lundi 25 octobre 2010

Québec, grand habitué des tribunaux pour imposer sa vision de l'enseignement

Des avocats du gouvernement du Québec doivent se présenter devant un juge, cette semaine, pour tenter d'obtenir la fermeture d'une école juive considérée comme « illégale », qui refuse de se conformer au programme scolaire québécois. Une institution de la Rive-Nord est aussi dans leur mire. Ce type d'écoles existe, cependant, depuis plus de 50 ans. Québec a visiblement décidé de serrer la vis.

La requête en injonction, qui doit être débattue à compter d'aujourd'hui au palais de justice de Montréal, vise à obliger l'école Yechiva Toras Moché à « cesser d'exploiter des services éducatifs au primaire et au secondaire », indique Simon Fortin du ministère de l'Éducation au Journal de Montréal.

Il y a deux ans, Québec avait refusé d'émettre un permis à cet établissement privé de la communauté hassidique satmar parce qu'il ne respectait pas, selon lui, la Loi sur l'instruction « publique » (cette opposition privée/publique ne semble pas avoir frappé le journaliste du Journal de Montréal).

La majeure partie du temps de classe des quelque 200 garçons fréquentant cette école était alors consacrée à l'enseignement de la religion juive, au détriment d'autres matières comme les sciences ou l'histoire.

Un autre établissement juif est dans la mire des avocats du gouvernement du Québec.

L'école de la communauté Tosh de Boisbriand, dont le Journal avait révélé l'existence en janvier dernier, refuse toujours de se conformer au programme scolaire québécois.

Notons que Québec est un grand habitué des tribunaux pour imposer sa vision de l'enseignement, il est impliqué dans plusieurs procès :





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6 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a ici une question de logique. Si l'État adopte une loi, il lui appartient aussi de la faire respecter.

La véritable question est plutôt de savoir si l'État est légitimé d'adopter ces lois.

C'est bien ce que conteste le nouveau mouvement Liberté Québec dont les sympathisants se sont réunis en fin de semaine à Québec.

C'est là une vielle question de philosophie politique, mais sans cesse posée à toutes les générations depuis la Révolution américaine et les Lumières.

Ultimement, en démocratie, elle ne se résout que dans l'isoloir.

Anonyme a dit…

Utilisez un pseudo !

"Il y a ici une question de logique. Si l'État adopte une loi, il lui appartient aussi de la faire respecter."

Oui et non.

Il y a toujours des tolérances possibles.

Prenez les actions en justice contre le cours ECR.

Aucune loi n'est contestée ni par Loyola ni par les parents de Drummondville, uniquement leur application intolérante.

Loyola dit que son cours est équivalent, le MELS dit que non, y a juste la version « laïque » et « athée » qui peut être équivalente.

Les parents demande une exemption en se servant d'un article de loi (article 222), la ministre *dit à l'avance* il n'y a aura aucune exemption, toutes les commissions scolaires envoient la même lettre pour refuser dans les mêmes termes (avec des dates fausses puisqu'il s'agit de photocopies). C'est une farce.

Bref, il est vrai qu'il y a des lois inutiles et le privé a beaucoup trop peu de libertés, mais même dans l'application des lois l,État serre la vis (sans que les lois n.aient changé!). voir ces écoles juives qui n'ont pas changé en 50 ans, c'est l,application des lois, le manque de souplesse qui a fait la différence récemment.

idem avec les parents qui éduquent à la maison (la loi n'a pas changé), c'est l'État qui décide d'intervenir plus souvent se prenant pour la grande Nounou de tous les enfants du Québec.

Anonyme a dit…

"Il y a toujours des tolérances possibles".

C'est tout à fait juste.

Car c'est une chose de faire une loi et une autre d'avoir la capacité de la faire respecter.

L'État ne peut, ni ne veut pas placer des polices ou des inspecteurs partout. Il compte sur la responsabilité de chaque citoyen. Personne ne veut d'un État policier.

Daniel Arsenault a dit…

Bonjour,

Québec impose même dans une école public une religion particulière (en plus de la religion humaniste séculière) après avoir fait fermer les autres.

Voici l'école en question:

http://www.csbf.qc.ca/enseignement/prescolaire-primaire/18/Communautaire-lEau-Vive.aspx

On y retrouve ceci: L'école communautaire l'Eau Vive offre aux élèves un enseignement préscolaire et primaire basé sur les fondements de Rudolf Steiner


Voici du matériel en rapport à Rudolf Steiner :

http://www.openwaldorf.com/anthroposophy.html

Shalom !

Stroumph du quebec a dit…

Je considère personnellement que l'état impose une religion via l'imposition du cours d'éthique et de culture religieuse.

Le cours d'ECR c'est l'imposition par des religiologues (passionnés par la ou les religions) ex-catholico-neo-laïques, à la masse du peuple qu'ils considèrent incompétents en la matière, d'une nouvelle conception du monde, de nouveaux commandements, de nouvelles peurs, d'une nouvelle vision de la fin du monde (via le drame écologique), de nouveaux asservissements par la loi au nom du Salut que l'on nomme ici la recherche du bien commun... alors qu'en réalité, tout cela profite à une minorité de gens: Ceux qui asservissent, sans respect de leurs propres règles, les pauvres gens.

Anonyme a dit…

C'est en effet assez incroyable que l'école aux fondements ésotériques Wardoff de Victoriaville ne soit pas dans la mire des avocats du ministère de l'éducation alors que celles des juifs le sont. Les écoles juives auraient-elles manqué au financement des libéraux ? Seraient-elles plutôt victimes d'anti-sémitisme ?

Quoi qu'il en soit, tout cela est fort regrettable et sans doigté de la part du gouvernement.