jeudi 20 mars 2025

France — L'Éducation nationale décommande 800 000 exemplaires d’une réécriture moderne du conte «La Belle et la Bête»

La ministre de l'Éducation française, Élisabeth Borne, a annoncé, au micro d’Europe 1 et CNews ce 20 mars, l’annulation d’une commande d’une version modernisée du conte « La Belle et la Bête » destinée aux élèves de CM2. Selon la ministre de l’Éducation, le livre n’est « pas adapté » aux enfants en l’absence « d’accompagnement pédagogique ».



Une version revisitée du conte « La Belle et la Bête », sollicitée par l’Éducation nationale, a finalement été décommandée par le ministère car jugée « pas adaptée » aux enfants, a expliqué Élisabeth Borne au micro d’Europe 1 et CNews, ce jeudi 20 mars. Cette commande publique de 800 000 livres illustrés, destinée aux élèves de CM2 (âgés habituellement de 10/11 ans), a été annulée à l’initiative de la directrice générale de l’enseignement scolaire, 

La ministre de l’Éducation nationale indique également avoir refusé de préfacer l’ouvrage, estimant que la version du conte, ayant vocation à être lu « pendant l’été et en famille », n’est pas adaptée à des enfants de 10-11 ans « sans décodage » et « sans accompagnement pédagogique ». Face à Sonia Mabrouk, Élisabeth Borne a fait part de sa volonté de privilégier des contes « aux messages simples », sans ironie ni second degré.

« Une réécriture moderne »

Avant d’avoir été notamment adapté par Jean Cocteau en 1946 et par Walt Disney en 1991, le célèbre conte avait été déjà été revisité par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont au XVIIIe siècle. Dans la nouvelle version du dessinateur Jul, le père de la Belle, ivre, verre de vin et bouteille à la main, entonne par exemple Les Lacs du Connemara de Michel Sardou.

« C’est une réécriture moderne. On a un père de famille qui arrive d’Algérie, qui doit commettre des fraudes, qui se fait contrôler par les policiers » commente Élisabeth Borne. « Jul [le dessinateur] a beaucoup de talent, il manie l’ironie, le second degré. Mais sans accompagnement pédagogique, je pense que ça n’est pas adapté », a détaillé la ministre du gouvernement de François Bayrou.

Le livre illustre aussi des scènes mythiques de l'histoire : le père de Belle arrivant sous la neige devant le château de la Bête, le Belle fouillant la bibliothèque mais tombant sur la comédie musicale La La Land, la Bête, représentée comme un monstre poilu noir aux longues dents et aux yeux jaunes, surprenant le père en train de lui voler une rose. Franceinfo a partagé quelques images de l'ouvrage.

Des « prétextes fallacieux » selon Jul

De son côté, après cette annonce, l’illustrateur Jul, de son vrai nom Julien Berjeaut, dénonce des prétextes « fallacieux » et s’estime lésé par une telle « décision politique ». « Le "grand remplacement" des princesses blondes par des jeunes filles méditerranéennes serait-il la limite à ne pas franchir pour l’administration versaillaise du ministère ? », fustige le dessinateur, connu comme scénariste de Lucky Luke, qui se dit « estomaqué » face à cette « censure » « évidente et pharaonique ».

Lancé en 2017 par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, dans le cadre de l’opération « Un livre pour les vacances », en partenariat avec la maison d’édition des musées nationaux GrandPalais-RMN Éditions, l’ouvrage ne sera donc finalement pas proposé aux élèves de CM2.



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Québec — Taux de natalité de 2024 à 8,55 ‰ jamais aussi bas (aucune réaction nataliste du gouvernement)

6 mars 2025

Les chiffres des naissances pour l’année 2024 au Québec viennent d’être publiés, révélant un total de 77 400 naissances. Avec une population estimée à 9 056 044 habitants en juillet 2024, le taux de natalité s’établit à 8,55 ‰. Ce taux est calculé en divisant le nombre de naissances par la population totale, puis en multipliant le résultat par 1 000. Il s'agit de la valeur la plus basse jamais enregistrée au Québec, surpassant le précédent creux historique de 8,8 ‰ en 2023. Cette baisse continue souligne une tendance préoccupante du vieillissement démographique et du recul de la fécondité dans la province.



La trahison des juges et des experts

Le 18 mars, en une seule journée, pas moins de cinq juges médiocres ont ordonné l'annulation d'importantes mesures prises par le pouvoir exécutif.

Cinq juges fédéraux ont ordonné :
  1. Elon Musk de réintégrer les employés de l'USAID ;
  2. à Trump de divulguer quand/où les vols sont partis avec des terroristes ;
  3. la réintégration des transgenres dans l'armée ;
  4. le rétablissement des subventions du ministère de l'Éducation;
  5. interdiction de l'EPA de mettre fin aux subventions.
 
On peut se demander si une république de juges n'est pas une contradiction dans les termes. C'est pourtant ce que les États-Unis sont en train de vivre à l'heure actuelle. Pour ceux qui pensent que la Cour Suprême censément conservatrice du juge en chef Roberts doit agir, ce même juge en chef a publié un communiqué de presse qui semble rabrouer M. Trump.

Mark Steyn a écrit un article sur le sujet cette semaine, dont nous vous proposons la traduction ci-dessous.

Il y a plus de quatre ans, Shannon Bream et moi-même avons discuté sur Fox du souhait du président de la Cour suprême des États-Unis d'éviter que la Cour suprême ne soit entraînée dans une « controverse ». J'ai fait remarquer à Shannon qu'à un certain moment, le désir d'éviter la controverse devient lui-même controversé. Nous avons aujourd'hui largement dépassé ce stade - au point que n'importe quel juge de district de Dead Moose Junction peut prétendre substituer sa propre politique étrangère à celle du président et usurper la conduite des relations privilégiées d'État à État :

L'administration n'a pas « refusé de se conformer » à une décision de justice. L'ordonnance, qui ne reposait sur aucune base légale, a été émise après que les étrangers terroristes du TdA [Tren de Aragua] eurent déjà été expulsés du territoire américain. L'ordre écrit et les actions de l'administration ne sont pas contradictoires. En outre, comme la Cour suprême l'a clairement indiqué à plusieurs reprises, les tribunaux fédéraux ne sont généralement pas compétents pour statuer sur la conduite des affaires étrangères par le président, sur les pouvoirs que lui confère la loi sur les ennemis étrangers (Alien Enemies Act) et sur les pouvoirs fondamentaux que lui confère l'article II pour expulser les terroristes étrangers du territoire américain et pour repousser une invasion déclarée. Un seul juge dans une seule ville ne peut pas décider des mouvements d'un avion transportant des terroristes étrangers qui ont été physiquement expulsés du sol américain.
Ainsi, un « juge » peut ordonner que des terroristes étrangers soient ramenés dans le pays par avion pour y semer à nouveau la terreur. Et si le « juge » considère que ses pouvoirs s'étendent à l'espace aérien international, qui peut dire qu'ils ne vont pas bien au-delà ?

Site parodique : Juge fédéral ordonne que les astronautes soient renvoyés à la station spatiale.