dimanche 21 mars 2021

Colombie-Britannique — Un père emprisonné pour avoir qualifié sa fille biologique de fille et utilisé le pronom féminin « elle » (m à j)

Robert Hoogland, le père qui se bat devant les tribunaux de la famille canadiens pour avoir le droit de s’exprimer publiquement contre la transition médicale de sa fille s’est vu refuser la mise en liberté sous caution lors d’une audience à la Cour suprême de Vancouver tenue ce vendredi.

Le tribunal l’a reconnu coupable d’outrage aux ordonnances antérieures visant à restreindre son discours concernant la transition médicale de son enfant par les autorités médicales et judiciaires. Le père s’oppose à ce processus au motif qu’il cause un préjudice physique et psychologique irréversible à son enfant.

Cette volonté de défendre son enfant (âgée de 14 ans quand le processus a commencé) contre les préjudices iatrogènes — que le sens commun considère comme positive — a été qualifiée de « violence familiale » et de harcèlement par le tribunal et par les conseillers juridiques militants des droits des transsexuels.

Le 16 mars, le père s’était rendu au tribunal pour être arrêté lors d’une audience sur une accusation d’outrage au tribunal. Il a été reconnu coupable d’outrage et placé en détention provisoire de North Fraser.

L’avocat du père, Carey Linde, a fait valoir que le père « n’est pas un criminel ». Linde a déclaré que le père est « un facteur de la classe ouvrière. Il est dans un syndicat. » Linde a déclaré qu’en faisant de cette affaire une affaire criminelle, le procureur général David Eby « persécute [le père] clairement et simplement ».


Billet originel du 18 mars

Un mandat d’arrêt a été lancé par un juge pour l’arrestation d’un père après que celui-ci ait appelé sa fille biologique « sa fille » et qu’il ait utilisé le pronom « elle » pour se référer à elle. Hoogland a été reconnu coupable d’outrage au tribunal.

Hoogland est le père d’une fille biologique de 14 ans qui s’identifie comme transgenre et préfère que l’on utilise des pronoms masculins pour parler d’elle. Hoogland a appelé à plusieurs reprises cette personne sa fille, bien que le tribunal lui ait interdit de le faire.

Mardi, à 10 h, heure de Vancouver, Hoogland s’est rendu au tribunal en réponse au mandat d’arrestation du procureur général de la Colombie-Britannique pour outrage au tribunal. Il a été arrêté et emprisonné. Le mandat a été délivré par le juge Michael Tammen le 4 mars 2021.

Hoogland s’oppose à ce que son enfant subisse des procédures médicales « affirmatives de genre » et a répété cette opposition à de multiples reprises, dans l’espoir de sauver son enfant d’un préjudice irréversible. Le système médical canadien, le système juridique et la mère de l’enfant, pour leur part, accélèrent la transition sociale et médicale de l’enfant. Notons, qu’à l’inverse, la justice britannique recommande l’arrêt des transitions de genre avant 16 ans.

Le 14 décembre 2020, la juge Francesca Mazari a contraint Hoogland d’approuver la « transition » de genre de sa fille de quatorze ans et lui a interdit d’appeler sa fille biologique sa fille. En réponse, Hoogland a contesté cette décision en invoquant son droit à la liberté d’expression protégé par la Charte.

Lorsque Hoogland avait comparu devant le tribunal de la famille en décembre 2020, le juge l’a forcé à s’asseoir sur le banc des prisonniers, a déclaré son avocat Carey Linde (vidéo), même s’il n’était coupable d’aucun crime. Le juge l’a appelé « l’accusé ». Linde a demandé au juge de se récuser au motif que tout cela était préjudiciable.

Pour Hoogland, son enfant avait des problèmes complexes, mais le tribunal les a tous attribués à la dysphorie de genre. Son mariage avec la mère de l’enfant s’était brisé. Il a dit qu’en 5e et 6e année, sa fille « avait des ennuis et traînait avec des garçons », alors ils se sont arrangés pour qu’elle voie le conseiller scolaire. En 7e année, il a remarqué qu’elle avait coupé ses longs cheveux et avait commencé à porter une perruque. Il a dit qu’elle avait développé un béguin intense pour deux enseignants masculins et avait fait une tentative de suicide.

Hoogland a découvert que l’école avait exposé sa fille au programme SOGI 123, le matériel d’éducation sur l’identité sexuelle et de genre en Colombie-Britannique, ce qui équivaudrait à des « vidéos de propagande » en faveur l’idéologie transgenre. Il s’est aperçu que dans l’annuaire scolaire de 7e année, sa fille apparaissait avec un autre prénom. La conseillère scolaire avait changé le prénom de l’enfant (pour en adopter un masculin) sans en parler à ses parents. L’école a « décidé de la transition sociale » de l’enfant de sexe féminin de sa propre initiative, avec la contribution d’un psychologue idéologue de genre, le Dr Wallace Wong.

Lorsque Hoogland a accompagné son enfant à une consultation avec Wong, le psychologue a conseillé à l’enfant pubère de prendre de la testostérone. Wong a recommandé l’enfant à l’unité d’endocrinologie de l’hôpital local. Pendant ce temps, Hoogland cherchait des solutions de santé mentale pour aider l’enfant sans avoir recours à des médicaments.

Lors des premières visites de l’enfant à l’hôpital, un plan de traitement a été mis en œuvre. L’enfant et sa mère — l’ex-épouse de Hoogland — ont signé un formulaire de consentement qui déclarait explicitement que le « traitement » était expérimental, ce qui signifie que les endocrinologues recommandant le traitement ne connaissaient pas l’impact à long terme sur la santé.

Une avocate militante de l’identité de genre, Barbara Findley, a représenté l’enfant devant le tribunal. Le juge Boden a décidé que l’intérêt supérieur de l’enfant consistait à mettre en danger la santé de cette fille à long terme pour que son corps ressemble davantage à celui d’un homme. Hoogland, en revanche, pense que l’intérêt supérieur de sa fille réside dans la préservation de la santé de son enfant, au cas où son enfant se retrouverait parmi les 80 % environ d’enfants qui renoncent à croire qu’ils sont du sexe opposé une fois la puberté terminée.

Après l’audience, Hoogland a accordé une interview au Federalist (basé aux États-Unis), affirmant que les gens ne peuvent pas changer de sexe et que des mégadoses de testostérone exogène seraient préjudiciables à la santé de son enfant, une fille biologique vulnérable. Le juge Mazari a ensuite condamné sommairement Hoogland pour violence familiale, au motif qu’il avait refusé d’utiliser les pronoms masculins préférés de son enfant. Le juge Mazari a permis que l'on arrête  Hoogland s'il devait à nouveau  utiliser les pronoms correspondant au sexe biologique de sa fille quand il parlerait d'elle.

« Dans l’arrêt Mazari, il est dit que je dois me limiter à avoir des pensées contraires à l’arrêt Boden. Le tribunal a eu la courtoisie de ne pas punir mes pensées, mais tout le reste il la fait », a-t-il déclaré. En 2019, Hoogland s’est conformé à l’ordonnance du tribunal, espérant que sa fille ne prendrait plus de testostérone. Cependant, en janvier 2020, le plus haut tribunal de Colombie-Britannique a déclaré que l’enfant devait continuer à prendre de la testostérone. Elle a également imposé à Hoogland une ordonnance de conduite selon laquelle il doit continuer à désigner son enfant biologique féminin par des pronoms masculins.

Hoogland a déclaré : « Ils ont créé une illusion, et ils forcent les parents à vivre dans cette illusion. » « Que se passe-t-il lorsque la bulle explose et que l’illusion prend fin…? Elle ne pourra jamais redevenir une fille dans le corps sain qu’elle aurait dû avoir… Ces enfants ne comprennent pas. Quel genre d’enfant de 13 ans pense à avoir une famille et des enfants ? », a-t-il dit, tout en se lamentant sur l’avenir volé de son enfant. Hoogland a donné des interviews à plusieurs commentateurs canadiens. Les diffusions ont été supprimées par les plateformes numériques, et il a été menacé d’une procédure pour outrage à magistrat. « Quel genre de père serais-je si, dans dix ans, elle détransitionnait et qu’elle demandait “pourquoi n’as-tu rien fait pour empêcher cela ? Aucun de vous ne s’est levé pour moi à l’époque.” »


Sources :  National Post, The Federalist et The Star (en faveur de cet emprisonnement et de taire le nom du père)

Voir aussi 
  

 

Trans — Médecins inquiets que des enfants s’exposent à des « dégâts à long terme » en raison de groupes de pression et de parents agressifs

États-Unis — Un juge du tribunal pour enfants et ancien président de « Drag Queen Story Hour » arrêté pour détention de matériel pédopornographique 

Le militant canadien Christoph Elston manifestait à Montréal contre le fait de donner aux enfants des médicaments bloquant la puberté lorsqu'il a été attaqué par un groupe d'assaillants vêtus de noir l'accusant de « transphobie » [Plus de détails en anglais, Radio-Canada n'en a bien évidemment pas parlé.]

Endocrinologues mettent en garde contre le traitement hormonal de la dysphorie sexuelle chez l’enfant

Grande-Bretagne — enfants autistes poussés à s’identifier comme transgenres ?

Fonctionnaires contre père : qui décide si un enfant mineur peut subir une thérapie de transition de genre ? (le cas en Cour d’appel)

 
Dysphorie de genre : « primum non nocere »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire