dimanche 29 septembre 2013

Écologisme — Pas de réchauffement climatique depuis 16 ans ? (m à j, réactions prof Lindzen)

Selon le Spectator britannique, la semaine prochaine, ceux qui ont fait des prédictions catastrophistes sur un changement climatique désastreux seront confrontés à une vérité qui dérange. Le résumé du cinquième rapport d'évaluation du Groupe d'experts inter­gou­ver­ne­mental sur l'évolution du climat (GIEC) sera alors publié. Il démontrera que les températures mondiales mesurées refusent de suivre les prévisions haussières pressenties par la quasi-totalité des modèles clima­tiques. Depuis son premier rapport en 1990, le GIEC prédisait que les températures mondiales augmenteraient en moyenne de 0,2° Celsius par décennie. Mais voilà que le GIEC reconnaît qu'il n'y a eu aucune augmentation statistiquement significative des températures mondiales tout au long des 16 dernières années.

Dans un numéro de septembre 2013 de la prestigieuse revue scientifique Science, une équipe canadienne se penche également sur la surestimation du réchauffement de la planète au cours des 20 dernières années par les modèles informatiques. Pour ces chercheurs, « le réchauffement climatique observé récemment est nettement inférieur à celui prévu par les modèles climatiques. Cette différence pourrait s'expliquer par une combinaison d'erreurs dans le forçage externe, la réponse des modèles à ce forçage et de la variabilité interne du climat. » Sur 117 modèles (regroupés en barres grises dans les diagrammes ci-dessous), seuls 3 prévoyaient des valeurs dans l’intervalle des températures observées. Tous les autres surestimaient grandement le réchauffement.


Pour le Spectator, il est difficile de surestimer l'importance de ce rapport. Le GIEC n'est pas uniquement un organisme de recherche qui rédige des rapports le plus souvent ignorés dans le brouhaha médiatique et politique. Sa parole est d'évangile pour les journalistes, les enseignants et les politiques. Ses rapports servent à justifier toute une série de programmes gouvernementaux coûteux et contraignants qui visent à rendre l'énergie à base de carbone plus cher tout en subventionnant les énergies renouvelables. Les écoles « sensibilisent » dès le plus jeune âge les enfants captifs qui leur sont envoyés à cette préoccupation planétaire qui dépasserait les clivages ethniques et religieux. Même le Jardin botanique de Montréal donne dans ce thème.

Les fortes surestimations des prédictions minent la confiance dans les fondements scientifiques de la « science » du changement climatique. Pour le Spectator, avec ce nouveau rapport du GIEC, il devient clair que cette discipline n’est pas assez mûre pour faire des prédictions utiles sur la future hausse des températures mondiales. Banquise précoce de l’Arctique et passages du Nord-Ouest annulés Le 4 juin Radio-Canada annonçait que « Quatre aventuriers se proposent de traverser l’Arctique à la rame cet été. Deux Canadiens et deux Irlandais se lancent dans cette aventure, au départ d’Inuvik dans les Territoires du Nord-Ouest pour tenter d’atteindre Pond Inlet au Nunavut. » Selon le Vancouver Sun, il s’agissait de souligner les « changements » dans l’arctique provoqués par « le réchauffement climatique ».

Parcours prévu, interrompu pour cause de glace et bourrasques de neige
Curieusement, nous n’avons pas trouvé de nouvelles sur Radio-Canada relatant l’annulation de cette tentative pour cause de mauvais temps, de bourrasques de neige estivales tardives (ou hivernales précoces) et de la glace qui bloquait leur chemin… Évidemment, dans le Globe and Mail, les participants à cette traversée prétendent avoir réussi, car ils auraient pu attirer, selon eux, l’attention du public sur « les conditions météorologiques extrêmes qui accompagnent le changement climatique »… Conditions météorologiques extrêmes qui expliquent l'échec depuis des siècles de l'exploitation du passage du Nord-Ouest. Mais cela le Globe and Mail ne le fait pas remarquer à ces militants ou à ses lecteurs.

La même déconvenue a frappé le Français Charles Hedrich qui tentait de traverser le passage du Nord-Ouest à la rame. Le Français a perdu son contre-la-montre face aux glaces et « le gel prématuré de l'océan Arctique » l'a contraint mi-septembre à interrompre sa tentative de première mondiale, la traversée du mythique passage à la rame.


Masquer la bonne nouvelle ?

  Que faire de cette bonne nouvelle ? Enfin, pour ceux qui craignaient une hausse des températures. (Certains Boréaliens seront peut-être déçus que le climat québécois se réchauffe nettement moins vite que prévu). L’Associated Press a mis la main sur un exemplaire de ce rapport du GIEC et les commentaires reçus des nombreux gouvernements à son sujet. (Il faut se rappeler que le GIEC est d’abord une instance politique avant d’être scientifique, comme toutes les créatures de l’ONU.)

On y apprend que des politiciens belges, allemands, hongrois et américains se sont dits préoccupés par la version finale dudit rapport.

L’Allemagne a demandé à ce que toute mention au ralentissement du réchauffement soit supprimée, en argüant que 10 ou 15 ans étaient un échelle de temps « trompeuse » et qu’il ne fallait mentionner que des tendances portant sur des décennies ou des siècles.

 La Belgique s'est opposée à l'utilisation de 1998 comme année de départ des statistiques, car cette année avait été exceptionnellement chaude et donne aux graphiques une apparence plate. Elle a suggéré de plutôt utiliser 1999 ou 2000 comme point de départ pour que la courbe haussière soit plus visible.

La délégation américaine, quant à elle, a fait pression en exhortant les auteurs du rapport d'expliquer l'absence de réchauffement en utilisant « l'hypothèse dominante » parmi les scientifiques qui voudrait que le réchauffement soit inférieur à celui escompté parce que la chaleur serait absorbée par les océans qui eux se réchaufferaient.

Effet de serre saturé ?

Lundi matin sur la radio française RTL, François Gervais, physicien, spécialiste de thermodynamique, remet en cause l’une de nos grandes peurs contemporaines. Le CO2 a certes augmenté depuis le XIXe siècle, passant de 300 ppm à 400 ppm mais l’effet de serre dû au CO2 est maintenant saturé, explique-t-il. « Concrètement, l’effet de serre du CO2 est une réalité, mais une réalité tellement forte qu’à l’heure actuelle, il est presque saturé, c’est-à-dire qu’on peut en envoyer [dans l’atmosphère] davantage mais ça n’aura pas d’incidence notable, mesurable sur la température de la planète. J’en veux pour preuve une observation que tout un chacun fait, y compris le GIEC, à savoir : au niveau du sol, depuis dix-sept ans, les températures n’ont pas augmenté alors que dans cette période-là, on a envoyé un tiers de tout le CO2 émis dans l’atmosphère depuis le début de l’ère industrielle au XIXe siècle. »

François Gervais constate également que les partisans du réchauffement climatique d’origine anthropique ont pris une conséquence pour une cause : en effet, les fluctuations de température précèdent celles du CO2… Cette inversion avait déjà été soulevée dans le documentaire L'Escroquerie du réchauffement climatique.




François Gervais est physicien, spécialiste de thermodynamique. Professeur émérite à l’Université François Rabelais de Tours, médaillé du CNRS et primé par l’Académie des Sciences, il a récemment été choisi comme rapporteur critique par le GIEC. Il vient de publier L'Innocence du Carbone aux éditions Albin Michel.

Réaction de Richard Lindzen du MIT

Prof. R. Lindzen
Pour le climatologue du Massachusetts Institute of Technology Richard Lindzen, le plus récent rapport du GIEC a vraiment sombré dans l'incohérence hilarante. Les rapporteurs proclament haut et fort une confiance accrue dans leurs modèles climatiques alors que l’écart entre les prédictions des modèles et les observations augmentent.

Pour le professeur Lindzen, l’excuse du GIEC qui expliquerait l'absence de réchauffement au cours des dix-sept dernières années consiste à dire que la chaleur se cache dans les profondeurs des océans. Ce n’est tout simplement que l’aveu que ces modèles ne parviennent pas à simuler les échanges de chaleur entre les couches de surface et les profondeurs océaniques. Or, cet échange de chaleur joue un rôle primordial dans la variabilité naturelle interne du climat et l’affirmation du GIEC selon laquelle le réchauffement observé peut être attribué à l'homme dépend essentiellement de l’exactitude des simulations de ces modèles quant à la variabilité naturelle interne du climat. Ainsi, le GIEC admet de façon controuvée, selon le climatologue du MIT, que leur cruciale hypothèse est totalement injustifiée.

Enfin, tout en attribuant le réchauffement climatique à l'homme, Richard Lindzen souligne que le GIEC omet de préciser que ce réchauffement a été faible et totalement compatible avec une situation en rien alarmante. Il est assez étonnant de voir les contorsions que le GIEC s’impose pour poursuivre la promotion du programme politique sur le climat.


Voir aussi

Écologisme — la revue Nature reconnaît l'échec des modèles prédictifs informatiques

CERN : des modèles climatiques à corriger ?

Prof. Henri Masson, Université d’Anvers, déclare les modèles du GIEC « aberration statistique »

Jacques Brassard : nouvelles embarrassantes pour les réchauffistes

Spiritualité autochtone, écologie et norme universelle moderne

Manipulations de données par des chercheurs du GIEC ? (« Cacher la baisse »)


Chiffres et graphe interactif compilés par le Financial Times.

8 commentaires:

  1. Et bien sûr Radio-Canada (qui a des moyens, nos impôts) a eu encore aujourd'hui son reportage-épouvantail si fréquent :

    http://www.radio-canada.ca/audio-video/#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2013/CBFT/2013-09-22_18_30_00_dec_3073_01_500.asx&pos=0

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  2. Un extrait de ce reportage « effrayante », le réchauffement S'ACCÉLÈRE !

    http://www.radio-canada.ca/widgets/mediaconsole/medianet/6832565/?seektime=36.02

    «Les scénarios conservateurs prévoient une hausse moyenne des températures de 2 à 4,5 degrés d'ici 2100.»

    Donc plus que 0,2 degrés par décennie !

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  3. Je viens de regarder le reportage de Découverte sur la SRC, c'est hallucinant.

    Il faut pour l'Histoire en garder une trace :

    "Le GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, un organisme des Nations unies, va bientôt publier son cinquième rapport. De rapport en rapport les choses se précisent, et ce sont les scénarios du pire qui prévalent. La Terre se réchauffe à une vitesse jamais vue dans sa longue histoire. La banquise s'étiole à grande vitesse. La calotte du Groenland pourrait fondre complètement. Les océans vont se gonfler de plusieurs mètres. Des centaines de millions de gens vont se retrouver les pieds dans l'eau. Les tempêtes vont gagner en violence. Nous nous dirigeons plein gaz vers une autre planète. Les cris d'alarme des scientifiques n'y changent rien. Découverte fait le point. Un reportage de Claude D'Astous et Yves Lévesque."

    http://www.radio-canada.ca/emissions/decouverte/2013-2014/Reportage.asp?idDoc=313206

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  4. Et ici : c'est pas 0,2 degré par décennie, mais peut-être encore plus !

    Et la SRC prétend que ce sont les scénarios CONSERVATEURS ! Hallucinant !

    http://www.radio-canada.ca/nouvelles/science/2013/09/19/003-giec-changements-climatiques-rapport-attente.shtml

    "La planète se réchauffe. C'est une certitude. Les scénarios conservateurs prévoient une hausse moyenne des températures de 2 à 4,5 degrés d'ici 2100.

    Selon les scientifiques, cette moyenne cache une réalité : le réchauffement n'est pas uniforme. Les tropiques vont moins se réchauffer que les régions polaires. On appréhende même un réchauffement qui pourrait atteindre 10 degrés dans les régions polaires, et cela inclut le nord du Québec et du Canada."

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  5. Même en Allemagne, on commence à se poser des questions et la majorité des Allemands n'ont plus peur des changements clomatiques :

    http://www.spiegel.de/international/world/bild-923937-548139.html

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  6. Une fois encore c'est la réalité qui fermera le caquet des gauchistes militants.

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  7. La source de l'étude sur l'inexactitude des modèles (le lien Nature ne fonctionnant pas+payant):
    http://www.see.ed.ac.uk/~shs/Climate%20change/Climate%20model%20results/over%20estimate.pdf

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  8. L'avis de Bjorn Lomborg : le monde se réchauffe (lentement), mais arrêtons de paniquer.

    http://www.theaustralian.com.au/opinion/columnists/the-world-is-warming-but-theres-no-need-to-panic/story-fni1hfs5-1226731120767

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