mardi 16 mars 2021

Il faut sauver le cours d’histoire occidentale

Sur la recommandation de ses fonctionnaires, la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, s’apprête à abolir le cours d’initiation à l’histoire de la civilisation occidentale, cours actuellement obligatoire dans le programme de Sciences humaines.

Ainsi, à partir de 2023, la majorité des étudiants du programme ne seront plus initiés aux savoirs antiques et médiévaux. Terminé, donc, l’examen des contextes historiques qui ont donné naissance à la démocratie athénienne, à la pensée rationnelle, à la République romaine, au christianisme, à l’islam et à la féodalité. Le cours sera remplacé par un cours sur l’histoire du monde depuis le XVe siècle. La réaction de Mathieu Bock-Coté qui a raison d'inscrire ce mouvement d'effacement de la tradition occidentale dans un mouvement...occidental.

Faut-il continuer d’enseigner l’histoire occidentale aux étudiants inscrits en sciences humaines au cégep ?

Faut-il les mettre en contact avec les fondements de notre civilisation, qu’il s’agisse de la Grèce antique, de Rome ou du Moyen-âge ?

Ou faut-il en finir avec l’histoire occidentale pour se recentrer sur une histoire des siècles récents à l’échelle mondiale ?

Héritage 

Cette question, les autorités publiques responsables de l’éducation se la sont posée, et y ont tristement répondu, en sacrifiant l’histoire occidentale au collégial.

Officiellement, il s’agit d’un choix pédagogique pour raviver l’intérêt des jeunes pour l’histoire.

Dans les faits, on y verra un reniement de l’histoire occidentale, que plusieurs vont même jusqu’à juger discriminatoire, dans un monde qui n’en a plus que pour la « diversité ».

Ce sacrifice n’est pas exclusivement québécois : cette tendance est visible des deux côtés de l’Atlantique.

L’homme occidental se croit obligé de faire pénitence en multipliant les signes de contrition. Ultimement, c’est en sacrifiant jusqu’à la mémoire de ses origines qu’il passera enfin le test de la rédemption diversitaire.

L’homme occidental ne connaîtra de son passé désormais que la caricature qu’en font des idéologues hargneux qui ne veulent y voir que racisme, sexisme et esclavagisme.

On connaît déjà les effets de cet auto-dénigrement rituel sur notre vie publique : les jeunes générations sont élevées dans un environnement mental toxique les poussant à la haine de soi et les amenant à s’excuser sans cesse d’être ce qu’ils sont.

Connaissance

Mais la connaissance au sens le plus élémentaire du terme est sacrifiée aussi.

Comment comprendre l’histoire de la philosophie, de la démocratie, de la science, ou simplement celle de notre conception de l’être humain si nous nous coupons des sources de notre civilisation, de ses textes fondateurs ?

Danielle McCann devrait rappeler à l’ordre son ministère et sauver le cours d’histoire de la civilisation occidentale. Elle devrait en faire une affaire personnelle.


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