lundi 11 juin 2012

Jacques Villeneuve — vainqueur du Grand Prix de Montréal 2012

Éric Duhaime revient sur la polémique qui a entouré les déclarations de Jacques Villeneuve sur les étudiants québécois. Rappelons que Jacques Villeneuve avait déjà confié plus tôt en des termes bien sentis pourquoi il ne voulait pas que ses enfants fréquentent l'école québécoise.

Le pilote champion du monde de Formule 1 en 1997 ne participait peut-être pas à la course sur le circuit de l’île Notre-Dame dimanche après-midi, mais on peut quand même le déclarer gagnant du Grand Prix du Canada 2012.

PAS LA LANGUE DE BOIS, MENACES ENVERS VILLENEUVE

Jacques Villeneuve invitait jeudi dernier les étudiants à arrêter « de faire les fainéants » et les sommait de « retourner à l’école ». Il a simplement dit tout haut ce que l’écrasante majorité pense tout bas. Et plutôt que s’excuser ou se taire, Villeneuve en a rajouté le lendemain, qualifiant d’acte « terroriste » le blocage des wagons de métro. Après Gilbert Rozon, il devenait ainsi la deuxième personnalité publique à rompre le silence pour exprimer son désaccord avec le mouvement étudiant. Comme Rozon, il s’est fait rabrouer de la pire des façons : insultes, injures et même menaces de mort. Incapables de s’en prendre au message, certains s’attaquent au messager. Dans le Montréal d’aujourd’hui, t’es soit un carré rouge ou, sinon, tu vas passer « au cash », pis « ta yeule »  Curieux quand même que ceux qui dénonçaient judicieusement il y a quelques jours une loi qui brime notre liberté d’expression ne se rendent même pas compte du ridicule de jouer aujourd’hui les censeurs. Pourtant, les Gabriel Nadeau-Dubois de ce monde auraient grand intérêt à prêter une oreille attentive au deuxième Québécois le plus connu à travers le monde après Céline Dion. Jacques Villeneuve a fait bien plus que s’inquiéter pour la tenue d’une course automobile. Il a véritablement donné deux grandes leçons à nos élèves qui pratiquent depuis quatre mois l’école buissonnière.

LEÇON ÉCONOMIQUE

En brillant homme d’affaires qu’il est devenu, Villeneuve a dressé un constat économique sur le coût du conflit : « Ça coûte une fortune à la Ville, à la province et au Canada. Ils (les étudiants) disent que le gouvernement doit payer. Mais d’où vient l’argent du gouvernement ? Ils disent : prenez l’argent aux riches ! Mais les riches vont déménager dans un autre pays. » Autrement dit, l’argent ne pousse pas dans les arbres et nous ne vivons plus en autarcie. Les trop rares riches québécois peuvent aujourd’hui transférer leurs millions de dollars dans une juridiction moins gourmande en taxes et impôts plus rapidement que les bolides de F1 peuvent se déplacer.

LEÇON POLITIQUE

Puis, Villeneuve a ajouté : « Nous vivons dans une démocratie : on vote pour des gens et, quand on n’est pas content, on vote pour d’autres gens la fois suivante. » Autrement dit, prenez votre mal en patience, il reste à peine quelques semaines avant les prochaines élections et ce coup-là, grouillez-vous le derrière pour aller voter ! J’ajouterais qu’aux dernières élections québécoises en décembre 2008, seulement 41,5 % des 18-24 ans ont daigné se déplacer vers une boîte de scrutin. C’est bien beau de voter la grève ou le boycott de ses cours, mais encore faut-il choisir nos élus le jour des élections avant de jouir du droit de critiquer nos politiciens. Je suis désolé Lewis Hamilton, mais cette année, tu dois définitivement partager ton podium avec Jacques Villeneuve, le véritable vainqueur de la semaine !

Voir aussi

Jacques Villeneuve au sujet de ses enfants : « je n'ai pas l'intention de les faire étudier dans le système québécois »




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2 commentaires:

  1. Pourquoi reprendre ici ces faibles arguments d'Éric Duhaime ?

    Sans trop savoir si vous étiez pour ou contre la hausse des frais de scolarité, vous avez choisi d'instinct de ne pas soutenir les étudiants gauchistes et sur ce point je vous comprends. Mais pourquoi pousser trop loin et perserver dans cette ligne au delà de vos intérêts ?

    Avec pour allié et "penseur politique" un poupon monégasque, vous voilà désormais fort embarrassé à défendre les lois liberticides de bureaucrates obtus. Ces mêmes bureaucrates qui jusque présent ne se sont certes pas retenu de vous chier dessus et de brimer VOS libertés religieuses.

    L'argument relatif à la "violence", voire au soi disant "terrorisme" à fumigène des porteurs de carré rouge est simplement bouffon. S'il est notoire que les gauchistes n'ont pas de culture démocratique et s'il est vrai qu'il est scandaleux que 20 feignants empêchent 300 étudiants de se rendre à leur cours (la passivité des 300 couillons est tout aussi inquiétante pour l'avenir démocratiaue d'ailleurs), je ne vois pas que cela justifie que l'on passe tout de go dans l'autre camp.

    Et quoi ! Vous adoubez la propagande sidérante de cette ministre ("le carré rouge, ça veut dire l’intimidation, la violence blabla") et mieux le concept juridique - très innovant - "d'arrestation préventive". Vous connaissez bien ces méthodes politiques, vous avez été déjà et serez encore demain, vous parents catholiques, les premières victimes des mêmes procédés. On vous traitera de "fascistes" on l'on vous arrêtera peut-être "préventivement" !

    Quand à l'arguement ultime de votre Céline Dion de la F1. Je cite : « Nous vivons dans une démocratie : on vote pour des gens et, quand on n’est pas content, on vote pour d’autres gens la fois suivante. » Il est simplement la dérisoire démonstration d'une grande inculture politique. La vie politique démocratique serait ainsi une dictature hachurée, pointillée, espacées entre périodes électorales. Dans les longs intervalles de temps qui séparent deux élections les élus pourraient faire ce qu'ils veulent sans avoir de compte à rendre à personne ?

    En vérité la vie démocratiaue ne s'arrête bien sûr pas à l'éléction tous les 4 ans de trois potiches nommés par les appareils (d'où peut-être un si fort taux d'abstention !). Une démocratie a pu exister sans élections le saviz-vous ? Pour les Grecs d'ailleurs le tirage au sort était un meilleur garant de démocratie que des élections truquées. La vie politique est d'abord faite de traditions dont certaines (la grand Charte, l'habeas corpus, etc) sont certes plus vieilles que bébé Villeneuve et son iPod. Des traditions constitutionnelles, des pratiques syndicales, des usages civils, du dialogues avec les opposants, des règles d'engagement policier, etc.

    Aucun élu ne peut avoir pour mandat de diviser la population dans des clivages de classes. Aucun élu ne peut avoir mandat de mentir ou de tordre la vérité. Aucun élu ne recevra jamais le mandat de réduire les libertés fondamentales.

    La vérité est que Charest pour se sauver du naufrage, a adopté une stratégie de division et qu'il fabrique en ce moment - avec un état policier à la mode du voisin du Sud - une radicalisation "à l'européene" de la gauche québecoise. Je ne crois pas que VOUS allez en profiter.

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  2. Bien d'accord avec Dia malheureusement. Pour moi, mère catholique, je suis sidérée de voir que les arguments d'un Duhaime ait la cote.

    Tout le monde sait bien que le "nous vivons dans une démocratie" ne veut plus rien dire. Simplement parce que ils son tous du pareil au même.

    Divisez pour régner. La classe politique a toujours fait ça. Ne l'a-t-elle pas fait avec le cours ECR en nous mettant dans un beau compartiment de "intégriste", nous les parents qui avons le souci de l'âme de nos enfants? Maintenant, c'est le tout des étudiants...

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