jeudi 3 novembre 2022

Post-mortem de la pandémie

Petit à petit, on prend du recul par rapport à la pandémie Covid.

Le professeur John Ioannidis, de l’université de Stanford, l’un des meilleurs épidémiologistes au monde a publié ce mois un article intéressant à ce sujet. L’article s’intitule « Taux de mortalité par infection stratifié par âge de COVID-19 chez les personnes non âgées [0-59 ans et 0 à 69 ans] sur base des études nationales de séroprévalence prévaccination ».

Le document calcule le taux de mortalité par infection de la souche COVID originale de 2020 en utilisant les meilleures données disponibles, provenant d’un certain nombre de pays. Étonnamment, ce taux était dix fois inférieur au chiffre estimé par Ferguson de l’Imperial College. L’analyse erronée de Ferguson a été à la base de la décision de verrouiller le Royaume-Uni.

Ferguson a également surestimé le nombre de reproductions (infectiosité) du COVID, et a également largement surestimé l’efficacité réelle des mesures de verrouillage dans le monde réel.

Un chiffre se démarque. Le taux de mortalité par infection chez les 19 ans et moins était en fait de 3 par million d’infections. Ce serait encore plus faible chez les adolescents et les enfants en bonne santé.

Considérant que la mortalité due à la vaccination COVID est estimée entre un et 20 par million, on peut voir à quel point les pressions pour vacciner les jeunes en bonne santé, contre les directives de l’OMS, étaient et demeurent incroyablement mal avisées.

Détails

Il est important d’estimer avec précision le taux de létalité (taux de décès par infection) de COVID-19 chez les personnes non âgées en l’absence de vaccination ou d’infection antérieure puisque 94 % de la population mondiale ont moins de 70 ans et 86 % ont moins de 60 ans. Le taux de létalité doit être distingué du taux de mortalité qui considère la population totale (infectée ou non) alors que le chiffre de la létalité ne se rapporte qu’aux personnes atteintes par la maladie considérée.

Lors de recherches systématiques dans SeroTracker et PubMed, les auteurs ont identifié 40 études nationales éligibles sur la séroprévalence couvrant 38 pays avec des données de séroprévalence avant la vaccination. Pour 29 pays (24 pays à revenu élevé, 5 autres), des données sur les décès par COVID-19 stratifiées selon l’âge et des informations sur la séroprévalence stratifiées selon l’âge.

Les taux de létalité (TL) avaient une médiane de 0,035 % (intervalle interquartile 0,013 - 0,056 %) pour la population âgée de 0 à 59 ans et de 0,095 % (0,036 - 0,125 %) pour la population âgée de 0 à 69 ans.

Le TL médian était de 0,000 3 % à 0-19 ans [soit 3 morts par million d’infections], 0,003 % [3 décès par 100 000 infections] à 20-29 ans, 0,011 % à 30-39 ans, 0,035 % à 40-49 ans, 0,129 % à 50-59 ans et 0,501 % à 60-69 ans.

L’inclusion des données de 9 autres pays a donné un taux de létalité médian de 0,025 à 0,032 % pour les 0 à 59 ans et de 0,063 à 0,082 % pour les 0 à 69 ans.

Les analyses de métarégression ont également suggéré un taux de létalité (TL) global de 0,03 % et 0,07 %, respectivement, dans ces groupes d’âge. L’analyse actuelle suggère un TL prévaccination beaucoup plus faible dans les populations non âgées que précédemment suggéré. De grandes différences existaient entre les pays et pouvaient refléter des différences dans les comorbidités (l’obésité aux États-Unis par exemple) et d’autres facteurs. Ces estimations fournissent une base à partir de laquelle il est possible d’analyser les déclins supplémentaires du TL avec l’utilisation généralisée de la vaccination, l’augmentation du nombre de personnes ayant été précédemment infectées antérieures et l’évolution de nouveaux variants.

L’évaluation systématique complète des études nationales de séroprévalence actuelles suggère que le taux de létalité de la COVID-19 parmi les populations non âgées avant que la disponibilité des vaccins était nettement inférieur à celui calculé précédemment (4 à 8) et publié dans le Lancet en avril 2022, en particulier parmi les plus jeunes.

Autre diagnostic plus social, philosophique et politique axé sur le Québec

Pourquoi avons-nous été les champions des mesures sanitaires en Amérique du Nord ? Et qu’en est-il de notre humanité ?

Réalisée par Francis Denis et enrichie des réflexions d’Éloïse Boies, de l’animateur Dominic Maurais, de la philosophe Chantal Delsol et du professeur Claude Simard, cette œuvre donne la parole à l’auteur et rédacteur en chef de Libre Média Jérôme Blanchet-Gravel, qui, entre le Québec et le Mexique, livre une analyse de l’état de la société québécoise après plus de deux années de pandémie dont les médias et la classe politique nous parlaient tous les jours.

Voir aussi 

Gestion de la pandémie — La sédentarité a bondi chez les jeunes 

Danemark arrête la vaccination anti-covid pour les moins de 18 50 ans (sauf cas particuliers)  

Québec — La violence envers les enseignants explose dans les écoles 

Suède et Suisse — Enfants peu à risques et peu contagieux (juillet 2020)

Les leçons européennes (comparaisons entre pays) sur l’ouverture des écoles pendant le début de la pandémie (décembre 2020) 

Québec — Les pédiatres réclament la réouverture des écoles le 11 janvier (2021) 

Augmentation de 40 % des jeunes de 12 à 17 ans admis à l’hôpital pour des raisons de santé mentale (mai 2021)

Cannabis — la consommation depuis la légalisation est passée de 14 % à 20 % de 2018 à 2021 (octobre 2021) 

Gestion de la Covid — l’impact principal au niveau mondial n’est pas l’impact sanitaire mais l’impact psychiatrique [et éducatif]

Les deux tiers d’une année scolaire et universitaire perdus dans le monde à cause des fermetures dues au Covid-19, selon l’UNESCO (publié en janvier 2021)

Gestion de la pandémie — Hausse des tentatives de suicide chez les adolescents et les jeunes adultes (France, mai 2021) 

Les vaccins à ARNm Covid sont-ils sûrs ? 

Covid-19 — A-t-on donné le mauvais type de vaccins ? (m à j, autre étude)

Projet de loi 15 du Québec — les parents de plus en plus évincés par l’État comme protecteur de l’intérêt de l’enfant

Ingrid Riocreux sur les médias, les « vérificateurs de faits », la pandémie, la censure

Le cours ECR, école de l’unanimisme politiquement correct 

Du programme ECR à l’affaire Michaud : la servilité de nos élites 

Les deux-tiers des Québécois pour conserver le crucifix, les députés à l’unanimité contre

 

 

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