jeudi 27 juin 2013

La réforme pédagogique vue par les réformés

« Les Réformés, c'est nous: quatre finissants du collégial qui avons commencé notre parcours scolaire en 1999. C'est lors de cette année qu'une réforme majeure de l'éducation a été implantée. Très tôt, le Renouveau pédagogique s'est attiré les foudres des médias et de la population. Compétences transversales, pédagogie par projets, nouveaux bulletins: le public n'y comprenait absolument rien. Dès lors, notre génération est devenue victime de l'étiquette "Réformés". Au terme de notre parcours collégial, nous posons un regard interrogatif et rétrospectif sur notre propre éducation d'où elle vient et où elle nous mènera. »




On pardonnera aux jeunes encore récemment captifs du Monopole de l'Éducation nationale de réciter au début de la vidéo le chapelet dûment appris sur la Grande Noirceur et la Révolution tranquille.

Pour reprendre les propos de Vincent Geloso :
En fait, on observe même des signes indiquant que le rattrapage [dans la scolarité] du Québec a ralenti pendant et après la Révolution tranquille. Alors qu’il affichait un taux de participation aux études universitaires des 15 à 24 ans supérieur à celui de l’Ontario à partir de 1955, ce n’est plus le cas après 1964, alors que la participation commence à tirer de l’arrière, tant par rapport à l’Ontario qu’aux autres provinces.

Entre 1951 et 1961, la proportion des Québécois de 15 ans et plus qui détenaient un diplôme universitaire avait augmenté plus vite qu’ailleurs au Canada. En fait, cette proportion atteignait 98 % du niveau observé dans le reste du Canada en 1961 — c’est-à-dire que le Québec était virtuellement à parité avec le reste du pays.


[...]
Toutes choses étant égales par ailleurs, plus les écoles sont autonomes et que les parents ont un mot à dire dans les activités de celles-ci, plus la performance scolaire et la qualité de l’éducation augmentent.

En contrepartie, les régimes où l’État centralise davantage, contrôle le programme scolaire et bureaucratise le domaine de l’éducation sont marqués par des résultats décevants au titre de la performance et de la qualité.

Entre 1945 et 1960, l’État québécois intervenait très peu dans le domaine de l’éducation. Les écoles étaient largement autonomes et les parents avaient une influence importante sur le parcours scolaire de leurs enfants.

Après 1960, c’est l’inverse qui se produit : l’État intervient lourdement à tous les niveaux — des portes de la garderie jusqu’à la sortie de l’université. Et les résultats sont conformes à la théorie : lorsque l’État intervenait peu, un rattrapage s’observait, et quand il s’est mis à intervenir, il y a eu ralentissement.

Voir aussi

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La Grande Nouérrceurrr : portrait de famille monochrome, rictus, pénurie francocentrique et ânonnements (5 pages d'un cahier d'ECR)





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1 commentaire:

  1. Mouais, faudra aussi pardonner le narcissisme de ces Réformés : solidarité (embrigadement) et créativité (ah, ouais plus qu'avant !?)

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