lundi 5 mars 2012

Recension de Economic Facts and Fallacies de Thomas Sowell

Ce livre de Thomas Sowell vise à démystifier certains sujets pour lesquels beaucoup d’individus (journalistes, politiciens, etc.) entretiennent des mythes qui perdurent et qui mènent à des politiques publiques inefficaces, voire néfastes.

Dans son premier chapitre, Sowell s’attaque à la planification urbaine. Les villes et banlieues ne se développent pas comme les planificateurs le voudraient, mais ce développement n’est toutefois pas désordonné, il respecte les préférences des gens. Les fonctionnaires font plus de tort que de bien en forçant les gens à s’adapter à leur vision et à agir contre leur gré. Pour Sowell, les gens ne sont pas des objets inanimés – des pions – prêts à faire partie d’un plan expérimental.

La congestion routière est généralement causée par la gratuité des routes, qui fait en sorte que les usagers les utilisent davantage que s’ils avaient à en assumer tous les coûts, incluant les coûts reliés à la congestion routière, soit plus de 1.500 $ par année/conducteur à Los Angeles selon une étude citée dans le livre. Les experts-planificateurs quant à eux voient la congestion comme un bon moyen de forcer les gens à délaisser leur auto pour prendre le transport en commun. Les politiciens et fonctionnaires des villes y voient un bon moyen de freiner l’exode des citadins vers les banlieues, hors de leur zone de taxation. Cependant, ces politiques engendrent des problèmes économiques significatifs pour la population. Par exemple, à Cincinnati (et dans la plupart des villes), les résidents peuvent rejoindre en voiture les lieux de 99 % des emplois offerts dans la région en 20 minutes ou moins (hors pointe). Avec le transport en commun, c’est moins de 50 % en 40 minutes. En forçant les gens vers le transport en commun, on réduit leur accès à beaucoup d’emplois.

Le deuxième chapitre concerne les différences salariales entre les hommes et les femmes. Durant les premières décennies du XXe siècle, quand la présence des femmes aux études supérieures et dans des occupations de « haut niveau » était plus élevée que dans les années 1950s, l’âge médian des femmes à leur mariage était aussi plus élevé. C’est lorsque l’âge du mariage s’est mis à diminuer que la présence des femmes dans des disciplines professionnelles mieux rémunérées a décru.

La raison la plus importante pour laquelle les femmes ont des salaires inférieurs aux hommes n’est pas qu’elles sont payées moins pour faire le même travail, mais plutôt que leur distribution d’emplois est différente, qu’elles travaillent moins d’heures et que la continuité de leur travail est souvent interrompue. Les femmes qui ont un diplôme universitaire, célibataires, sans enfant, qui travaillent à plein temps et qui ont entre 40 et 64 ans gagnent 18 % de plus que les hommes. Les femmes diplômées en ingénierie, journalisme, gestion de portefeuille et en technologies médicales gagnent plus que les hommes pratiquant ces professions, mais les femmes sont beaucoup moins nombreuses que les hommes dans ces professions. Une étude datant de 1994 et portant sur les gradués d’école de droit a démontré que les salaires de départ des femmes étaient supérieurs de plus de 4 % à ceux des hommes. Une étude du New England Journal of Medecine a montré qu’en 1990, après ajustement pour la spécialité, le type de pratique et d’autres caractéristiques, il n’y avait aucune différence salariale entre les jeunes médecins masculins et féminins.

En moyenne, à âge et éducation égaux, les hommes mariés ont des salaires plus élevés que les hommes célibataires. C’est que le temps que les célibataires dépensent à faire les courses, préparer les repas, faire le ménage, sortir dans les bars et restaurant, est disponible en entier ou en partie aux hommes mariés pour faire avancer leur carrière, et ce grâce à la contribution de leur épouse, qui se retrouve à faire un « investissement » dans la carrière de son mari. Ceci étant dit, les femmes bénéficient de ces salaires plus élevés, car elles sont responsables de 80 % des dépenses des ménages.


Au troisième chapitre, Sowell traite des mythes associés au réputé système d’éducation universitaire américain, au sein duquel Sowell œuvre. Il souligne que les coûts associés à l’éducation universitaire ont augmenté beaucoup plus rapidement que l’inflation et que le revenu disponible des ménages. Plus il y eut d’argent disponible pour l’éducation provenant de subventions gouvernementales, de dons privés et de prêts étudiants, plus les écoles sans but lucratif ont augmenté leur bureaucratie et leurs dépenses inutiles. Une entreprise recherchant le profit cherchera à accomplir une tâche le plus efficacement possible en utilisant le moins de ressources possible, alors que pour les écoles à but non lucratif, c’est souvent le contraire puisque le salaire et le prestige des dirigeants y sont corrélés au nombre d’employés et à la taille du budget.

Were parents right? Poll shows the more you are grounded in your religion, the more you know about other religions

A series of Canadian Newspapers published the same story a week ago. It all started with The Gazette of Montreal. This series of articles prompted this answer from a reader.

Dear Sir,

I read with interest your article entitled “Group shows exposure to other religions likely to increase interest in own faith”1 which you say confirms the “top court's statement that exposure to different faiths does not interfere with people's own religious traditions”.
I believe a few things need to be clarified.

First, the Quebec parents whose case was rejected by the Supreme Court never said that mere exposure to facts about other religions interfered with their passing on their faith; they said that the way the government was presenting those religions was doing so. The Ethics and Religious Culture program does not consist of a simple presentation of world religions. Instead, it adopts an approach that discredits religion in the eyes of the student by requiring the teacher to always present the religious content in juxtaposition with mythical and supernatural beings. In textbooks, this often leads to the presentation of Christ and other religious figures beside cartoon characters, for example. A common typical exercise in class is to invent one’s own religion.

Second, the top court's did not really say that “exposure to different faiths does not interfere with people's own religious traditions” but rather that the parents did not prove that it did interfere and that even if there was a little bit of “cognitive dissonance” associated to the ERC course, this was all for a good cause: learning to be “tolerant”. Tolerant to what the Court did not say precisely.

Lastly, finding a correlation between two variables in a poll does not prove causality. In fact, the poll could just as well be interpreted as saying that the more one is interested in one’s own religion, the more one is knowledgeable about other religions. And that is quite different to saying that the more you are exposed to other religions, the more you believe in your parents’ faith. You may, as an adult, be knowledgeable about your religion (incidentally not necessarily your parent’s one) and have more knowledge about religions in general. This seems a reasonable finding: a Christian will know quite a lot about Judaism for instance. But this does not mean that being forced as a child to be exposed to more religions (especially in a relativistic course) will make you more of a believer of your parent’s religion. And this is what was at stake in this court case. In fact, one could use the same poll to say that the parents were right: it is best for children to first become grounded in a given religion, this is apparently the best way to be interested in other religions as an adult.


P. Andries





1. See http://www.montrealgazette.com/story_print.html?id=6208552


See also

Professor Douglas Farrow's "On the Ethics and Religious Culture Program" Report as Expert Witness in the Loyola High School vs. Ministry of Education court case.


L'intégration ratée des immigrants au Québec

Tania Longpré, enseignante de francisation aux adultes Commission scolaire de Montréal, livre son témoignage de l'intégration ratée de nombreux immigrants au Québec.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)