jeudi 27 juin 2013

Recul du français comme langue de travail au Québec et à Montréal

Le bilinguisme croît de plus en plus
dans les seules régions francophones
Le français est un peu moins utilisé comme langue de travail au pays que par le passé - y compris au Québec où la langue de Molière a enregistré un léger recul.

Le rapport de Statistique Canada (PDF)

Selon le dernier volet de l'Enquête nationale auprès des ménages (ENM) , 81,7 % des Québécois ont déclaré parler français au travail « le plus souvent », 6,6 % « de façon régulière » et 5,5 % « à égalité avec l'anglais ».

Si l'on compare avec les données compilées lors du recensement de 2006, les Québécois sont un peu moins nombreux à parler principalement en français sur leur lieu de travail, et un peu plus à l'utiliser à égalité avec l'anglais.

Jean-Pierre Corbeil, de Statistique Canada, insiste sur le fait que la langue de travail - contrairement à la langue maternelle des nouveaux arrivants - est un indicateur généralement très stable.

« Il faut comprendre que l'évolution de la dynamique linguistique à l'extérieur du foyer est quelque chose qui évolue très lentement. Donc, d'un recensement à l'autre, où du recensement de 2006 à l'enquête de 2011, on peut noter de légères fluctuations« », a-t-il expliqué en entrevue.

ll a remarqué une baisse de l'utilisation unique du français chez les francophones, mais aussi de l'utilisation unique de l'anglais chez les anglophones du Québec.

« Ce qui est clair, c'est que la plus grande propension des immigrants à utiliser le français au travail, au Québec en particulier, vient compenser d'une certaine façon l'utilisation accrue des deux langues chez les francophones et chez les anglophones« », a-t-il noté.

Pour l'ensemble du Canada, l'anglais demeure largement dominant au bureau, utilisé par 84,7 % de la population. Entre 2006 et 2011, l'utilisation du français a légèrement décliné pour l'ensemble du pays, de 25,7 % à 25,3 %.

Le recul du français s'observe par ailleurs à Montréal. Le français comme langue principale au travail s'établit à 71,8 % dans la métropole québécoise, alors qu'il était à 72,2 % il y a cinq ans. En outre, on y utilise également davantage les deux langues officielles à égalité.

Aux yeux de M. Corbeil, cela s'explique par l'accueil d'un grand nombre d'immigrants, d'une vitalité économique et du statut « international » de la ville. On peut cependant douter de certaines de ces raisons : Montréal connaît-elle en 2011 une vitalité économique supérieure aux années 2000 ? A-t-elle un statut « international » plus grand depuis lors ?

Une modeste baisse de l'utilisation du français au travail s'observe également dans la région d'Ottawa-Gatineau, à Moncton, et dans le Grand Sudbury.

Source : Presse canadienne

Voir aussi

La langue de travail au Québec - Le bilinguisme prend le pas sur le français

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2 commentaires:

Andrés a dit…

Le bilinguisme institutionnel est "suicidaire" pour le Québec; il est comme un cancer indolore et pernicieux qui viendra un jour par faire accepter par les Québécois de toutes origines que l'anglais ou plus tard, l'espagnol et/ou le chinois mandarin devienne normal au Québec dans un nombre indéterminé d'années.
Voir : http://www.lautjournal.info Le bilinguisme et l’assimilation en douce
Le moyen le plus intelligemment efficace de faire disparaître une langue est de rendre les locuteurs minoritaires bilingues par Paul Daoust, linguiste. Les résultats évidents de cette politique se constatent dans le Canada d’alors (Maritimes/Québec/Ontario/Manitoba… d’aujourd’hui) où les francophones représentaient 90% en 1840 alors qu’ils sont à peine 2% en moyenne dans le ROC de 2013 sauf au Québec (de 82% -> 79.6% en 3 ans seulement OUff!) et au Nouveau-Brunswick (de 40% -> 32.7 Re-OUff!).
Complément sur les conséquences du « bilinguisme » national ou régional : http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/EtatsNsouverains/2-presentation_gnrale.htm

Andrés a dit…

NON au financement public des autres langues que le français, la seule langue officielle du Québec. Toute demande de services dans une autre langue que le français devra être strictement justifiée, payée par les demandeurs, révisée chaque année dans les communications orales et écrites aux citoyens allophones ou anglophones et systématiquement refusée après 5 ans de vie au Québec. Vigilance oblige par l’OQLF sur les répondeurs automatiques de téléphones, les médias sociaux comme « Le Livre des Visages, alias FACEBOOK, les réceptionnistes et employé-e-s de tous les services gouvernementaux, publics et parapublics, toutes les écoles publiques et privées subventionnées de la maternelle à l’université.
Quant aux individus, ils sont LIBRES d’apprendre à leurs frais autant de langues que leur cerveau ou leurs ambitions internationales le permettent pourvu que le FRANÇAIS y soit prioritaire s’ils acceptent de vivre au Québec. C’est à prendre ou à laisser. Voyez les dernières statistiques sur :
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/ et
http://www.larevuetoudi.org/fr/story/bilinguisme-canadien-une-fiction-et-un-drame-pour-la-francophonie