vendredi 21 mai 2010

Débat radio-canadien : « Et si Marc Ouellet avait droit à son opinion ? »

« Et si Marc Ouellet avait droit à son opinion ? » c'est le nom que Radio-Canada a donné à ce débat où l'on entend la lancinante litanie des féministes « très inquiètes » et «  extrêmement troublées » qui ne veulent pas débattre, ni dialoguer et qui décrètent que le « débat est clos ». On admirera le caractère démocratique de ses déclarations péremptoires.

Débat de mauvaise tenue, mauvais exemple pour les écoliers qui devront se coltiner ce sujet en classe d'ECR (le sujet est mentionné dans le programme ECR...)

La présentatrice cite le résultat d'un sondage récent qui lui convient le mieux pour commencer ce débat. Citons-en d'autres :
L’avortement est-il banalisé au Québec, au point où nous pratiquons beaucoup trop souvent ce type d’intervention ?
  • OUI    38 %
  • NON    52 %
Voulez-vous qu’on rouvre le débat sur l’avortement ?
  • OUI    38 %
  • NON    56 %
Il n'est pas du tout évident que le débat soit totalement clos.

Donc, pour un épisode de 20 minutes de Myriam Paris dans la fosse aux lionnes féministes, cliquez ci-dessous :



L'auteur de ce billet a eu de grandes difficultés pour tout écouter, non seulement à cause du registre incantatoire et religieux des chroniqueuses féministes abonnées aux studios de la société d'État. Pas uniquement à cause du déséquilibre dans le studio à une contre trois. Pas uniquement pour le manque de volonté manifeste à débattre du fond (l'enfant à naître est-il un être humain et a-t-il des droits ?), mais certaines des comparaisons des féministes étaient tout simplement indécentes : être contre l'avortement (et donc défendre les droits de l'enfant à naître comme être humain), c'est remettre en doute l'égalité des blancs et des noirs (et donc ne pas défendre les droits des noirs comme êtres humains) !

Les commentaires des auditeurs sont instructifs.

Réponse assez bien vue de Luc Phaneuf à Alain Dubuc au sujet de Mgr Ouellet qui aurait osé « rouvrir le débat » en démocratie : L'Évangile selon Alain Dubuc.

L'Antagoniste pose également une bonne question : comment concilier tous ces appels au libre choix (« Que l'État ne touche pas à mon corps !», si on admet un peu vite que le fœtus n'est pas un être distinct) avec la place envahissante de l'État réclamée par les mêmes bien-pensants dans le domaine de l'alimentation...

Dans une veine libertarienne, le résumé de Philippe qui reprend lui-même certains arguments de Martin Masse dans le National Post. De bonnes choses et de moins bonnes comme une date arbitraire à partir de laquelle le fœtus deviendrait sujet de droit : après le 1er trimestre. Pourquoi pas 8 semaines en utilisant le critère arbitraire de Martin Masse : être capable de sentir ?





Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 50 $)

8 commentaires:

  1. L'art. 1 du Code Civil au Québec déclare : "Tout être humain possède la personnalité juridique; il a la pleine jouissance des droits civils."

    Voici un extrait de la décision de la Cour Suprême :
    Tremblay c. Daigle [1989] 2 R.C.S. 530

    " Le foetus n'est pas compris dans le terme "être humain" employé dans la Charte québécoise et, par conséquent, ne jouit pas du droit à la vie conféré par son art. 1. La Charte québécoise, prise dans son ensemble, ne traduit aucune intention manifeste de la part du législateur de prendre en considération le statut du foetus. La formulation de la Charte est très générale. Elle ne parle ni du foetus ni de droits du foetus; de plus, elle ne définit pas les termes "être humain" et "personne". Cette absence d'intention de traiter du statut du foetus milite elle-même fortement contre la conclusion que la Charte québécoise confère des droits au foetus. Si le législateur avait voulu accorder au foetus le droit à la vie, il est peu probable qu'il eût laissé la protection de ce droit dans une telle incertitude. Ainsi que le démontre le présent litige, le prétendu droit à la vie du foetus ne serait protégé qu'à la demande discrétionnaire de tiers. "
    Voici un autre extrait :

    " 62 Cette conclusion -- qu'aucun des articles analysés ci-dessus ne reconnaît au foetus la personnalité juridique -- peut être appliquée à l'interprétation des termes généraux employés à l'art. 18 du Code civil, dont il a déjà été question. Cela nous mène directement à la conclusion que l'expression "être humain" à l'art. 18 n'est pas destinée à comprendre le foetus. "

    Quel sophisme ! Remplaçons foetus par vieillard et nous constatons le raisonnement circulaire qui est utilisé. Il suppose que le foetus n'est pas humain pour ensuite affirmer que le législateur n'aurait pas laissé une tel incertitude si le foetus avait été humain.

    Le législateur, n'a pas pris la peine de spécifier qu'un vieillard est humain car il est évident qu'il l'est. De même le législateur n'a pas spécifié qu'un foetus est humain car il est évident et scientifiquement prouvé qu'il est humain. Le cycle de vie de l'humain commence à la fécondation, tout bon livre de biologie humaine l'affirme.

    Donc, non le débat n'es pas clos, la décision n'a même jamais été votée elle a été imposée.

    Shalom !

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  2. Daniel,

    Rien ne m'étonne plus de la part des juges.

    J'ai de moins en moins confiance dans leur sagesse.

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  3. Honteux d'être Québécois en 2010 avec tous ces bobos qui hurlentvendredi 21 mai 2010 à 22:03:00 UTC−4

    Ce sondage 5% pour Ouellet pas d'avortement en cas de viol, me fait bien rire...

    On fait un sondage après un crucifixion médiatique d'une semaine où on n'a entendu que les adversaires!

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  4. Je sens qu'en fait plus de gens vont prendre conscience de ce sujet.

    Je parie que les résultats du sondage changeront si les pro-vie font plus oeuvre de pédagogie...

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  5. <>

    C'est pour ca qu'on veut les faire taire.

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  6. Il faut aussi voir comment Nathalie Elgrably-Lévy a été traité par la garde-chiourme Nathalie Petrowski a cette même émission. Ça vaut la peine d'être entendu (a 25:54):

    http://www.radio-canada.ca/emissions/christiane_charette/2009-2010/chronique.asp?idChronique=110407

    On lui a carrément 'fermée la gueule'!

    Il est effarant de voir le bas niveau ou la télé d'état a sombrée.

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  7. ... et les autres évêques pensent quoi... eux?

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  8. Les autres évêques ont dit émis un communiqués ambigu (soumis ou sage selon la lecture) appelant au dialogue rationnel, calme, etc.

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