jeudi 20 septembre 2012

Bock-Côté et le cabinet Marois

Mathieu Bock-Côté donne son avis (que nous partageons) sur deux nouveaux ministres :
« J’avoue quelques inquiétudes. Marie Malavoy se retrouve à l’Éducation. Elle est normalement associée à l’aile gauche du PQ (je parle ici de la gauche sociale-thérapeutique davantage que de la gauche «économique»). L’école québécoise a pourtant besoin d’un sérieux coup de barre «conservateur». Revenir aux sources. Aux valeurs de fond. En revenir à l’autorité. Aux connaissances. À l’humanisme. En gros, l’école doit être délivrée des pédagogues du ministère. Personne ne doute de la valeur de Marie Malavoy. Mais est-elle vraiment la ministre de l’Éducation dont le Québec, et plus encore, dont le PQ a besoin, surtout si ce parti entend regagner les classes moyennes qui fuient le système public pour le système privé? [Note du carnet : bien sûr pour nous le privé est une excellente chose, il permet justement la concurrence et c'est une manière démocratique de voter avec ses pieds quand le gouvernement n'écoute pas les parents. Remarquons cependant que le privé n'est pas assez libre au Québec et que son accès est trop coûteux.]
Je comprends aussi que l’écologie soit une préoccupation fondamentale. Elle doit l’être. Mais l’écologisme souvent, cultive une prudence exagérée sur les questions liées au développement économique. En nommant Martine Ouellet aux Ressources naturelles et Daniel Breton à l’Environnement, le PQ devient à sa manière un parti vert. On voit mal qui assurera un équilibre «économique» dans le Conseil des ministres. Ce sera la responsabilité de Pauline Marois de contenir son courant vert pour éviter qu’il ne pousse plus loin l’étrange culture du moratoire qui caractérise trop souvent le Québec. Il ne faut pas entraver le développement des ressources naturelles. Mais miser sur leur développement intelligent. »
À la lumière de ses premières décisions, il n'est pas certain que Mme Marois contiendra l'aile  écologiste et donc véritablement conservatrice (voire réactionnaire ?) de son parti. Le pompon revient cependant à la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, pour son dogmatisme. Elle a rejeté toute possibilité d'ouvrir la porte à l'industrie du gaz de schiste (des marnes noires en fait). La ministre a déclaré qu'elle ne voyait pas le jour où la technologie permettrait une exploitation sûre et propre. Voilà une ministre aux dons prophétiques qui refuse même la recherche de ces techniques semble-t-il puisqu'elle veut même interdire l'exploration. Elle oublie peut-être que 30 % du gaz consommé au Québec est déjà extrait par fracturation hydraulique, mais en Alberta, province la plus prospère du Canada... Notons qu'aucune contamination de la nappe phréatique n'y a été constatée par l'agence gouvernementale albertaine de l'énergie. Non au gaz produit au Québec, oui aux paiements de péréquation fédérale payés par le gaz de l'Alberta ? Vive la dépendance gazière et économique du Québec ?




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3 commentaires:

  1. http://www.antagoniste.net/2012/09/21/un-politiciens-avec-du-jugement-pas-au-quebec/

    « After all the predictions of disaster and the fearful warnings from people with no understanding of the industry, Pennsylvania is reaping a bounty, » said the Republican governor. « Marcellus has reached into some very old corners of our economy and our state and brought them back to life. »

    Corbett said the drillers are here to stay. He said shale gas has already spurred a nascent recovery in Pennsylvania’s manufacturing sector, pointing to Shell’s proposed multibillion-dollar petrochemical plant in western Pennsylvania and a recent deal to prevent a Philadelphia refinery from closing in part by expanding the use of gas from the Marcellus formation, which holds the nation’s largest reservoir of gas.

    Pendant ce temps au Québec nous avons des ministres réactionnaires qui ont promis d’interdire l’Exploration et l’exploitation des gaz de schiste et ce peu importe le résultat des études. Un dogmatisme qui a pour conséquence de contribuer à appauvrir le Québec. Pendant ce temps en Pennsylvanie, cette industrie relance l’économie…

    En passant dans cet article, on apprend que Shell va ouvrir un gigantesque complexe pétrochimique en Pennsylvanie. Au Québec, Shell a fermé sa raffinerie et vendu ses stations-service il y a quelques semaines.

    Pauvre Québec…

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  2. L'ancien premier ministre du Québec et actuel président de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), Lucien Bouchard, s'étonne de certaines déclarations du cabinet Marois faites jeudi à propos de l'exploitation du gaz de schiste.

    « La confusion règne, en particulier sur ce qu'il advient du mandat du Comité de l'évaluation environnementale stratégique sur le gaz de schiste ainsi que de la suite de ses travaux en cours », affirme-t-il.

    « Ce n'est pas à tourner en rond dans un processus sans fin ni à changer les règles en cours de partie que nous pourrons aboutir rationnellement et sereinement à une solution conforme à l'intérêt public », ajoute M. Bouchard.

    Jeudi, la nouvelle ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a annoncé que le gouvernement Marois fermerait définitivement la porte au gaz de schiste. Elle a aussi dévoilé son intention de confier au BAPE la réalisation de l'évaluation environnementale stratégique (ESS) actuellement en cours. Elle veut ainsi élargir le mandat de l'étude et y faire contribuer davantage d'« intervenants indépendants ».

    M. Bouchard se demande alors si ce renvoi de dossier signifie « la révocation du mandat du Comité et la dissolution de ce dernier » et s'étonne du « reproche de partialité » adressé aux membres du Comité. Il rappelle notamment que les entreprises membres de l'APGQ ont « pleinement coopéré avec les instances gouvernementales ».

    S'expliquant mal « l'interdit inconditionnel et a priori de la ministre », M. Bouchard avance l'exemple américain, où l'exploitation du gaz de schiste se poursuit « pour des raisons à la fois environnementales et liées à l'atteinte de l'indépendance énergétique ».

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  3. Les entreprises quittent le Québec

    Pour sa part, le président et chef de la direction de la compagnie Gastem, Raymond Savoie, mentionne qu'il est préférable d'attendre d'avoir tout le portrait avant de prendre une décision définitive.
    «En Californie, par exemple, on est arrivé à la conclusion qu'on pouvait développer le gaz de schiste, a dit M. Savoie. Présentement, on est en train de le faire en Californie. Le fait que certaines personnes disent qu'ils ne voient pas comment on pourrait le faire, je pense qu'avec un peu d'ouverture d'esprit, on peut constater qu'on peut y arriver.»

    Le grand patron de Gastem souligne que plusieurs entreprises spécialisées en exploration de gaz naturel ont déjà quitté le Québec en raison du manque d'ouverture des autorités.

    «Le développement du gaz de schiste ailleurs en Amérique du Nord, en Colombie-Britannique, en Alberta, aux États-Unis, ça se fait ailleurs qu'au Québec actuellement», a conclu M. Savoie.

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