Réaction de Vincent Hervouet sur Europe 1: Orwell de retour en Écosse
Billet du 3 avril
La célèbre romancière et le premier ministre britannique condamne ce texte de loi controversé car il contrevient à la «liberté d’expression». Le gouvernement écossais prétend qu'il s'agit une campagne de désinformation.
Le décret d’application, qui a pris effet lundi 1er avril, de la nouvelle loi en Écosse destinée à « lutter contre l'incitation à la haine » provoque un tollé. Parmi les critiques, la célèbre romancière J.K. Rowling. La nouvelle loi vient durcir de façon draconienne la législation existante et élargit le délit d'incitation à la haine notamment à ce que certains nomment la « transidentité ».
Sur les réseaux sociaux, J. K. Rowling expliqué pourquoi elle rejette cette nouvelle loi écossaise: «la législation est grand ouverte aux abus de la part de militants qui veulent réduire au silence celles d'entre nous qui dénoncent les dangers de supprimer les espaces réservés aux femmes». Afin d’étayer son point de vue, elle cite des exemples de personnes transgenres condamnées pour viol ou agression sexuelles sur des femmes ou des jeunes filles. «Il est impossible de décrire précisément ou s'attaquer à la réalité de la violence et de la violence sexuelle commise à l'encontre des femmes (...) sauf si on a le droit d'appeler un homme un homme», a poursuivi J.K. Rowling, qui s'est exprimée ces dernières années au nom des droits des femmes qu'elle oppose régulièrement à la cause des militants hommes qui se disent femmes.
À l’instar de J. K. Rowling, les détracteurs de la loi ont mis en avant les risques qu'elle représente, selon eux, pour la liberté d'expression. Le premier ministre du Royaume-Uni, le conservateur Rishi Sunak , a estimé que nul ne doit être poursuivi pour «énoncer de simples faits sur la biologie». «Nous croyons en la liberté d'expression dans ce pays, et les conservateurs la protégeront toujours», a-t-il déclaré auprès du quotidien Daily Telegraph.
J.K. Rowling impatiente d’être arrêtée
La position de J.K. Rowling repose sur la défense de la liberté de parole et d’opinion, un principe. Elle a dit son impatience d'être arrêtée si ses propos tombent sous le coup de la nouvelle loi. «Libertés d'expression et de croyance sont terminées en Écosse si la description précise du sexe biologique est vue comme une infraction pénale...», a-t-elle affirmé.
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