et la mort, telles que la chirurgie. »

Source

Voir aussi

« Les femmes en couple qui travaille à temps partiel ont un niveau élevé de satisfaction à l'emploi, un faible désir de changer les horaires de travail et vivent dans des couples où la production des ménages est très sexiste... et vivent en partenariat où la production du ménage est très sexuée... les résultats suggèrent que les emplois à temps partiel sont ce que veulent la plupart des femmes néerlandaises. » (Source)

« Pour Ellen de Bruin, auteur du succès de librairie Ces Hollandaises qui ne ne dépriment pas... Comment font-elles ? (Un clin d’œil au Ces Françaises qui ne grossissent pas... : Comment font-elles ? de Mireille Guiliano) la Néerlandaise typique est naturellement belle, n’est pas esclave de la mode, enfourche son vélo pour faire ses courses, passe beaucoup de temps avec ses enfants et son mari, suit des cours d’art en milieu de semaine, passe avec décontraction l’après-midi à boire du café avec ses amies. Elle aime travailler à temps partiel, gagne moins que son mari, mais ça lui va parfaitement : il paie les factures.

Le livre d’Ellen de Bruin soulignait ensuite que les femmes néerlandaises, comparées aux autres femmes occidentales, se retrouvent constamment au bas des palmarès qui classent les pays en fonction du taux de femmes qui occupent des postes supérieurs dans les entreprises et l’administration, mais qu’elles sont systématiquement classées en haut de ces listes sur le plan du bonheur et du bien-être. En fait, presque tout le monde aux Pays-Bas semble content du statu quo. En 2009, les Pays-Bas arrivaient en tête de tous les pays de l’OCDE pour ce qui est du bien-être global..(plus de détails)



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