lundi 7 février 2011

Inconduites sexuelles répétées dans les Centres jeunesse avec des jeunes garçons dangereux

Dans notre série on n'arrête pas le progrès...

La Presse de Montréal publie une série de reportages sur les centres de jeunesse pour garçons dangereux qui laisse pantois devant la naïveté ou la bêtise de certaines jeunes « éducatrices », la jeunesse de celles-ci et la forte féminisation du personnel dans un tel environnement.


Extraits :

Il faut avoir le coeur solide pour travailler au pavillon de Cité-des-Prairies, où sont enfermés les délinquants les plus dangereux du Centre jeunesse de Montréal. Adolescents, ils ont forcé des filles à se prostituer, commis des agressions sauvages, des viols, et parfois même des meurtres.

Cela n'empêche pas certaines éducatrices de s'en amouracher. En 2007, l'un de ces garçons, membre bien connu d'un gang de rue, a séduit une intervenante de 21 ans. Dès qu'il a retrouvé sa liberté, elle a démissionné pour partir vivre avec lui.



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La même année, l'histoire s'est répétée. Une autre jeune éducatrice de l'unité. Un autre bébé. Un autre membre de gang de rue, qui risque aujourd'hui la prison à la suite d'une agression violente.

Les deux durs ayant déjà fêté leurs 18 ans, leurs ex-éducatrices ont échappé de justesse aux poursuites pour « exploitation sexuelle » de mineurs en situation de dépendance. Mais ce n'était que le début des scandales à Cité-des-Prairies.

Depuis lors, au moins trois ou quatre autres éducatrices ont été interrogées par la police. De jeunes contrevenants se vantaient de les avoir attirées dans leur lit ou de les avoir surprises à caresser leurs compagnons de chambre - pour la plupart encore mineurs. Environ 60 éducatrices travaillent à Cité-des-Prairies. C'est donc dire qu'une sur 10 a été coincée dans une histoire trouble.

Jeunesse des « éducatrices » 

Comment l'expliquer ? « Avec une éducatrice de 20 ou 21 ans qui parraine des jeunes délinquants ayant pratiquement le même âge, ça se peut que, la nature étant ce qu'elle est, elles tombent sous leur charme », répond Géhane Kamel, coordonnatrice aux relations de travail en sécurité et conditions de travail au Centre jeunesse de Montréal.

« Ça arrive beaucoup à Cité-des-Prairies, parce que nos gars ne sont pas là pour rien. Ce sont de bons manipulateurs et de bons enjôleurs », souligne-t-elle.

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Spécialiste de la délinquance sexuelle féminine, la criminologue Franca Cortoni abonde dans le même sens. « Quand le jeune et l'éducatrice ont presque le même âge, on peut se demander lequel des deux exploite l'autre. Certaines jeunes femmes sont naïves », avance cette professeure de l'Université de Montréal.

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Encore une fois, le garçon appartenait à un gang de rue. Il avait 17 ans et avait commis une agression brutale. Quelques mois avant son entrée au centre, l'éducatrice l'avait reconduit à la maison et lui avait donné son numéro de téléphone.

Malgré son arrestation, elle n'a jamais été poursuivie au criminel. Est-ce parce qu'elle a aidé la police en témoignant au procès pour meurtre d'un autre garçon du centre jeunesse, qui lui avait confessé son crime? C'est ce qu'a laissé entendre l'avocat de la défense Rudi Daelman, lorsqu'il lui a remis l'incident sur le nez en contre-interrogatoire.

D'autres cas sont par contre sans équivoque. L'an dernier, une éducatrice de Trois-Rivières aujourd'hui âgée de 36 ans a été condamnée à six mois de prison pour avoir embrassé et caressé trois jeunes contrevenants de 17 ans. L'un était même allé chez elle en l'absence de son mari. Ils avaient alors eu une relation sexuelle.

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Suicide professionnel

Une histoire semblable s'est produite en Montérégie quelques années plus tôt. « Le jeune pouvait décrire la demeure de l'éducatrice en détail, raconte un de ses anciens collègues. Elle était mariée, avait des enfants et était vraiment très belle. C'était incompréhensible : un vrai suicide professionnel ! »

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La loi du silence

Le public n'en entend jamais parler, mais une dizaine de scandales du genre en quatre ans, cela n'a rien d'atypique au Centre jeunesse de Montréal. «Ce n'est pas un sommet», affirme une porte-parole du centre jeunesse.

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Tous ne partagent pas cette vision, bien au contraire. Au centre jeunesse, c'est la loi du silence, jurent de nombreux intervenants des deux sexes et de tous âges, qui avaient tous très peur d'être reconnus. D'après eux, c'est pour mieux étouffer ces histoires que plusieurs fautifs - réels ou apparents - se sont vu conseiller de démissionner en douce.

« Au lieu de se demander pourquoi on expose des employées aussi jeunes et inexpérimentées à ces gars-là, on s'en débarrasse! dénonce une source. Trop de gens ont préféré fermer les yeux. Si certains déboulent, d'autres vont débouler avec eux. »

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Hypersexualisation vestimentaire des éducatrices

Depuis deux ans, le centre jeunesse de Montréal impose un code vestimentaire à tous ses employés. « On voyait des éducatrices habillées de façon très inconvenante. Travailler en camisole sans soutien-gorge, c'est beaucoup trop provocant dans un milieu de gars de 12-18 ans ! explique un professionnel du centre jeunesse. Aujourd'hui, l'hypersexualisation des jeunes s'observe même au sein du personnel. »

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Chose certaine, le climat est bien particulier à Cité-des-Prairies, où 47% des 127 éducateurs sont des femmes, alors que tous les jeunes clients sont des hommes. Lors des fouilles, on a déjà trouvé dans certaines chambres des photos d'éducatrices en maillot de bain, qui semblaient avoir été récupérées sur le site Facebook.

Source : Cyberpresse




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3 commentaires:

  1. Bientôt un film québécois qui glorifie ces « amours sauvages » ?

    En tous cas, on est sûr qu'il n'y aura pas de film qui dénoncera cette hypersexualisation idiote qui ruine la vie de jeunes femmes « libres », mais qui ne sont qu'esclaves de leur passion comme on disait au Grand Siècle.

    Rappelons, comme Éric Zemmour l'a fait samedi chez Ruquier qu'à l'époque de Louis XIV les femmes conservaient leur dot, leur part d'héritage (elles n'étaient pas si enchaînées par l'argent que cela à leur mari), mais que libre à l'époque cela ne signifie pas avoir du sexe, de l'argent pour une femme, mais être libre de ses passions irrationnelles.

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  2. Ce reportage nous lance plusieurs doses de réel en pleine figure: féminisation des cols blancs, problème des gangs de rue, hypersexualisation, attirance des jeunes femmes pour les "mauvais garçons" et une société qui, ne voulant pas faire de différence entre les hommes et les femmes, dépeint des jeunes femmes se faisant enjôler pour des délinquantes sexuelles.

    On a vraiment une belle société!

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  3. J'avais oublier de mentionner la cause de tous les problèmes que j'avais décrit dans ce reportage: la disparation du patriarcat.

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