mercredi 17 janvier 2018

France — Baisse de la natalité, conséquences des réductions des aides aux familles ?

Pendant des années, la France a fait figure de paradoxe en Europe en matière de natalité. Même si les Français apparaissaient parmi les peuples les plus pessimistes du monde, ils continuaient inexorablement à être — avec les Irlandais — les plus féconds du Vieux Continent. Mais, depuis 2012, on observe un lent, mais régulier, ralentissement de ce dynamisme démographique.

Le taux de fécondité, qui avait largement progressé depuis 2002, est passé sous la barre des deux enfants par femme, pour tomber à 1,88 en 2017. Le solde naturel, c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, avec 164 000 personnes, n’a jamais été aussi faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Pour l’Unaf (Union nationale des associations familiales), la baisse de la fécondité est une « des conséquences des réductions faites sur la politique familiale » ces dernières années.

L’Unaf rappelle que seuls 10 % de la baisse des naissances seraient dus à la diminution du nombre de femmes en âge de procréer.

Elle souligne que les enquêtes le démontrent : le désir d’enfants des Français reste intact. Ils souhaitent agrandir leur famille ! Cette aspiration, ces risques, ces enjeux, sont désormais constatés par tous : ils doivent être pris en compte pour relancer la politique familiale.

À chaque réduction de la politique familiale (de moins en moins universelle, les aides financières étant de plus en plus réservée aux seules classes inférieures), l’Unaf a alerté le gouvernement sur les risques de rupture de la confiance avec les familles. Il a fallu trois ans de baisse du nombre de naissances pour qu’il y ait enfin une prise de conscience sur les conséquences ces réductions.

Aujourd’hui, 10 % des femmes en âge de procréer n’ont pas d’enfant. Parmi elles, il y a celles qui ne peuvent pas en avoir, mais aussi et surtout celles qui n’en veulent pas. C’est le cas de Sandrine fidèle auditrice de RMC. « Je n’ai jamais été attirée par la maternité. Les enfants, ça coûte une blinde et je n’ai pas les moyens d’assumer un enfant financièrement. » Et pourquoi la blâmer ? La priorité selon les normes actuelles c’est de se réaliser dans sa carrière (surtout pas femme au foyer !), de profiter de belles vacances et pour ce qui est de la pension, ne pas avoir d’enfants n’est en rien un inconvénient : les économies faites sur l’éducation des enfants absents permettent d’économiser beaucoup d’argent et ce sont les enfants des autres qui paieront — une fois l’âge de la pension venue — les retraites par répartition, les routes, le réseau de la santé et qui soutiendront le prix de l’immobilier et même indirectement des fonds communs de placement.







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