vendredi 23 juin 2017

Canada — Avertissements des associations de médecin alors que le cannabis devrait être légalisé

Le message du regroupement d’organismes de santé publique au gouvernement fédéral est sans équivoque.

D’abord et surtout : ne pas consommer du cannabis

La meilleure façon d’éviter les effets néfastes de la marijuana sur la santé est de ne pas en consommer du tout. « L’usage du cannabis viendra toujours avec des risques », selon le Dr Benedikt Fischer, scientifique principal du Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH).

Des groupes comme le CAMH, l’Association médicale canadienne (AMC) et l’Association canadienne de santé publique ont choisi d’unir leurs forces pour sensibiliser et informer les usagers, particulièrement les jeunes.

Le cannabis et la conduite automobile

Dans leur document, les experts recommandent d’attendre au moins six heures, même plus longtemps au besoin, après avoir consommé du cannabis avant de conduire un véhicule motorisé. Ils insistent pour dire que la conduite avec les facultés affaiblies par la marijuana augmente considérablement les risques d’avoir un accident entraînant des blessures ou la mort.

Les scientifiques soulignent aussi l’effet multiplicateur de l’utilisation combinée de l’alcool et la marijuana.

Le groupe d’organisations médicales comprend l’Association médicale canadienne, le Centre de toxicomanie et de santé mentale, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances, l’Association canadienne de santé publique, la Société médicale canadienne sur la dépendance et le Conseil des médecins hygiénistes en chef.

Comment et quoi consommer ?

Inhaler de la fumée de marijuana brûlée serait le mode d’usage le plus nocif pour la santé. « Fumer est particulièrement risqué », selon le Dr Fischer, et peut entraîner de multiples problèmes pulmonaires et bronchiques. Le fait de prendre de grandes bouffées et de retenir sa respiration augmente la « quantité de substances toxiques absorbées par les poumons », précise le document d’experts.

Les scientifiques suggèrent plutôt d’utiliser un vaporisateur pour consommer ou de se tourner vers les produits comestibles. Les aliments contenant du cannabis peuvent toutefois altérer de façon encore plus importante les facultés d’une personne, en raison de l’effet psychoactif retardé.

Ils recommandent également d’éviter les produits à forte concentration de tétrahydrocannabinol (THC), élément psychoactif du cannabis.

À quel âge et à quelle fréquence ?

Les organisations médicales cherchent à interpeller la jeune génération. « Nous savons que les jeunes sont les plus vulnérables », souligne M. Fischer. Les experts déconseillent l’usage du cannabis à l’adolescence, surtout avant 16 ans. Cela pourrait entraîner des problèmes sociaux, de santé et d’apprentissage.

L’Association médicale canadienne avait déjà mentionné que la marijuana consommée par les jeunes est un enjeu préoccupant, car le cerveau se développe jusqu’à 25 ans.

Les groupes nationaux de santé publique croient aussi que la drogue doit être utilisée occasionnellement, soit seulement les fins de semaine soit un seul jour par semaine, en raison des dangers de l’utilisation quotidienne.

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