mardi 25 décembre 2012

L'université Stanford nomme un aumônier auprès des athées

L'aumônier John Figdor a un doctorat en théologie de l'Université Harvard. Il conseille ceux qui en ont besoin et visite les malades. Il travaille également avec des étudiants de Stanford dans le cadre du Bureau de la vie religieuse.

Oui, mais, voilà, cet aumônier est un athée.

« Les gens sont décontenancés quand je le leur dis » de déclarer John Figdor. « Mais les étudiants athées, agnostiques et 'humanistes' connaissent les mêmes difficultés que les étudiants religieux: la maladie, le deuil dans la famille, ils se posent des questions sur le sens de la vie, etc. - et je voudrais qu'il ait un sympathique non-théiste à qui parler. »

Jeremy Jimenez (à gauche) et l'aumônier John Figdor écoutent le conférencier Dave Fitzgerald
 lors de son allocution intitulée « Le Guide des Fêtes du païen » à Stanford le 3 décembre 2012.

Source

Voir aussi

La laïcité, une nouvelle religion ? (Vincent Peillon, ministre français de l'Éducation)

C'est officiel : l'écologisme est une religion (congé religieux accordé par juge à un écologiste athée)





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2 commentaires:

Pour une école libre a dit…

Nouvelle religion...

Ravi de la crêche a dit…

De Gérard Leclerc:

Dans l’actualité, il y a les grands événements, les informations liées à la conjoncture qui font la substance du métier de journaliste, habitué à commenter le cours du temps. Mais il y a aussi des choses plus marginales, inattendues, surprenantes, pittoresques. Parmi celles-ci j’ai relevé une information reprise par Le Point. En Grande-Bretagne va s’ouvrir prochainement une église pour les athées. Oui, je dis bien une église pour les athées. Il fallait y penser à celle-là. Ce sont deux comédiens, un homme et une femme, Sanderson Jones et Pippa Evens, qui viennent d’annoncer qu’ils voulaient fonder une institution nouvelle à partir d’un concept original : « Nous voulons toutes les choses positives qu’on peut partager en tant que communauté religieuse, toutes ces choses qui font de nous des personnes meilleures, parce que c’est bien de faire des choses pour les autres, mais tout ça sans que Dieu y soit impliqué. »

Nos deux comédiens ont donc fondé une congrégation des athées avec l’ouverture prévue de ce qu’on n’ose appeler un lieu de culte, bien qu’il s’y célèbrera des cérémonies d’ordinaire attachées à un culte particulier pour les mariages et les enterrements. Il y aura des discours, des chants et des réflexions communes. La première assemblée du dimanche est prévue pour le 6 janvier, qui est pour les chrétiens le dimanche de l’épiphanie du Seigneur. Et cela dans un bâtiment du nord de Londres qui était auparavant une église.

On attend avec quelque curiosité le développement d’une telle expérience. On est contraint tout d’abord de s’interroger sur cet étrange mimétisme qui conduit des athées militants à reproduire un cérémonial religieux. Est-ce à dire que l’homme, même privé de Dieu, demeure un être fondamentalement religieux ? Et puis cette exclusion proclamée de Dieu signifiera-t-elle la construction d’une sorte de dogme athée auquel devraient souscrire les fidèles de cette anti-religion ? C’est un sérieux problème. Et nos deux fondateurs devraient y réfléchir à deux fois. Leur espace religieux non-religieux, pour peu qu’il laisse place à la libre méditation ne risque-t-il pas de remettre en cause cet athéisme de principe en réouvrant les esprits à des questions aussi incongrues que le sens de l’existence, celui de la présence de l’homme dans le cosmos ou même l’interpellation éthique du visage ? Et puis est-il honnête intellectuellement de fermer à tout jamais la perspective du mystère où se révèle et se cache ce tout Autre qu’est Dieu ?