samedi 26 septembre 2015

Québec — Le terme « nègre » va être banni des noms de lieux

Les noms de onze lieux comportants les mots « nègre » et « nigger » vont être renommés pour éviter de porter « atteinte à la dignité des membres de la communauté noire ».

Ils ne pourront plus aller se baigner dans le Lac du Nègre en Outaouais, ni dans la rivière du même nom près de Drummondville. Ils ne pourront d’ailleurs plus grimper la colline Rocher Nigger, à Saint-Armand en Montérégie. Vendredi, la Commission de la toponymie du Québec a annoncé la « désofficialisation » des onze noms de lieux contenant les mots « nègre » en français ou « nigger » en anglais.

Selon la Commission, « Certains de ces noms de lieux, consacrés par l’usage, témoignent d’événements historiques, écrit la commission dans un communiqué. Cependant, même si les mots “nigger” et “nègre” sont d’usage ancien, ils peuvent porter atteinte à la dignité des membres de la communauté noire. En effet, le premier a une connotation fortement injurieuse. Quant au second, il a acquis, au fil du temps, une charge péjorative. » Qu’en pensent les chantres africains et antillais de la négritude ?

Comme nous l’indique une source qui nous a fourni une copie d’un courriel envoyé le 17 juin par la Commission de la toponymie : « des représentants de la communauté noire du Québec nous ont demandé de ne pas les retirer de la nomenclature géographique du Québec. » Il semble que la demande d’interdiction du mot « nègre » émane d’associations (notamment Impératif français) et de personnes (notamment un avocat activiste « caucasien » d’origine américaine) qui ne représentent pas les Noirs.

Denys Arcand avait déjà abordé ce sujet dans L’Âge des Ténèbres quand il prévoyait que « nègre » serait décrété un « non-mot ».


4 commentaires:

  1. À noter que, comme dans le film d'Arcand, ce sont des blancs qui ont fait campagne pour bannir le mot nègre.

    1) Un Américain blanc (M. Horne qui a étudié à McGill et qui est désormais dans l'Ouest). Rien à voir avec le Québec, il parle le français, mais a un énorme ressentiment envers le Québec et sa société tribale.

    2) Impératif français qui élimine du français et ne défend ici en rien le français mais obéit au correctivisme politique.

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  2. J'ajoute que dans une communication que j'avais reçue de la Commission, elle disait même que les membres de la communauté noire s'était opposée à cette correction. Les blancs politiquement corrects ont du leur forcer la main...

    « Le 2015.06.17 à 12:31, Hallé Myriam écrivit:
    > Monsieur,
    >
    > Nous aimerions préciser que l’analyse des toponymes à connotation péjorative est plus complexe qu’il ne peut le sembler.
    >
    > Ainsi, nous portons à votre attention qu’au cours des consultations menées dans le cadre de la démarche de révision des toponymes avec les spécifiques Nigger ou Nègre, des représentants de la communauté noire du Québec nous ont demandé de ne pas les retirer de la nomenclature géographique du Québec. Ces derniers estiment que malgré le sens péjoratif de ces termes, il convient de les conserver, car ce sont là des traces historiques de la présence de la communauté noire au Québec.
    >
    > Nous travaillons à proposer des noms qui rappelleraient l’histoire des Noirs du Québec et qui mettraient en valeur leur apport. Il faut que les nouveaux noms fassent consensus dans leur milieu afin qu’ils entrent dans l’usage et qu’ils constituent un enrichissement dans le paysage toponymique.
    >
    > Nous demeurons à votre disposition pour toute information complémentaire.
    > Nous vous remercions pour vos commentaires et nous vous offrons nos salutations distinguées.
    >
    >
    > Myriam Hallé, géographe
    >
    > Commission de toponymie »


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  3. Qu'est-ce qu'Impératif français est venu faire dans cette galère ? En quoi c'est défendre le français. Ferait mieux de franciser plein de toponymes et odonymes en anglais du Québec ! De lutter pour conserver la graphie française plutôt que d'imposer des graphies « savantes » « indiennes » avec « u » pour « ou » , « sh » pour « ch ». Voir l'horrible « Ashuapmushuan » qui a remplacé (dans le silence médiatique le plus complet) la « Chamouchouane » trop française. Grrrrrrrrrrrrrrrr.

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  4. ce ne sont pas les noms des lieux (historiques) qu'il faut changer mais les mentalités, et des deux bords.

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