mercredi 11 mai 2011

Une juge force des parents à socialiser leurs enfants dans une garderie d'État

Une juge de la Chambre de la jeunesse du Québec a récemment ordonné à une famille catholique d'envoyer leurs deux plus jeunes enfants dans un centre de la petite enfance pour, selon ses dires, « les socialiser ».

Le père et la mère s’occupaient eux-mêmes de leurs quatre enfants âgés de trois, cinq, sept et neuf ans, et ils faisaient l’école à la maison aux deux plus âgés. Un premier jugement rendu en 2010 a forcé les parents à envoyer leurs enfants de sept et neuf ans dans une école gouvernementale.

La décision judiciaire obligeant les parents à envoyer les plus jeunes enfants dans un centre la petite enfance supervisé par l'État a été rendue en mars 2011. Elle est actuellement contestée devant la Cour supérieure du Québec.

La décision fait suite à un procès de quatre jours tenu en novembre 2010. La famille catholique vit au Sud-Ouest du Québec. La famille est soutenue, mais non représentée, par la Home School Legal Defense Association (HSLDA). Le président de la branche canadienne de la HSLDA, Paul Faris a indiqué que la juge Bernier avait refusé d'entendre le témoin expert des parents et avait écarté le témoignage du médecin de famille qui soutenait entièrement les décisions médicales de la famille. Dans son jugement, la juge Bernier a affirmé que le témoignage du docteur de famille manquait d'objectivité, était empreint de partialité et biaisé par sa relation avec les parents. (Voir le paragraphe 96 du jugement, pour plus de précisions.)

Mais, selon M. Faris, la juge a donné beaucoup trop de poids aux experts gouvernementaux qui « auraient indiqué que les troubles d'audition d'un des enfants "indiquaient" qu'on ne pouvait faire confiance aux parents et que tous leurs enfants devaient donc être inscrits dans des écoles publiques ».

Dans son jugement, la juge Bernier a qualifié ainsi l'enseignement prodigué par la mère : il « favorise les exercices à répétition et l’acquisition uniquement de connaissances et ne répond pas aux critères du Ministère de l’éducation qui favorise l’apprentissage de compétences. Le matériel d’enseignement est désuet. Il est clair la mère n’est pas au courant du programme du ministère de l’Éducation, ni des démarches pédagogiques préconisées par l’école et qu’elle ne peut donc pas donner un enseignement équivalent, tel que le veut la Loi. »


"This word socialization is used to mean nothing and everything. It's a catch-all phrase to silence people. Is there any record of abuse or maltreatment by the parents ? "


Home-school advocate Michael Coren has choice words for a Quebec judge who ordered two kids into state-run daycare.


Forced daycare, socialism or socialization?

Tout en se disant préoccupée par les retards d’apprentissage chez un des enfants qui a des problèmes d’audition, la juge Nicole Bernier a indiqué dans son jugement que les enfants avaient surtout besoin de « socialisation », en dehors du milieu familial.

Concernant les parents catholiques, la juge a déclaré qu’ils « se sont isolés avec leurs enfants avec une conception très limitée de ce qui constitue l'éducation d'un enfant, voulant les protéger d’un environnement extérieur qu’ils perçoivent comme mauvais. Ils ont privé leurs enfants d’une bonne éducation. »

« À la maison, je m'ennuie ! À la garderie, je m'amuse ! »
Affiche soviétique des années 30
Le médecin de famille a témoigné en faveur des parents, en déclarant que les enfants étaient tous en bonne santé et qu’on prenait bien soin d’eux.

« Nous constatons un réel mouvement contre la liberté de l'éducation au Québec», a déclaré le président de la section canadienne de la HSLDA, Paul Faris. Tous les parents devraient être préoccupés par ce sujet. »

« J'ai été choqué de voir cela au Canada. Je me serais attendu à quelque chose de semblable dans des pays comme la Suède ou l’Allemagne, alors que leurs lois sur l’éducation remontent au Troisième Reich », a déclaré le directeur des relations internationales de la HSLDA, Michael Donnely.

L’organisation basée en Virginie a représenté une famille allemande menacée d’emprisonnement pour avoir choisi de faire l’éducation de leurs enfants à la maison plutôt qu’à l’école. Cette famille a fui son pays et a obtenu l’asile politique aux États-Unis l’an dernier.


Source :

Jugement de la chambre de la jeunesse, caviardé pour la protection de l'identité des enfants.


Voir aussi 

« Le système de garderie universel en Suède forme des enfants moins instruits »

Épidémie de détresse chez les enfants en CPE et chez les enfants nantis

« Les chiens du gouvernement québécois vont surveiller la religion dans les garderies »




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14 commentaires:

  1. Les catholiques traditionalistes sont maintenant des parias au Québec. On en a fait du chemin en cinquante ans.

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  2. Je trouve vraiment très grave ce qu'on fait à ces parents. Ils n'ont commis aucun crime, et pourtant, à toute fin pratique, on les déchoit d'une bonne part de leur autorité parentale.

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  3. Les catholiques traditionalistes de Notre-Dame-des-Bois avaient autrefois une école. Suite à la "vigilance" des médias, le gouvernement l'a fait fermer.


    http://www.usherbrooke.ca/sodrus/fileadmin/sites/sodrus/documents/Ecole/ecole20.pdf


    Si vous ne vouliez pas que les enfants soit "isolés", il ne fallait pas fermer leur école!

    C'est vraiment triste de voir que des parents chrétiens soit autant, sinon plus, surveillés et encadrés par la justice et les services sociaux que des parents toxicomanes ou négligents.

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  4. Jonathan,

    Il est clair que « socialiser » ici veut dire rendre moins catholique, plus athée, plus hédoniste, plus progressiste, plus féministe dans l'esprit de la juge. Donner une chance aux enfants quoi !

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  5. Les catholiques traditionalistes de Notre-Dame-des-Bois avaient autrefois une école. Suite à la "vigilance" des médias, le gouvernement l'a fait fermer.


    http://www.usherbrooke.ca/sodrus/fileadmin/sites/sodrus/documents/Ecole/ecole20.pdf

    Si vous ne vouliez pas que les enfants soit "isolés", il ne fallait pas fermer leur école!

    C'est vraiment triste de voir que des parents chrétiens soit autant, sinon plus, surveillés et encadrés par la justice et les services sociaux que des parents toxicomanes ou négligents.

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  6. L’étude démontre donc une fois pour toutes qu’il est faux de dire que le régime de garderies coûte cher à la société. Au contraire, disent-ils, il contribue à la prospérité économique.

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  7. Julie,

    2,4 milliards de subventions par an et vous dites parce que le taux d'emploi des femmes a grimpé que ce programme assure la prospérité...?

    Vous trouvez que le Québec a prospéré depuis que les coûts de cette politique ont grimpé de façon vertigineuse? Par rapport aux provinces sans ce programme?

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  8. Factuellement parlant, la loi est assez claire et les us et coutumes vont dans ce sens, à savoir que des parents peuvent décider de faire l'école à la maison, mais ils doivent démontrer que l'enseignement donné s'aligne avec le programme de formation en vigueur. Il existe évidemment une marge de manoeuvre, mais d'après le texte, les parents la dépassaient largement. Et ce n'est pas parce qu'ils sont de profonds croyants qu'ils méritent des passe-droits (ni un traitement plus dur, cela dit).

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  9. Vincent,


    1) L'école n'est pas obligatoire à 3 ans (TROIS ANS), voir le titre : GARDERIE.

    2) De quel texte parlez-vous ? Celui qu'a écrit la juge pour les grands enfants ? Je peux vous parler d'expérience les juges ne retiennent que ce qui va dans le sens de leur jugement (de leur préjugé rationalisé).

    3) Au sujet de l'équivalence entre le programme du MELS (et ses méthodes "modernes") et celles de parents. Vous avez déjà entendu parler du "unschooling" ? Pourtant il est reconnu équivalent dans certaines commissions scolaires.

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  10. Bon, j'ai relu votre texte et j'ai effectivement mélanger le fait que votre titre parlait de la garderie, mais des parties de votre article de l'école. Moi je parlais de en lien avec l'école régulière.

    Cela dit, je suis allé lire le jugement et j'apporte à votre attention trois paragraphes à prendre en considération à propos des enfants de 3 et 5 ans.

    Ainsi, dans la section "Litige", on explique bien ce que ne vise pas (en fait, tout ce qui a rapport à l'éducation) et ce que vise la requête. Je ne mets ici que le dernier paragraphe:
    [17] Le litige consiste simplement à déterminer, en application de la Loi sur la protection de la jeunesse, si, par leurs décisions, leur attitude ou leurs comportements, les parents ont compromis la sécurité et le développement d’un ou de chacun de leurs enfants, pour les motifs prévus à l’article 38 de la Loi sur la protection de la jeunesse.

    Finalement, deux paragraphes en lien avec les enfants d'âge préscolaire, dans les décisions rendues:
    [140] Que jusqu’à l’âge scolaire, les enfants Z et A fréquentent la garderie ou la maternelle en dehors du milieu familial à moins que les parents présentent un projet d’apprentissage et de socialisation qui réponde aux besoins des enfants et qui sera agréé par le Directeur de la protection de la jeunesse.

    [141] Que les deux parents s’assurent, de concert avec le directeur de la protection de la jeunesse, que les enfants reçoivent les services médicaux, pédiatriques, psychologiques, orthophoniques, requis par leur état.

    Je crois que ça éclaire le dossier.

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  11. Vincent,

    Vous êtes d'une rare clarté sur un sujet où il existe beaucoup d'ombre. Merci de votre pertinence.

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  12. Vincent, Dans tout dossier, Il ne faut JAMAIS lire que le jugement. Les juges écrivent ces jugements en sélectionnant ce qui les arrangent, il faut toujours retourner aux pièces originales pour savoir ce qui a été dit par les deux parties.

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  13. Vincent,

    Vous faites le malin mais vous ne connaissez rien du dossier.

    Saviez-vous (on ne le dirait pas, vous gobez ce que la juge dit) que la DPJ avait abandonné l'exigence d'envoyer les enfants à la garderie ?????

    Et donc que cette juge militante ait allé au-delà de ce que la DPJ demandait ?

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