vendredi 9 août 2013

Pic de natalité en Grande-Bretagne, les enfants coûtent trop pour les Allemands (m.-à-j. vidéo)


« L'Angleterre du baby-boom », titre l'Independent qui explique que « la population du Royaume-Uni augmente plus rapidement que partout ailleurs en Europe, après que le taux de natalité soit monté en flèche, au plus haut depuis 40 ans ».

Les raisons ? Davantage de mères d'une vingtaine d'années, l'immigration et la récession.

Mieux que la France, beaucoup mieux que l'Allemagne

L'année dernière, le Royaume-Uni a vu sa population augmenter de 419 000 personnes, pour atteindre 63,7 millions d'habitants. C'est plus que la France, habituellement championne du taux de natalité, mais dont la population n'a augmenté que de 319 000 personnes (65,48 millions au total) en 2012. Et plus que l'Allemagne, avec 166 000 nouveaux habitants (80,39 millions).

Pour le quotidien, ces centaines de milliers de nouveaux bébés « sont les abeilles ouvrières du futur ». « Bien sûr, ils vont augmenter la pression sur les places à l'école, les services de santé, le logement, les transports, la campagne... Mais sans eux, notre système de retraite court à sa perte, l'État-providence semble bancal et le financement des services publics va se ratatiner , note le I, la version allégée du Independent.

Avant d'ajouter : « Et de toute façon, les bébés sont drôles. Parfois. »

Un enfant sur quatre né d'une immigrante

L'immigration paraît être la première raison de cette explosion des naissances : un enfant sur quatre né l'an passé a une mère née à l'étranger (contre un sur six, il y a dix ans). L'autre facteur, c'est la crise économique. « Est-ce que les gens font plus souvent l'amour quand on est en récession ? » s'interroge le quotidien. Avec la crise, l'évolution du taux de natalité aux États-Unis et en Europe continentale a plutôt été à la baisse, en partie parce que mes familles ont moins d'argent. « Mais pas au Royaume-Uni, cependant », note le I : « Ici, certaines femmes privilégient la maternité à l'emploi. » Eh, oui, c'est une question de priorité, pas uniquement de politiques gouvernementales.

Pendant ce temps en Allemagne

Une étude allemande menée par la Stiftung für Zukunftsfragen révèle que la charge financière d’un enfant est la première raison pour laquelle les Allemands ne font pas plus d’enfants. Faire un enfant coûte cher et ce serait principalement pour cette raison que les Allemands choisissent de ne pas en faire. C’est en tout cas ce que révèle une étude publiée dernièrement par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Alors qu’ils n’étaient que 58 % en 2011, aujourd'hui 67 % des personnes interrogées, hommes et femmes confondus, ont en effet avancé le coût trop élevé de la charge d’un enfant comme la principale raison de ne pas fonder une famille.

La chancelière Angela Merkel (à gauche) a pris des mesures pour augmenter le nombre de places, mais aussi mettre en place des allocations pour les parents qui choisissent d'élever leur enfant eux-mêmes.

Un vieillissement accéléré de la population

Cette tendance à la stérilité volontaire inquiète le gouvernement qui constate un vieillissement accéléré de la population allemande, en raison d’un taux de natalité extrêmement bas depuis de nombreuses années : 1,36 enfant par femme contre 2 en France en 2012.

Deux mesures ont pourtant été mises en place par le gouvernement allemand, visant à alléger légèrement le coût pointé du doigt par les parents : une nouvelle allocation de 140 euros par mois pour un enfant de moins de trois ans et une place garantie à chaque enfant de 1 ou de 2 ans dans les jardins d’enfants. Les parents allemands ne bénéficient en effet pas d’écoles maternelles, mais de jardins d’enfants payants dont le coût est estimé 250 et 500 dollars pour 45 heures de garde. Cette solution reste cependant l’alternative préférée à l’embauche d’une nourrice, trop onéreuse pour la plupart des parents. Ces derniers choisissent le plus souvent de poursuivre leur activité professionnelle malgré la naissance du bébé, afin de pouvoir assumer cette charge financière.

L’argent n’est pas la seule raison En outre, 813 000 nouvelles places dans les jardins d’enfants seront donc disponibles d’ici la rentrée 2013. Les couples allemands pourraient cependant ne pas être séduits : avoir des enfants coûtent nettement plus cher que 140 dollars alors que n'avoir pas d'enfant n'a aucun impact direct sur le montant de sa retraite personnelle, si ce n'est sans doute de pouvoir gagner plus d'argent et donc de bénéficier d'une plus haute retraite potentielle payée par les enfants des autres puisque le système de retraite allemand en est un par répartition. La charge financière d’un bébé n’est bien sûr pas l’unique raison avancée pour ne pas enfanter. L’incompatibilité entre carrière et famille, la peur de perdre son indépendance, de voyager (Deutschland ist eine Urlaubsgesellschaft) et bien sûr le fait de ne pas avoir trouvé le bon partenaire ont souvent été cité par les personnes interrogées comme d’excellentes raisons de ne pas avoir de descendance.

Voir aussi





Reportage sur une ville allemande qui se vide (Illingen en Sarre, près de la France, 16.000 habitants)

3 commentaires:

  1. Les Allemands ont raison. C’est tellement plus sympa d’avoir le dernier Galaxy de Samsung, une BMW série 3 et d’aller passer ses vacances au soleil de la Costa brava ou à Hvar en appréciant une bonne bière fraîche !! ! et puis les enfants, il faut les torcher, ça vous réveille la nuit et arrivés à l’âge adulte, ils deviennent ingrats !! Vive la société de consommation !!

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  2. Je sais que ce n'est pas de bon ton de dire cela à notre époque, mais la croissance de la natalité en Angleterre est largement due à la fécondité des musulmans.
    La situation n'est pas nécessairement rassurante au Royaume Uni.

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  3. Mohamed, 1er prénom à Londres, 2e en Angleterre

    Depuis plusieurs années, le prénom Mohamed, et ses différentes graphies, arrive en tête des prénoms les plus donnés aux garçons dans la ville de Londres, en Grande-Bretagne.

    Selon l’Office for National Statistics, l’organisme officiel chargé des statistiques outre-Manche, Mohamed est pour l’année 2012 le prénom le plus donné aux petits Londoniens, et le deuxième devant le prénom Harry en Angleterre et au Pays de Galles : Mohamed a en effet été donné 7 139 fois l’an dernier, le prénom Harry, numéro 1, tout juste 29 fois de plus.

    Ce prénom populaire chez les musulmans apparaît parmi les 100 premiers prénoms trois fois, selon les graphies suivantes : Muhammad (19e place), Mohammed (26e), Mohammad (60e).

    En 2009, le prénom Mohamed était le premier prénom de Seine-Saint-Denis, de même en 2010 à Marseille, depuis du reste 2007 selon France Soir, année où « pour la première fois, un prénom arabe arrive en tête sur les faire-part de naissance à Marseille ». En 2012, à Oslo, capitale de la Norvège, Mohamed, toutes graphies confondues, était aussi le prénom le plus donné.

    En 2010, Mohamed-Amine était le numéro 1 des prénoms composés en France et en 2012 Mohamed figurait parmi les 100 prénoms les plus donnés à Paris. Il était en 2007 premier à Bruxelles et en 2008 premier à Milan en Italie.

    http://www.al-kanz.org/2013/08/13/mohamed-prenom-angleterre/

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