dimanche 8 juin 2008

ECR — Enseignement traditionnel de l’Église catholique sur le mariage bientôt condamné comme propos haineux ?

Le nouveau cours d'Éthique et de culture religieuse imposé à tous les élèves du Québec à partir de septembre 2008 a comme une de ses missions pour les enfants du primaire de
« Les amener à explorer la diversité des relations d’interdépendance entre les membres de différents types de familles. (p. 319) »
Il n'est pas clair ce que cela signifie (c'est normal, c'est un document du Monopole) : doit-on comprendre qu'il faudra parler aux enfants de 6 ou 7 ans des familles homosexuelles ? C'est possible.

Sera-t-il alors possible aux enfants ou aux professeurs d'exprimer librement la doctrine des religions du Livre (chrétienne, juive et musulmane) sur le sujet ? On peut fortement en douter quand on considère la tournure la plus récente des événements judiciaires en la matière.

En effet, des catholiques ont été condamnés pour propos haineux envers les homosexuels pour avoir promu l’enseignement traditionnel de l’église sur le mariage. Selon le site LifeSiteNews, un site catholique important, « Le climat social actuel est celui d’une nouvelle forme de censure et de contrôle de la pensée, et les commissions des droits de la personne sont utilisées comme police de la pensée ».

Extraits d'un article du Catholic Exchange sur le cas du père Alphonse de Valk, activiste pro-vie connu à travers le Canada pour son orthodoxie.
[Il] est actuellement l’objet d’une enquête par la Commission canadienne des droits de la personne (la Commission) — un organisme d’enquête quasi judiciaire créé par le gouvernement fédéral. La Commission utilise l’article 13 de la Loi sur les droits de la personne pour enquêter sur le prêtre. Le taux de condamnation des individus poursuivis devant le Tribunal des droits de la personne en vertu de l’article 13 - l’étape suivante du processus - est de cent pour cent. Aucun défendeur n’a été exonéré à ce jour.

La plupart des défendeurs finissent par payer des milliers de dollars en amendes et indemnisation, qui s’ajoutent à divers frais judiciaires. En outre, les défendeurs sont responsables de leur propre défense. En revanche, la Commission fournit une assistance juridique gratuite au plaignant.

Quel était le prétendu « acte haineux » du Père de Valk ?

Le Père de Valk a défendu l’enseignement de l’Église sur le mariage au cours du débat sur le mariage homosexuel au Canada, en citant largement la Bible, le catéchisme de l’Église catholique, et les encycliques du Pape Jean-Paul II. Chacun de ces documents contient l’enseignement catholique officiel. Et comme des millions d’autres personnes à travers le monde et les époques, dont plusieurs ne sont ni catholiques ni chrétiens, le Père estime que le mariage est une union exclusive entre un homme et une femme.

La réponse de Mark van Dusen, un consultant en médias et porte-parole de la Commission, m’a choqué. J’ai interrogé Van Dusen dans le passé et il m’a toujours frappé comme un homme honnête disposé à aborder des questions difficiles au nom de la Commission. S’il pense qu’une accusation contre la Commission est ridicule, il le dit clairement. S’il estime que la Commission et son personnel sont injustement entachés, il le dit de manière audacieuse.

Pourtant, Van Dusen n’a pas rejeté la question du revers de la main comme je pensais qu’il ferait. « Nous enquêtons sur les plaintes, M. Vere », a-t-il dit, « nous ne fixons pas l’ordre public ou la morale. Nous enquêtons sur la base des circonstances et des détails décrits dans la plainte. … Et si… après enquête, nous estimons qu’il y a suffisamment de preuves, alors nous pouvons transmettre la plainte au tribunal, mais la « haine » est définie dans la Loi en vertu de l’article 13 ».

En d’autres termes, les Juifs, musulmans, catholiques et autres chrétiens qui, pour des raisons de conscience, adhèrent à l’enseignement traditionnel de leur religion concernant le mariage, pourraient très bien être trouvés coupables de promouvoir la haine au Canada. Il en est de même de toute communauté de croyants au Canada qui n’adhère pas à cette redéfinition moderne de l’une des plus vieilles institutions du monde - une redéfinition que même la très laïque France rejette.

Plus de six mois se sont écoulés depuis que la Commission a notifié Père de Valk de la plainte. Il n’y a eu aucune indication que la Commission pourrait laisser tomber la plainte.

Père de Valk publie Catholic Insight, une revue canadienne qui « se fonde sur l’enseignement de l’Église et l’applique à diverses circonstances de notre temps ». Il est accusé par un militant homosexuel de promouvoir « un mépris et une haine extrême » envers les homosexuels.

Amendes contre autres personnes opposées à l'homosexualité

Pourtant, la plainte contre le père de Valk est juste l’une des nombreuses plaintes ayant fait l’objet d’enquêtes au cours des dernières années contre des chrétiens par les commissions des droits de la personne au Canada. En 2005, le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique a imposé une amende de plus de 1 000 $ à un conseil des Chevaliers de Colomb pour leur refus de louer leur salle à un couple de lesbiennes pour leur cérémonie de mariage.

Cinq ans auparavant, la Commission ontarienne des droits a imposé une amende de 5 000 $ à l’imprimeur protestant Scott Brookie pour son refus d’imprimer du papier à lettres sur le thème de l’homosexualité. Le Tribunal des droits de la personne de Saskatchewan a condamné Hugh Owans à des milliers de dollars d’amende pour avoir cité des versets de la Bible dans une lettre adressée au journal local. Et le maire Diane Haskett à London, en Ontario, a reçu une amende de 10 000 $ plus les intérêts pour avoir refusé de proclamer une journée de la fierté gaie.

Mgr Henry assigné pour avoir défendu l’enseignement moral catholique.

Les évêques du Canada n’ont pas non plus été épargnés. Mgr Fred Henry, l’un des plus ardents défenseurs du caractère sacré de la vie et du mariage, a été assigné devant une commission des droits de la personne pour s’être porté à la défense de l’enseignement moral catholique. Bien que la plainte ait finalement été retirée — non par la Commission, mais par le plaignant —, Mgr Henry a dû payer des milliers de dollars de frais de justice.

Ainsi, Mgr Henry sympathise avec le Père de Valk, dont il fait l’éloge comme un modèle d’orthodoxie catholique et de fidélité à l’enseignement chrétien. « Le climat social actuel est celui d’une nouvelle forme de censure et de contrôle de la pensée, et les commissions des droits de la personne sont utilisées comme police de la pensée, a déclaré Son Excellence ».


Révérend Boission condamné pour ses propos contre les homosexuels
Ezra Levant résume le cas de la sorte :

La semaine passée, un pasteur chrétien, le révérend Stephen Boission a été condamné à vie à ne pouvoir exprimer quoi que ce soit de « désobligeant » contre les homosexuels. Rien de « haineux », ni même quelque chose de défini par la loi comme l’« incitation à la haine ». Simplement une critique négative.

Un pasteur ne peut donc plus prêcher de sermons.

Mais il est obligé de s’excuser en public et de prêcher un faux sermon, on lui a commandé de renoncer à ses croyances religieuses les plus profondes et à s’excuser auprès de son tourmenteur [M. Lund] pour ce qu’il pense. [M Lund est un activiste homosexuel, farouchement antichrétien]

[La Commission des droits de l’homme de l’Alberta] a ordonné à ce pasteur d'annoncer publiquement à sa ville, Red Deer, qu’il renonçait à ses opinions religieuses [en matière de mariage et de sexualité], alors qu’il n'en est rien.

Voilà la Commission des droits de l’homme. Un groupe de 15 bureaucrates.

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