Maintenant, demandez-vous quels chiffres vous entendez dans les médias chaque jour...Un chiffre seul, sans contexte et avec un brin de mauvaise foi, on peut facilement lui faire raconter tout et son contraire.
Vous voulez convaincre que la situation actuelle est dramatique ? Piochez parmi les éléments suivants :
– Le nombre de lits occupés aux soins intensifs a quadruplé en un mois.
– Le nombre de décès a progressé de 104 % en une semaine.
– Il y a quasi autant de cas à Bruxelles que lors de la première vague.
Vous voulez démontrer l’exact opposé ?
Tout aussi simple :
– Il y a 15 fois moins de malades aux soins intensifs qu’au mois d’avril.
– Le coronavirus ne représente aujourd’hui que 2 % des décès quotidiens.
– Il n’y a chaque jour que 5 nouveaux cas par 100 000 habitants.
Toutes les affirmations qui précèdent sont vraies, mais orientées.
Et elles ne donnent qu’une vision tronquée de la situation.
Voir aussi
Le Professeur Laurent Toubiana, épidémiologiste, chercheur à l’INSERM, accuse les médias de générer un drame psychologique. Pour lui le masque en extérieur est au mieux inutile. Il n’y a plus d’épidémie pour l’instant en France.
Si vous vous demandez pourquoi seuls des médecins européens osent dire ce qu’ils pensent, voici ce que révélait Éric Duhaime :
« Bonjour Monsieur Duhaime !
J’ai reçu, ce matin, un 2e appel de mon ordre professionnel (l’autre remonte à 6 semaines) pour me menacer de passer devant un comité disciplinaire si je continue à partager des posts sur les masques. Mon devoir de réserve qu’ils disent. Je ne peux donc plus rien dire, ni poster, ni partager, tout ce qui crée un débat, tout ce qui conteste les décisions du gouvernement.
Nous sommes bâillonnés et menacés. »
Québec, pays du consensus mou et des pressions centralisatrices. Sur ce sujet voir : Votes et motions unanimes, une spécialité québécoise ?
Extrait de la recension par Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS :
L’anthropologue de la santé Jean-Dominique Michel fait partie de ces rares intellectuels qui, non seulement ne partagent pas les peurs et les opinions imposées par la communication gouvernementale et les médias dominants, mais de surcroît a le courage de l’exprimer publiquement. Son propos est celui d’un chercheur en sciences sociales spécialiste des questions de santé, à cheval sur la France et la Suisse, doté d’une longue expérience. Il est très argumenté et s’appuie en notes de bas de page sur une importante bibliographie médicale internationale, inconnue de la plupart des commentateurs français. Nonobstant les quelques imperfections de forme (coquilles, références parfois données uniquement sous forme de liens hypertextes) liées à un excès de rapidité dans le processus de publication, et malgré la personnification du propos et les nombreuses digressions inutiles qui en découlent (commentaires des commentaires reçus sur son blogue, évocations de souvenirs personnels, récit anecdotique de sa propre maladie, etc.), son livre (paru mi-juin) se lit facilement et s’avère d’utilité publique tant sont nombreuses et cruciales les questions de fond discutées. Citons notamment la connaissance statistique de l’épidémie et de la mortalité en général, la critique de la stratégie politico-sanitaire du confinement, l’état actuel de la recherche médicale, la corruption par l’industrie pharmaceutique, la question du traitement du Covid, les questions de santé publique en général. On s’efforce ici d’en “extraire la substantifique moelle” selon l’expression populaire, mais on recommande à tous sa lecture.
Exagérations permanentes, panique et mauvaises décisions
Dans une partie des pays, et tout particulièrement en France, la communication gouvernementale est axée sur l’exagération permanente du danger. À plusieurs moments, c’est aussi la stratégie qu’a adoptée l’OMS, avançant des taux de létalité du Coronavirus quinze fois supérieurs à la réalité (p. 9). En fait, 98 % des personnes infectées guérissent spontanément, leur système immunitaire étant suffisamment robuste. Comme l’ont montré des recherches internationales, le taux de létalité de cette maladie se situe probablement autour de 0,2 %, ce qui est comparable à une grippe forte (p. 10). Les principales spécificités du Coronavirus sont apparemment la force de sa contagiosité et la rapidité avec laquelle il génère des complications respiratoires potentiellement mortelles chez les personnes les plus fragiles : les personnes âgées, les personnes obèses et les personnes déjà atteintes par d’autres maladies ayant sérieusement entamé leurs défenses (maladies auto-immunes, maladies respiratoires, maladies cardio-vasculaires, cancers, diabètes de type 2, etc.). Ceci est connu depuis la mi-mars. Et cela ne justifiait pas l’espèce de “psychose” qui s’est emparée de beaucoup de pays.
Pourtant, à ce moment-là, plutôt que d’écouter les épidémiologistes, les infectiologues et les virologues les plus reconnus, les gouvernements comme celui de la France ont préféré imiter la Chine et prendre au sérieux des “modélisateurs fous” (p. 17) comme l’épidémiologiste anglais Neil Ferguson (qui n’a cessé de faire des prédictions totalement erronées dans sa carrière et qui, à propos du Coronavirus, a été désavoué rapidement par beaucoup d’autres chercheurs), ce qui les a conduits à “aggraver un problème sanitaire d’ampleur parfaitement maitrisable” (p. 11). Ils ont en effet décidé de confiner l’ensemble de la population, ce qui n’a jamais fait partie des recommandations de l’OMS. D’autres gouvernements européens, comme ceux de l’Allemagne, de la Suède, des Pays-Bas ou encore du Danemark, ont entendu de véritables experts (comme le virologue allemand Christian Drosten ou le danois Peter Gotzsche) et ont fait du coup des choix bien plus pondérés et judicieux. D’autres pays asiatiques également.
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