L’association Pour le droit des femmes (PDF) a dénoncé en comité parlementaire sénatorial le projet de loi C-16 au motif que l’adéquation de plus en plus souvent faite entre sexe et genre nuisait aux femmes. La présidente, Michèle Sirois, a rappelé le cas de l’haltérophile Laurel Hubbard qui est passée chez les femmes après sa transformation et qui domine depuis la compétition. « La participation croissante d’hommes se disant transgenres aux sports féminins met en péril la chance de jeunes filles et de femmes de gagner des épreuves sportives, et ce, à tous les niveaux. Les femmes ont donc toutes les raisons de contester l’arrivée d’athlètes de sexe masculin dans leur compétition. Avec C-16, cette contestation deviendra difficile parce que les équipes féminines s’exposeront à des poursuites. »
Mme Sirois a aussi soutenu, en évoquant l’exemple britannique, que le transfert de prisonniers transgenres dans les pénitenciers féminins menaçait la sécurité des femmes. En 2017, le transfert du violeur Martin Ponting, devenu Jessica Winfield, dans une prison pour femmes a suscité la colère chez ces dernières. Quant à la transgenre Paris Green, elle a été retournée dans une prison pour hommes quand il a été découvert qu’elle utilisait sa physionomie masculine pour avoir des rapports sexuels avec les autres détenues. La British Association of Gender Identity Specialists a écrit au Parlement britannique en 2015 qu’un nombre disproportionné de prédateurs sexuels condamnés les consultait et qu’un des moteurs principaux de leur désir de devenir femme était de faciliter leur accès à des victimes. Mme Sirois craint que C-16 ne permette plus d’avoir un débat lucide et véritablement ouvert sur le sujet.
Concernant les enfants, Mme Sirois a déclaré que « le projet de loi C-16, en banalisant le changement d’identité de genre, sans la définir, ouvre la porte aux pires dérives. On assiste à une augmentation fulgurante des demandes de changement de “genre” de la part d’enfants qui ne se conforment pas aux stéréotypes de genre, par exemple les petits garçons qui aiment les robes de princesse ou des adolescentes mal à l’aise avec leurs seins. » Or les études seraient pourtant très claires : « plus de 80 % des enfants qui présentent une dysphorie du genre deviennent des adultes confortables dans leurs corps. » Pour la présidente de l’association PDF, les mutilations, comme les mastectomies sur des adolescentes, l’administration de bloqueurs de puberté et la prise d’hormones à vie peuvent avoir comme effet la stérilisation, une sorte de castration chimique de ces enfants. Tout cela quasiment à leur insu, sans leur consentement éclairé. Elle a conclu son intervention en se demandant comment cela pourrait-il être dans l’intérêt supérieur des enfants.
Le Sénat n’aura finalement pas modifié le projet de loi gouvernemental interdisant la discrimination visant les personnes transgenres. Les craintes de ceux qui présagent une guerre des pronoms restent ainsi entières. Voir notre billet sur ce sujet. MM. Cameron et Pardy avaient proposé d’amender le C-16 pour y spécifier que le refus d’utiliser des pronoms non genrés ne constitue pas une violation de la loi. Les sénateurs n’ont pas retenu l’idée. Le projet de loi a été adopté en comité tel quel. Le projet de loi devrait être adopté sous peu, puisqu’il ne reste qu’à être voté en séance plénière au Sénat.
Mme Sirois a aussi soutenu, en évoquant l’exemple britannique, que le transfert de prisonniers transgenres dans les pénitenciers féminins menaçait la sécurité des femmes. En 2017, le transfert du violeur Martin Ponting, devenu Jessica Winfield, dans une prison pour femmes a suscité la colère chez ces dernières. Quant à la transgenre Paris Green, elle a été retournée dans une prison pour hommes quand il a été découvert qu’elle utilisait sa physionomie masculine pour avoir des rapports sexuels avec les autres détenues. La British Association of Gender Identity Specialists a écrit au Parlement britannique en 2015 qu’un nombre disproportionné de prédateurs sexuels condamnés les consultait et qu’un des moteurs principaux de leur désir de devenir femme était de faciliter leur accès à des victimes. Mme Sirois craint que C-16 ne permette plus d’avoir un débat lucide et véritablement ouvert sur le sujet.
Concernant les enfants, Mme Sirois a déclaré que « le projet de loi C-16, en banalisant le changement d’identité de genre, sans la définir, ouvre la porte aux pires dérives. On assiste à une augmentation fulgurante des demandes de changement de “genre” de la part d’enfants qui ne se conforment pas aux stéréotypes de genre, par exemple les petits garçons qui aiment les robes de princesse ou des adolescentes mal à l’aise avec leurs seins. » Or les études seraient pourtant très claires : « plus de 80 % des enfants qui présentent une dysphorie du genre deviennent des adultes confortables dans leurs corps. » Pour la présidente de l’association PDF, les mutilations, comme les mastectomies sur des adolescentes, l’administration de bloqueurs de puberté et la prise d’hormones à vie peuvent avoir comme effet la stérilisation, une sorte de castration chimique de ces enfants. Tout cela quasiment à leur insu, sans leur consentement éclairé. Elle a conclu son intervention en se demandant comment cela pourrait-il être dans l’intérêt supérieur des enfants.
Le Sénat n’aura finalement pas modifié le projet de loi gouvernemental interdisant la discrimination visant les personnes transgenres. Les craintes de ceux qui présagent une guerre des pronoms restent ainsi entières. Voir notre billet sur ce sujet. MM. Cameron et Pardy avaient proposé d’amender le C-16 pour y spécifier que le refus d’utiliser des pronoms non genrés ne constitue pas une violation de la loi. Les sénateurs n’ont pas retenu l’idée. Le projet de loi a été adopté en comité tel quel. Le projet de loi devrait être adopté sous peu, puisqu’il ne reste qu’à être voté en séance plénière au Sénat.
Statistiques
La Société américaine de chirurgie plastique (ASPS) a publié son premier rapport sur l’évolution du nombre de chirurgies transgenres effectuées aux États-Unis, opérations de plus en plus appelées « chirurgies de confirmation de genre ». Ces chiffres montrent une augmentation de près de 20 pour cent en 2016 par rapport à l’année précédente.
L’ASPS, qui représente 94 % de tous les chirurgiens plasticiens agréés aux États-Unis, a révélé que les membres de l’organisation ont effectué 3 256 chirurgies « transmasculine » et « transféminine » l’année dernière.
Contrairement à une perception répandue, le nombre d’opérations génitales transformant les organes génitaux masculins pour en faire des organes d’apparence féminine ou en transformant les organes génitaux féminins pour en faire des organes d’apparence féminine est minuscule. NBC News a rapporté que seules 15 chirurgies sur plus de 3 200 procédures en 2016, soit environ 0,5 %, étaient des opérations génitales, toutes réalisées sur des hommes qui cherchaient à « faire une transition ». Aucune opération génitale n’a été effectuée sur les femmes qui cherchent à « faire la transition ».
Chez les hommes à la femme, la grande majorité des procédures (92 pour cent) étaient des opérations du sein. Sept pour cent étaient faciales.
Ces chiffres sont quelque peu différents de ceux publiés par des organismes militants. L’an dernier, le National Center for Transgender Equality avait publié un rapport basé sur un sondage sur près de 28 000 Américains transgenres selon lequel la plupart des personnes transgenres n’effectuaient pas d’interventions chirurgicales de « réaffectation de genre », seuls 11 % des transgenres se disant « femme » ayant subi l’ablation de leurs testicules et 12 % ayant subi une vaginoplastie. Cependant, selon ce sondage, environ la moitié de ces transgenres auraient déclaré qu’ils aimeraient avoir de telles interventions, mais qu’ils manquaient d’argent pour ce faire.
L’ASPS a, toutefois, déclaré que s’il n’était pas possible d’attribuer une marge d’erreur à son enquête sur le nombre de « confirmations de genre », elle appliquait la même méthodologie qu’elle utilise par ailleurs depuis toujours dans son rapport statistique annuel.
Voir aussi
La croisade des LGBT contre la liberté d’expression et les distinctions linguistiques immémoriales
Garçon gardé par un couple de lesbiennes subit un traitement hormonal pour bloquer sa puberté
Thomas entre Pauline Moreno et Debra Lobel qui affirment qu’il n’a pas subi de pressions dans sa décision de devenir « une fille »
Le paradoxe de l’égalité entre les sexes c. la théorie du genre
La censure contaminerait les milieux universitaires
Pétition pour amender le nouveau programme québécois d’éducation à la sexualité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire