samedi 12 décembre 2015

L’Université du Tennessee veut « interdire » Noël

« Afin d’être plus inclusif », le bureau de la diversité et de l’inclusion à l’Université du Tennessee à Knoxville a publié 10 recommandations qui bannissent l’aspect religieux et culturel des célébrations de Noël du personnel sur le campus.

Ces recommandations, publiées sur le site web du bureau, ont pour but de permettre aux employés de « célébrer et bâtir sur les relations de travail et le moral de l’équipe ».

Un par un, les points énoncés dépouillent les fêtes de Noël de leurs pratiques traditionnelles. Selon ce guide, les cartes de Noël et les décorations ne devraient pas comporter d’éléments « confessionnels ».

De plus, la nourriture et les boissons servies lors des célébrations ne devraient pas appartenir à une religion ou à une culture spécifique.

Ces accommodements raisonnables ont soulevé un tollé, si bien que certains législateurs de l’État ont demandé la démission du chancelier de l’université, Jimmy Cheek.

Depuis cette controverse, le bureau de la diversité et de l’inclusion a publié une « clarification » sur son site web.

« Nous reconnaissons que Noël est l’une des célébrations de la saison et de la naissance de Jésus. Il s’agit d’une fête chrétienne qui figure sur notre calendrier culturel des fêtes religieuses. Les pratiques que nous avons publiées sont une ressource en ligne pour les professeurs et le personnel afin de créer des célébrations plus inclusives au sein de leurs départements et de leurs unités administratives », est-il écrit.
VOICI LES 10 POINTS ÉNONCÉS :

1) Les célébrations des fêtes devraient être un moment pour renforcer les relations de travail et le moral de l’équipe sans mettre l’accent sur la religion ou la culture. Assurez-vous que votre fête de Noël n’est pas une fête déguisée.
2) Envisagez d’organiser une fête du Nouvel An en incluant un décor et de la nourriture inspirée par plusieurs religions et cultures. Utilisez cet événement pour redynamiser votre équipe et pour déterminer vos objectifs et priorités pour la nouvelle année.
3) Les superviseurs et les gestionnaires ne devraient pas endosser ou être perçu comme un endosseur d’une religion particulière ou d’une religion en général.
4) Si une personne choisit de ne pas venir à une fête, n’exercez pas de pression afin qu’elle soit présente. La participation doit être volontaire.
5) Encouragez les employés à apporter de la nourriture qui reflète leur religion et leur culture. Utilisez ces célébrations comme une occasion de partager nos différentes cultures.
6) Si vous comptez envoyer des cartes de Noël, assurez-vous qu’elles sont non confessionnelles.
7) Si vous aviez l’intention d’organiser des jeux ou un échange de cadeaux, assurez-vous qu’ils ne portent pas un nom à connotation religieuse ou qu’ils comportent des éléments culturels précis.
8) La décoration choisie ne doit pas appartenir à une religion ou à une culture particulière. Établissez des dates précises pour les installer et les enlever.
9) Les boissons servies lors des fêtes ne doivent pas appartenir non plus à une religion ou à une culture spécifique.
10) Le plus important est de célébrer de façon respectueuse et inclusive avec les étudiants et vos collègues de l’Université.

Réaction de Richard Martineau

Cette décision a suscité cette réaction du chroniqueur Richard Martineau.
Comme vous avez pu le lire hier, l’Université du Tennessee à Knoxville veut bannir l’aspect religieux et culturel des célébrations de Noël.
Ça, c’est comme si je voulais bannir l’aspect carnivore du Festival des côtes levées, du bacon et de la viande.

« Vous avez le droit de célébrer Noël pourvu que ça ne soit ni religieux ni culturel. »

Euh... c’est quoi, d’abord ?

La fête des sapins ? La célébration des boules ?

L’Université a publié 10 recommandations sur son site Web pour aider les employés à célébrer Noël... sans parler de culture ni de religion.

Recommandation 5 : « Encouragez les employés à apporter de la nourriture qui reflète leur religion et leur culture. Utilisez ces célébrations comme une occasion de partager nos différentes cultures. »

Donc, les Arabes musulmans ont le droit de célébrer leur culture, les Chinois bouddhistes ont le droit de célébrer leur culture, les Grecs orthodoxes ont le droit de célébrer leur culture... mais pas les Américains de souche protestants ou catholiques !

Ben coudonc...

Si tu fais partie d’une minorité, la société doit t’encourager à célébrer ta différence. Mais si tu fais partie de la majorité, ferme ta gueule et prends ton trou.
Plus tu es dans la marge, plus t’es cool. Plus tu te rapproches du centre, plus tu es suspect.

[...]

Extrait d’un texte publié par France Info, le 14 juin 2013 : « La population américaine change. Selon les données du dernier recensement, le nombre de naissances des Américains blancs est inférieur à celui des décès. Dans quelques décennies, les minorités auront la charge du pays... »

Donc, ça veut dire que dans quelques années, les Américains blancs pourront CÉLÉBRER leur culture et leur héritage sans se faire regarder de travers ?

Ils pourront même apporter de la dinde et des bûches de Noël à l’Université du Tennessee ?

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