mercredi 2 juin 2010

France — Jargon et structuralisme contreproductifs en français au lycée ?

Reportage de France 2 de ce jour qui se demande si le jargon linguistique et l'analyse structuraliste ne décourageraient pas les lycéens d'aimer la lecture et le français.



Notons au passage que ce type d'analyse avait été introduit pour des raisons idéologiques : aider les élèves dépourvus d'une grande culture générale et donc issus le plus souvent de milieux modestes.


Il y a quelques annés, à la fin 2002, Agnès Joste interrogée dans cette émission avait publié un essai qui dénonçait la réforme du français au lycée.

On trouvera ci-dessous la description du livre faite par l'éditeur.

Promulguée en septembre 1999, la réforme de l'enseignement du français au lycée a déjà connu plusieurs remaniements.

Hésitations, errements, incohérences théoriques, méthodologie douteuse, et avant tout un superbe mépris du travail de concertation avec les enseignants, auront présidé à cette manière, pour le moins surprenante de la part d'un groupe d'« experts », de procéder à l'accouchement de la réforme...

Qu'en est-il donc de ces programmes ? Une fois dépassé l'obstacle du jargon linguistico-pédagogique, on ne reconnaît plus grand-chose de la discipline — que l'on soit professeur ou parent d'élève, ayant encore en mémoire les cours du lycée. Disparue la notion d'auteur, disparue l'histoire littéraire, disparue l'analyse des œuvres pour en dégager le sens...

Agnès Joste, professeur de lettres, s'est livrée à une lecture méticuleuse et édifiante des textes du ministère ; où l'on découvre que la conception de la littérature qui y est véhiculée est une conception techniciste, qui vise avant tout à inculquer aux élèves, non pas une liberté d'esprit, mais des techniques communicationnelles et consensuelles ; que le dénigrement de l'étude de la littérature va de pair avec un mépris des professeurs et de leur désir de transmission des savoirs.

Agnès Joste est membre du collectif « Sauver les lettres », qui entend mettre fin à la surdité du ministère et des inspecteurs et ouvrir le débat. Un débat qui ne concerne pas que leur profession, on l'aura compris. Parce qu'il y va de la formation de nombreuses jeunes générations, de la maîtrise de leur langue, de la lecture des grandes oeuvres littéraires et de la culture.

Contre-expertise d'une trahison
La réforme du français au lycée

Par Agnès Joste, membre du collectif « Sauver les lettres »
Préface d'Henri Mitterand
éditions Mille et une nuit, Paris, 2002
266 pages, 12 euros





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