mercredi 6 juillet 2016

France — Des correcteurs invités à signaler les «propos antisémites, racistes, djihadistes » dans les copies

L’alerte, comme le rapporte Le Monde ce mercredi, est venue du SNES-FSU : le 22 juin, le principal syndicat des professeurs du secondaire tweetait ce message : « Consigne de l’inspection générale d’histoire-géographie aux correcteurs : faire remonter les propos antisémites, racistes et djihadistes trouvés dans les copies. » Puis ce commentaire acerbe : « Les enseignants sont des fonctionnaires responsables et compétents qui n’ont pas besoin d’appel à la délation pour accomplir leur travail. »


Contacté par le quotidien, l’entourage de la ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem reconnaît que des inspecteurs pédagogiques auraient « peut-être péché par excès de zèle, faisant preuve de maladresse dans leurs conseils », mais dans le but de faciliter la tâche des enseignants.

« Nous aider dans le travail d’évaluation, ce n’est pas une mauvaise idée », réagit une correctrice aguerrie du bac auprès du « Monde ». « Mais pourquoi, alors, nous demander de scanner la portion des copies contenant les propos en question, et de l’envoyer à l’inspecteur pédagogique régional avec le numéro d’anonymat du candidat ? [...] Ce n’est pas à nous d’alimenter les fichiers S ! »

« L’inquiétude sociale vis-à-vis des phénomènes de radicalisation de certains jeunes se reporte, comme d’habitude, sur les enseignants », déplore Amélie Hart-Hutasse, coresponsable du groupe histoire-géographie au SNES-FSU.

Source : L’Obs qui ne semble s’offusquer que du fait qu’il faille dénoncer à la hiérarchie les propos « djihadistes », seuls mentionnés dans son titre, pas des propos antisémites ni racistes (aucun guillemet). Le syndicat SNES-FSU ne met entre guillemets que le mot « djihadistes ».

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