vendredi 16 octobre 2020

France — Un professeur décapité en pleine rue après un débat sur la laïcité et la liberté d'expression

Un professeur de lycée aurait été décapité à la suite d'un débat sur la laïcité à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, près de Paris.

Tout aurait commencé il y a une dizaine de jours par un débat sur la laïcité organisé par le professeur dans sa classe d’un établissement de Conflans.

Au cours de ce débat, le professeur a montré aux élèves des caricatures du prophète Mohamet - permettant aux élèves gênés de quitter la pièce - provoquant la colère des plusieurs familles musulmanes de l’établissement.

Après des jours de crispations entre l’établissement et la famille, une note précisait lundi que la tension semblait être retombée mais insistait sur le profil d’un homme - qui n’avait pas d’enfant scolarisé dans l’établissement - particulièrement énervé.

Ce vendredi, le professeur a été retrouvé décapité à Conflans-Sainte-Honorine. Le suspect qui a menacé la police avec un arme a finalement été neutralisé par les hommes de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Conflans. L'auteur présumé, âgé de 18 ans, a diffusé sur Twitter la photo de son forfait (tête floutée ci-dessous), avant que son compte ne soit rapidement suspendu.


Le Point nous apprend par ailleurs que la magistrature (appelée la « Justice ») avait forcé l'État français à accorder le statut de réfugié à la famille du jeune tchètchène, auteur avoué de ce crime.

Quand sa famille, de nationalité russe, originaire d’un village au sud de Grozny, en Tchétchénie, est arrivée en France en 2008, l’homme qui a décapité le professeur d’histoire-géo du collège de Conflans avait 6 ans. Après une longue instruction en vue d’une demande d’asile pour obtenir le statut de réfugié politique, l’administration avait refusé que la famille se maintienne en France. Mais la Cour nationale du droit d’asile a cassé la décision en 2011 et entraîné l’obtention du statut de réfugié en France. Si, dans ce cas, la justice avait suivi l’administration, cette famille Anzorov aurait fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire. « La justice a obligé l’État à donner le statut de réfugié à cette famille », explique un haut fonctionnaire. C’est grâce à cela que l’assaillant s’est vu délivrer sa carte de séjour au mois de mars 2020, faisant de lui un adulte en situation régulière. « Comme il a obtenu la protection de l’État en 2011, le permis de séjour lui a été accordé automatiquement à sa majorité », continue la même source. Son père, qui travaille, dans la sécurité avait pu obtenir une place dans le même secteur d’activité pour son fils. Il lui avait même acheté un véhicule pour remplir ses missions à venir. Il n’aurait pas vu la radicalisation de son fils.


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