mardi 2 mai 2023

« Le Pape François, promoteur de l'immigration massive » selon Mathieu Bock-Côté

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L’Église catholique — pour qui sonne le glas ? (M-à-j)

Laurent Dandrieu : « Les souffrances des Européens sont sorties du champ de vision de l’Église » 

Immigration — Manque d’espace dans les écoles, 1400 classes modulaires à travers le Québec

Il y a actuellement 1400 classes modulaires à travers le Québec pour loger des élèves afin de pallier au manque d’espace dans les écoles causé principalement par l'arrivée d'immigrants.

On apprend par ailleurs que des infirmières sont logées dans des unités modulaires en raison de la pénurie de logements

Que le gouvernement  Québec injecte 116 M$ pour 43 nouveaux CPE préfabriqués

«Ce n’est pas l’idéal, mais la raison pour laquelle on doit procéder avec des unités modulaires, parfois, souvent même, c’est parce qu’on fait face à une augmentation de la clientèle et puis, il faut bien scolariser les enfants!», a soutenu mardi le ministre de l’Éducation en commission parlementaire, à l’occasion de l’étude des crédits de son ministère. 


Loin d’être le premier choix du gouvernement, le recours à des unités modulaires est une solution qui s’impose dans certains cas, a fait valoir le ministre. 

Le manque d’espace dans les établissements scolaires donne lieu à d’autres solutions temporaires. La députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a souligné que toutes les écoles de sa circonscription débordent. Des élèves sont même logés dans une tour à bureaux, a-t-elle dénoncé. 

Ce manque de place n'est pas dû à la natalité en berne au Québec depuis 50 ans (la dernière décennie quand ils sont nés assez d'enfants pour remplacer leurs parents)...

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Emballement démographique : pour le dernier trimestre 2022, 39.173 immigrants au Québec, plus de décès que de naissances 

Population du Canada : croissance record de 1 050 110 personnes enregistrée en 2022 (m à j Québec) 

« Trop et trop vite » : des économistes mettent en garde contre la politique d'immigration libérale « pro-affaires »

L’immigration, le remède imaginaire (Québec, 2011)

Institut Fraser : L’immigration massive nuit au bien-être des Canadiens en général ; les politiques d’immigration doivent être revues (étude de 264 pages, 2011)

L'économiste Pierre Fortin critique la politique d'immigration actuelle  (2022)

L'économiste Pierre Fortin : non, le Québec n'a pas besoin de 80 000 immigrants par an (2022)

Et si la diversité diminuait la confiance ?  

Les immigrés coûtent de plus en plus cher au Canada : ils coûtent plus de 16 [jusqu’à 23] milliards de dollars par an aux contribuables [2012]

« Trop de diversité sape les fondements de la solidarité » 

Étude — Baisse de « solidarité » corrélée à l’augmentation du nombre d’étrangers

Multiculturalisme, « hybridation », « métissage culturel », une nouvelle illusion théorique dans les sciences sociales

Afflux renouvelé de réfugiés au Québec et impact sur le réseau scolaire déjà en sous-effectif  

Crise du logement : le tabou des seuils d’immigration trop élevés

Humour — désolé d’être là

Les ⅔ des Québécois contre une hausse du nombre d’immigrants 

Immigration de masse : le Canada connaît la plus forte croissance démographique du G7

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Canada — Faire passer l’immigration de 300 000 personnes par an à un million

L’initiative du Siècle (dont un des cofondateurs est Dominic Barton, actuellement ambassadeur du Canada en Chine populaire). En anglais uniquement.

Le patronat québécois reprend de plus belle sa campagne en faveur de l’immigration massive : 64 000 par année au Québec ! (1er avril 2021, ce n’est hélas pas un poisson d’avril)

L’État-providence : une pompe aspirante pour tous les immigrants « illégaux »

Biden : « La culture musulmane est présente au sein de la culture américaine depuis le tout début »

Depuis quelques années, on lit dans la presse américaine qu’une partie des esclaves noirs vendus aux États-Unis étaient musulmans principalement à cause de leur origine (Sénégal). C’est possible, mais en quelle proportion et islamisés à quel moment et à quel point ?

Les Européens achetaient les esclaves aux chefs de guerre et aux marchands sénégalais, le plus souvent musulmans. En théorie, ces musulmans ne pouvaient asservir d’autres musulmans. Il est vrai que les Maures ont parfois accusé les noirs convertis d’être hérétiques ou mal convertis pour en faire des esclaves… et que certaines populations noires se seraient converties à l’islam davantage pour échapper à l’esclavage que par conviction religieuse.

La généralisation de l’islam au Sénégal ne remonte qu’au XIXe siècle alors que la France avait mis fin au trafic négrier en 1815 au Sénégal. C’est également la France, en 1848, qui mit fin officiellement à l’esclavage au Sénégal comme dans tout son empire. Paradoxalement, cette domination européenne conduisit à des djihads en Afrique de l’Ouest lesquels firent progresser l’islam. C’est ainsi que la noblesse Djolof ne se convertit complètement à l’islam qu’à la fin du XIXe siècle. 

Il n’est donc pas clair quelle proportion des esclaves vendus aux États-Unis et provenant du Sénégal était musulmane. Affirmer qu’aujourd’hui 94 % des Sénégalais sont musulmans n’indique pas la proportion des musulmans parmi les esclaves vendus aux Européens et Américains il y a plusieurs siècles.

Et quelle influence la « culture musulmane » a-t-elle eue dans la culture américaine ? Aucune communauté musulmane née des esclaves importés d’Afrique n’avait survécu avant l’arrivée des premiers musulmans blancs (Libanais, Syriens, Bosniaques et Turcs) à la fin du XIXe siècle.

Cela n’empêche pas certains d’avancer des preuves de cette culture musulmane aux États-Unis. Parmi les preuves citées par Zaheer Ali, « historien oral » à la Brooklyn Historical Society et directeur du projet Muslims in Brooklyn, les « églises qui ont été construites face à l’est, la direction dans laquelle les musulmans font face en priant ». L’ennui c’est que les églises sont aussi orientées de la sorte, c’est même l’origine du mot « orienter »…

Pendant le même discours, le président s’en est pris à un membre de l’assistance en lui lançant : « Tais-toi, garçon (ou boy) ! »

Pourquoi il est urgent de connaître son latin

Le latin serait-il la solution pour remonter le niveau général de grammaire des élèves ? Le Figaro explique en quoi il favorise une meilleure maîtrise du français et des langues étrangères.

En Italie, par exemple, le latin est encore obligatoire au lycée classique
« pour mieux comprendre l’italien », ce n’est pas le cas des lycées scientifiques.

« J’en ai bavé de mes années en latin, mais j’en suis devenue une fervente défenseure », déclare Diane, jeune active de 27 ans, qui a choisi d’étudier le latin jusqu’au bac. Un choix qu’elle ne regrette pas, mais qui est de moins en moins posé aujourd’hui. Depuis le passage au lycée de Diane, il y a presque dix ans, le latin a continué sa lente descente. En effet, bien qu’ils soient quelques-uns parmi les élèves à choisir cette option en 5e, ils l’abandonnent en cours de route avant même d’arriver en terminale. La raison ? Depuis la réforme du bac 2019 [sous le ministre Blanquer], trop de matières ou de spécialités arrivent en concurrence avec l’option « langues et cultures de l’Antiquité ». De plus, tous les établissements ne proposent pas cette spécialité.

En 2021, ils étaient seulement 10 % des élèves (selon les chiffres de la DEPP) — de la cinquième à la terminale — à étudier cette langue considérée comme « morte », qui constitue pourtant 80 % de notre vocabulaire actuel. Seuls 535 candidats (sur plus de 380 000) ont présenté la spécialité « langues et cultures de l’Antiquité — Latin » au bac 2022. Le latin fait désormais pâle figure à côté de matières à la mode comme l’informatique ou le codage. Mais cette désaffection du latin ne concerne pas que la France. En 2021, on apprenait avec étonnement la décision de la prestigieuse université américaine, Princeton, d’abolir l’obligation pour les étudiants de la filière « classique » d’étudier la littérature grecque et romaine. Depuis, les étudiants américains peuvent obtenir un diplôme de lettres anciennes à Princeton sans avoir lu un seul mot de grec ou de latin…

Un choix regrettable quand on sait l’apport de la langue latine qui permet une meilleure compréhension de notre propre langue et histoire. Jusqu’au milieu du XXe siècle, le latin était indispensable pour apprendre le français. « Dans les années 1960, on apprenait le français à travers cette langue. Au début du XXe siècle, il n’y avait d’ailleurs pas de matière appelée “français” », rappelait en 2021 le professeur de latin, Robert Delord, président de l’association et administrateur du site « Arrête ton char ! », dans les colonnes du Figaro. Le latin était enseigné dès la 6e jusqu’à ce que le ministre Edgar Faure abolisse son enseignement obligatoire en 1968, sous le mandat de Georges Pompidou. Un choix qui pose question quand on connaît la culture de ce ministre qui parlait parfaitement cette langue — mais qui, soucieux de répondre aux attentes de mai 1968, pensait que ces cours obligatoires étaient trop élitistes — et quand on sait que 80 % de notre vocabulaire vient de la langue latine. Aujourd’hui, face à la baisse générale du niveau de français qui touche jusqu’aux étudiants de l’enseignement supérieur, on peut s’interroger : coïncide-t-elle avec l’abandon progressif du latin au collège et lycée ?

Le latin, un bon outil pédagogique

D’ici 2070, le Japon pourrait perdre près d’un tiers de sa population

Un rapport publié cette semaine met en lumière une baisse importante de la démographie dans moins de 50 ans.


Le Japon, archipel vieillissant, ce n’est pas nouveau. Le Japon, archipel dépeuplé, ça l’est plus. L’Institut national de recherche sur la population et la sécurité sociale, un organisme rattaché au ministère de la santé, publié cette semaine un rapport alarmiste : la population japonaise pourrait bien diminuer de 30 % d’ici 2070.

Le Japon a chuté dans le classement mondial des pays les plus peuplés, passant de la septième place en 1990 à la onzième en 2022. Le pays devrait tomber au 17e rang d’ici 2050, derrière des pays tels que le Viêt-Nam ou les Philippines.

De 126 à 87 millions

Le quotidien économique, Nihon Keizai Shimbun, a publié sur son site les projections démographiques : la population japonaise, qui est actuellement d’un petit peu plus de 126 millions, devrait diminuer de 30 % dans moins de 50 ans pour atteindre 87 millions d’habitants. Cette baisse démographique s’accompagnera d’un vieillissement accru de la population, avec une estimation de 33 millions de personnes âgées de plus de 65 ans, soit près de 40 % des habitants.

En parallèle, le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans devrait chuter à 45 millions en 2070, contre 75 millions actuellement et les citoyens étrangers devraient représenter un peu plus de 10 % de la population, soit cinq fois plus qu’actuellement.

Impacts sur l'économie, la sécurité sociale

Ces projections soulèvent des préoccupations majeures pour l’avenir du Japon, notamment en termes de durabilité économique et de pression sur les systèmes de sécurité sociale. «Comme nous l’avons vu avec le déclin de l’économie régionale [qui est frappée davantage par le dépeuplement et a du mal à s’en sortir], la société japonaise entière et les structures de base de celle-ci risquent de s’effondrer» estime l’économiste japonais Hideo Kumano dans le journal Mainichi Shimbun.

Ces prévisions sont peut-être encore trop optimistes

Néanmoins, selon le Japan Today, ce rapport officiel ne serait pas totalement exhaustif. Les dernières données «surestiment l’augmentation de la population étrangère et ne tiennent pas compte de la baisse du désir de la jeune génération de se marier ou d’avoir des enfants, causée par la pandémie» estime dans ses colonnes Masashi Kawai, directeur d’un centre de recherche sur la prévention du déclin démographique.

Le rapport souligne également l’importance pour le pays de non seulement revoir les systèmes de sécurité sociale mais aussi de restructurer les communautés urbaines afin de mieux répondre aux besoins des Japonais. Notamment la création de villes qui ne compteraient pas plus de 100 000 habitants, offrant ainsi des services centralisés.

Le Japon n’est pas le seul pays à faire face à une chute importante de la démographie. La Corée du Sud fait également face à une chute drastique du taux de natalité. Sa population, qui est actuellement d’environ 51,8 millions d’habitants, devrait tomber à 45,8 millions d’ici 2050.

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Le Japon relève l’âge de la retraite à 70 ans [un quart des 128 millions de Japonais ont plus de 65 ans.] Conséquence de la faible natalité depuis 50 ans : le Japon a perdu un demi-million d’habitants en 2019. En ce début d’année 2020, les autorités japonaises craignent une nouvelle récession. Le PIB nippon du dernier trimestre 2019 s’est contracté de 1,6 %.  

La population en âge de travailler a déjà baissé dans un quart des pays du monde

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lundi 1 mai 2023

Québec accuse de nombreux immigrants d’avoir menti sur leurs compétences linguistiques en français

Québec accuse de nombreux immigrants d’avoir menti sur leurs compétences linguistiques et les recale lors d’une entrevue orale, en dépit d’une preuve attestant qu’ils ont déjà réussi le niveau requis en français, a appris Le Devoir. Plusieurs d’entre eux peuvent même être « bannis pour cinq ans » du processus de sélection du Québec, dénoncent des avocats. Ces derniers — et leurs clients — déplorent ce qu’ils qualifient d’acharnement de la part du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). 

Le Devoir s’est entretenu en français, à l’oral et à l’écrit, avec plusieurs candidats à l’immigration n’ayant pas le français comme langue maternelle qui ont été convoqués à une entrevue. Il préserve leur anonymat pour ne pas nuire à leurs démarches. Le Devoir ne donne pas son appréciation du niveau de compétence en français des gens avec qui il a parlé.

D’origine chinoise, Chang déplore la façon dont il a été traité par le MIFI, qu’il qualifie d’« arrogant » et d’« irresponsable ». Le jeune homme a fait une maîtrise dans une université anglophone d’ici et dit être « tombé en amour » avec le Québec. Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) lui permettait de réaliser son rêve d’immigrer, mais il devait apprendre le français et obtenir l’équivalent du fameux « niveau 7 » sur l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français. Au printemps 2022, après avoir réussi tous les tests de français oraux et écrits agréés par le MIFI, il a demandé le Certificat de sélection du Québec (CSQ), le précieux sésame lui permettant de demander la résidence permanente au gouvernement fédéral. 

Or, son rêve s’est effondré lorsqu’il a été convoqué quelques mois plus tard à une entrevue de contrôle par le ministère de l’Immigration du Québec. Celui-ci lui a dit avoir des raisons de croire qu’il avait soumis des « documents faux ou trompeurs » pour attester de son niveau de français, ce que nie le principal intéressé. Au terme de l’entretien, qui « s’est très mal passé », Chang s’est vu octroyer un niveau 4. 

Dans la lettre du MIFI, on l’informe aussi que sous prétexte qu’il a menti sur ses compétences en français, toute nouvelle demande qu’il voudrait soumettre pourrait ne pas être évaluée, et ce, pour les cinq prochaines années. « J’étais dévasté », a-t-il dit. En 2016, des soupçons de fraude et de production de faux documents avaient mené l’Unité permanente anticorruption à ouvrir une enquête, ont révélé des documents de cour. C’est ce qui avait incité le ministère de l’Immigration du Québec à prendre les devants et à vérifier davatange le niveau de français oral des candidats au PEQ en les convoquant pour un entretien. D’après les données du MIFI, plus de 2000 personnes se sont soumises à cette entrevue depuis l’automne 2016. Les convocations ont connu une augmentation et sont en voie de rattraper le niveau prépandémique. Quant au taux d’échec, il varie beaucoup, allant de 16 % à 84 % selon les années. 

Source

Brice Couturier : Submersion des francophones du Québec par l'immigration et le multiculturalisme canadien

Avec Paul Saint-Pierre Plamondon, Président du Parti Québécois et Brice Couturier, journaliste, essayiste et auteur de Ok millénials (Ed. Les Éditions de l'observatoire). Émission complète.


Paul Saint-Pierre Plamondon:

 

 

Transcription des propos de  Paul Saint-Pierre Plamondon :

« Le français et la culture québécoise en français est en chute libre au Québec. C'est mesuré de toutes sortes de manières. Cette conjoncture ramène avec vigueur la question de l'avenir du Québec et ma thèse c'est que nous n'avons pas d'avenir si nous demeurons dans le Canada. Le sort qui nous attend c'est celui de l'assimilation comme on l'a vu pour les francophones des autres provinces canadiennes. Et évidemment, avec le déclin, mais vient beaucoup de mépris, vient beaucoup de tristesse. Ce n'est pas un avenir radieux et c'est pourquoi je viens parler en France de notre volonté de reprendre le flambeau de René Lévesque et de Jacques Parizeau et de finalement obtenir justice dans cette quête qui dure rappelons-le depuis des siècles. »



Éric Zemmour sur BFMTV : Pap Ndiaye tombe enfin le masque

Éric Zemmour était l'invité de Jean-Baptiste Boursier dans BFM Politique (chaîne très peu pro-Zemmour...)

Éric Zemmour a parlé de son opposition à Pap Ndiaye et à son projet de « mixité sociale » dans les écoles privées qui est en réalité un projet de mixité migratoire. Il a également abordé le sujet de Mayotte et des tensions avec les Comores. 10 ans après le mariage pour tous, Éric Zemmour a renouvelé son opposition à cette loi, véritable cheval de Troie de l'agenda militant des lobbys LGBT. Pour finir, il a vivement critiqué la politique des échecs d'Emmanuel Macron et son mépris envers les Français avec qui il n'a pas voulu débattre durant la campagne présidentielle 2022.

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Le Macron nouveau : Ndiaye militant communauriste noir à l'Éducation nationale française

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Livres pour la jeunesse : Appauvrissement de la langue française et rectitude politique

Roald Dahl et Agatha Christie corrigés pour complaire à l’air du temps dans nos élites dites éclairées. Et en France, quel est le sort de la littérature jeunesse ? De célèbres collections pour les enfants sont aussi toilettées : la mode, le politiquement correct font leur oeuvre, mais aussi l’évolution du lectorat. Enquête du Figaro.

Il y a un mois éclatait l’affaire Roald Dahl. La maison d’édition de l’écrivain britannique avait apporté des coupes drastiques ou remplacé des mots dans Charlie, Matilda et autres titres lus et appréciés par des millions d’enfants… Pour bannir tout propos jugé « discriminatoire », les termes comme « blanc », « noir » et « gros » avaient été remplacés, et ce avec la bénédiction des ayants droit de l’auteur britannique. Des révélations apportées par le journal britannique The Telegraph qui ont eu l’effet d’un coup de tonnerre de l’autre côté de la Manche. L’écrivain Roald Dahl avait pourtant déclaré de son vivant qu’il ne souhaitait pas voir « une seule virgule » de ses livres modifiée. Cette pente dangereuse fait craindre pour les livres de littérature jeunesse. Qu’en est-il en France ?

La réécriture des livres jeunesse n’est pas une chose nouvelle. Il y a plus de dix ans, on a découvert avec étonnement les nouvelles éditions - version années 2000 - des classiques de la « Bibliothèque rose » et de la « Bibliothèque verte » chez Hachette Jeunesse (Le Club des cinq, Alice, Fantômette…) ou celle des albums de Martine, née en 1954 sous la plume de Gilbert Delahaye et le crayon de Marcel Marlier chez Casterman. Le passé simple a disparu, les descriptions - quand elles ne sont pas supprimées - sont réduites à peau de chagrin, exit le vouvoiement entre enfants et adultes, un verbe comme « grommeler », considéré comme désuet, est remplacé. Époque du politiquement correct oblige, Le Club des cinq et les saltimbanques (1965), d’Enid Blyton, est devenu Le Club des Cinq et le cirque de l’étoile (2006). Pour éviter toute accusation de sexisme : l’album Martine petite maman est ainsi renommé Martine garde son petit frère. Dans son édition de 1968 [1965], l’album était riche de plusieurs lignes de texte. Mais dans celle récente de 2016, le texte est moins dense. Sur certaines pages, les paragraphes et descriptions sont réduits à une seule ligne… 

Le « nous » est remplacé par « on »

Si on compare deux éditions différentes des classiques de la « Bibliothèque rose » et de la « Bibliothèque verte », c’est un véritable jeu des sept différences. On les aperçoit déjà dès la première page du Club des Cinq au bord de la mer (1992) : « Déjà Mick s’affairait. Les autres, descendus eux aussi de leur bicyclette, faisaient cercle autour de lui, souhaitant de tout leur coeur que le malheur pût être vite réparé », est réécrit dans l’édition de 2019 : « Déjà Mick s’affaire. Sa cousine Claude et sa soeur Annie sont descendues elles aussi de leurs bicyclettes et s’approchent de lui. Elles croisent les doigts pour que la halte ne dure pas trop longtemps. » La maison d’édition Hachette abandonne le passé pour le présent, le « nous » est remplacé par « on », les expressions sont modernisées.

Alice au bal masqué (1962), de Caroline Quine, connaît le même sort : « Debout devant sa psyché, Alice assura soigneusement la perruque brune qui dissimulait ses boucles blondes. Un loup de satin noir au bavolet de tulle dissimulait entièrement son visage, ne laissant voir que les yeux bleus, pétillant de malice derrière les fentes du masque », devient dans l’édition de 2006 : « Debout devant son miroir, Alice ajuste soigneusement la perruque brune qui dissimule ses boucles blondes. Un loup de satin noir cache son visage, ne laissant apparaître que ses yeux bleus pétillant de malice. » On est bien curieux de savoir ce que donnerait une nouvelle traduction de ce volet de la série aujourd’hui. Sans parler des nouvelles illustrations qui font pâle figure à côté des anciennes versions… Comment justifier ce choix de la part des maisons d’édition de réécrire ces grands classiques de la littérature jeunesse ? Qu’en est-il du droit moral ?

Rosalind Elland-Goldsmith joue un grand rôle dans les nouvelles versions de nombreux livres pour enfants. Elle a notamment réécrit, de 2015 à 2018, les 60 albums de Martine. Une révision réalisée en accord avec le successeur de Gilbert Delahaye, Jean-louis Marlier, fils de l’illustrateur, décédé en 2019, qui souhaitait que Martine se maintienne dans la durée. Un « choix » totalement assumé par Céline Charvet, directrice de Casterman Jeunesse. « Il fallait que Martine parle à la nouvelle génération, soit en phase avec son époque », répondait-elle au Point en 2021. Mais pourquoi changer le titre célèbre de Martine petite maman ? « En le réintitulant Martine garde son petit frère, c’est plus conforme à l’histoire, répond Rosalind Elland-Goldsmith. Sinon, on était dans une assignation de genre qui était un peu forte. » « Assignation de genre » ? Ces considérations idéologiques passent probablement au-dessus de la tête des jeunes lecteurs et lectrices…

La version revue, réduite en taille, simplifiée de Martine petite maman, parue en 2018.

[Les facs-similés des Martine des années 50-90 connaissent un beau succès dans la collection Farandole. Ces classiques sont plus grands et plus riches que les récentes éditions dues aux soins de Rosalind Elland-Goldsmith.]

Facsimilé de l'édition de 1965

En plus d’avoir écrit les derniers albums parus en 2021 et 2022 de Martine (Martine au Louvre, Martine au château de Versailles et Martine aux Galeries Lafayette), elle est aussi celle qui est à l’origine des nouvelles traductions d’autres classiques de la « Bibliothèque rose » et de la « Bibliothèque verte ». Pour quelles raisons a-t-elle apporté toutes ces modifications ? « Le Club des cinq est une série dont la traduction date des années 1950-1960 », répond-elle. Idem pour Alice. Selon elle, c’est une langue qui a pu « vieillir ». Il s’agit donc de « remanier » les textes de façon à les rendre « plus actuels » et les dialogues « plus naturels » pour les enfants. « On intervient pour rendre le vocabulaire plus accessible en modifiant des termes qui ne seraient plus compris par les enfants d’aujourd’hui car ils font référence à des choses anciennes », estime-t-elle en insistant sur ce rapport de plaisir à la lecture qui doit être préservé chez les enfants.

Quant au temps du récit, selon elle, le présent serait plus adapté que le passé simple aux romans d’action ou d’aventures que les enfants lisent avec plus de facilité. Ces remaniements ont été réalisés sur des traductions et non sur les textes originaux en anglais. Selon le code de la propriété intellectuelle, la traduction est un domaine qui peut être protégé par des droits d’auteur… Hachette a-t-il obtenu des droits pour retravailler les traductions d’origine ? Nous n’avons pas réussi à avoir la réponse. Même Rosalind Elland-Goldsmith l’ignore.

Néanmoins, ces choix éditoriaux sont complètement assumés. « La série n’aurait probablement pas survécu, ni duré, si on ne les avait pas soutenus par toutes ces opérations de remaniement et d’adaptation », argue Rosalind Elland-Goldsmith. Contrairement au corpus de la comtesse de Ségur auquel Hachette ne touche pas - bien que l’œuvre soit tombée dans le domaine public, elle a atteint le statut d’« œuvre classique » protégé par le circuit scolaire et universitaire, et, par conséquent, intouchable  [On a pourtant sabré des chapitres (trop religieux) dans la comtesse de Ségur]-, les séries comme Le Club des cinq ou Alice ne sont pas des oeuvres qu’on retrouve dans les manuels scolaires.

Heureusement, il est encore possible aujourd’hui d’avoir accès aux anciennes versions dans le circuit commercial.

Appauvrissement de la langue française

Qu’en est-il des autres classiques jeunesse comme ceux du Père Castor ? Boucle d’or, Marguette, Roule galette, Michka… Les textes et les illustrations n’ont pas bougé d’un iota depuis notre enfance. La maison d’édition Flammarion a fait le choix de garder les albums tels qu’ils étaient à leur première édition. « Les textes sont relus et corrigés le cas échéant, mais sur la langue elle-même, on les garde tel que c’était prévu dans les années 1950 », fait savoir Bénédicte Roux, directrice littéraire chez Flammarion Jeunesse - Père Castor. Un choix contraire à celui de Hachette ou de Casterman. Boucle d’or existe toujours avec les images de Gerda Muller dans le format original qui date de 1956, Michka n’a pas changé depuis 1941. « C’est important de garder ces livres dans leur esprit original », ajoute Bénédicte Roux. La maison d’édition du Père Castor serait-elle plus conservatrice que les autres ?

L’explication nous est finalement donnée par Hedwidge Pasquet, directrice des Éditions Gallimard Jeunesse. Pour elle, l’arrivée d’Harry Potter en 1998 a bouleversé la littérature enfantine. « À l’époque, il était considéré comme un ouvrage difficile ne pouvant pas être lu par des enfants, précise-t-elle. Cela n’a pas empêché les enfants de 9 ans de le lire. » Ces derniers qui, jusque-là, dévoraient les aventures du Club des cinq ou de Martine les ont délaissées pour le jeune sorcier. Si les nouvelles éditions des livres se sont simplifiées, ce n’est pas seulement à cause de l’air du temps, de l’appauvrissement de la langue française ou du politiquement correct. « L’enjeu était de faire baisser l’âge de lecture, explique Rosalind Elland-goldsmith. On est donc amené à remanier le texte qui va être plus court avec un vocabulaire plus simple. » Harry Potter a fait baisser l’âge de lecture pour des livres comme Le Club des cinq, qui était de 9-10 ans auparavant. De même pour la série Martine qui s’adresse désormais aux 4-5 ans. Alors que celui des petits lecteurs du Père Castor, resté à 4-5 ans, n’a pas bougé.

Les maisons d’édition de la « Bibliothèque rose » et de la « Bibliothèque verte » ou de Martine ont été obligées de s’adapter à ce changement. « Les enfants ont une éducation qui est beaucoup plus mélangée aux adultes, ils sont tributaires des informations disponibles sur les différents médias, c’est à nous de suivre cette évolution », conclut Hedwidge Pasquet.


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Après le Club des Cinq et la Comtesse de Ségur, les éditeurs « modernisent » Martine, mais est-elle seulement d’accord ? 

Fin des Dix Petits Nègres

Nouvelle traduction « antiraciste » d'Autant en emporte le vent

dimanche 30 avril 2023

Québec paie la formation en médecine en anglais de 300 étudiants non québécois qui dans leur immense majorité s'en iront

Près du quart des places en médecine à McGill sont occupées par des étudiants provenant de l’extérieur de la province, venus se former aux frais des contribuables québécois, alors que la grande majorité d’entre eux ne pratiqueront jamais au Québec.   
 
Aucune province canadienne, hors Québec, n’offre de parcours de formation de médecins en français1. Et aucune, surtout, ne forme de jeunes francophones du Québec en médecine en langue française et à ses frais. Elles ne le font pas non plus en génie, en informatique, ni dans aucun autre domaine.  

Alors pourquoi, au Québec, le fait-on année après année, en anglais, pour des non-Québécois ?  

[Pour ce carnet, pourquoi le Québec subventionne-t-il même des études de médecine en anglais pour les Québécois ? Il faudrait que tous les futurs médecins formés aux frais du Trésor public québécois le soient en français afin de pouvoir servir en français tous leurs patients, de tenir leurs dossiers en français et à pouvoir communiquer avec l’administration québécoise dans la seule langue officielle du Québec.]

En 2021-2022, parmi les résidents en médecine fréquentant l’Université McGill, on retrouvait 315 étudiants en équivalence au temps plein (EETP) non québécois2, dont nous assumons l’essentiel des frais de formation (Tableau 1). Ces personnes ne viennent pas du Québec et peu d’entre eux y travailleront.  

Québec subventionne aussi les parcours de 434 EETP en « médecine, optométrie et santé des populations » 3 à Bishop’s, Concordia et McGill aux 3 cycles. Le total des subventions accordées à ces étudiants nous coûte cher : près de 14 millions $ par an. Une somme utilisée pour former une poignée d’étudiants dans le domaine médical, provenant majoritairement du Rest of Canada. Au terme de leurs études, ces derniers quitteront le Québec, en majorité…  

Je suis convaincu qu’il existe plein de jeunes au Québec (peu importe leur langue d’origine), suffisamment brillants et mobilisés pour s’engager dans ces universités et exercer leur profession avec brio et en français ! S’il faut descendre la moyenne d’admission de 96,2 % à 95,8 % 4 et exiger que, lorsque le MES paie, les admissions en médecine à McGill doivent être soit des Québécois (de toutes langues), soit des gens qui paient entièrement le coût de leur formation, je prends ce risque et j’embarque sur la table d’opération ! Et si McGill ne veut pas : d’autres universités lèveront la main (trois universités francophones offrent déjà des programmes de formation médicale en français). Ce pourrait même être une opportunité pour des établissements n’ayant actuellement pas accès à ce patrimoine de programmes.  

 

Une journée d’un étudiant chinois en médecine à Mc Gill (en anglais, bien sûr)

Mais ce n’est pas tout. Pour la même année, parmi leurs étudiants subventionnés selon le CAFF « génie et informatique » : Bishop’s, Concordia et McGill recevaient 2 388 EETP non québécois. Ces étudiants coûtent 40 M$ par année à Québec. Alors, se demande-t-on encore vraiment pourquoi tout le monde parle anglais dans les entreprises de génie et d’informatique à Montréal ? Se demande-t-on vraiment pourquoi recevoir les soins d’un médecin bilingue à l’Hôpital général Juif de Montréal est si difficile ? 5 

Année après année, nous recrutons et subventionnons des dizaines de milliers de jeunes anglophones (ou anglophiles) à l’extérieur du Québec pour leur permettre d’étudier chez nous en anglais. Et ensuite… On ne comprend pas ce qui se passe dans nos industries et dans notre quotidien sur le plan linguistique ? Comment peut-on aspirer à être respectés et considérés d’égal à égal quand nos gestes ne suivent pas nos discours ? 

Des gestes qui, je l’ai déjà écrit, doivent être posés rapidement, dès l’adoption des crédits et pour les règles de financement 2023-2024 : je proposerai prochainement quelques avenues. Pour l’instant, je ne peux regarder le déclin du français au Québec qu’avec un certain cynisme… Surtout lorsque je regarde les discours que l’on tient aux garçons francophones dont le taux de diplomation est faible et qu’on laisse décrocher avant l’âge de 18 ans (souvent même à 14 ou 15 ans) : « N’ayons surtout pas des aspirations trop élevées pour eux ! »  


1 À l’exception de l’Université de Moncton qui offre le programme de l’Université de Sherbrooke.

2 Système de gestion des données sur l’effectif universitaire (GDEU). Notons que sur les 315, 303 sont des Canadiens non-résidents.

3 Code de la table de classification académique aux fins de financement (CAFF)

4 Cette donnée est fictive et sert pour fins d’illustration.

https://www.journaldemontreal.com/2022/11/28/elle-doit-traduire-pour-sa-mere-parce-que-le-medecin-ne-parle-pas-francais 

6 Données sur la fréquentation issues du Système de gestion des données sur l’effectif universitaire (GDEU). Calculs à partir des Règles budgétaires et calcul des subventions de fonctionnement aux universités du Québec 2022-2023. Traitement des données réalisé en collaboration avec Le Journal de Québec. 

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