samedi 22 mai 2010

Le Régime des rentes du Québec serait insoutenable et inique pour les jeunes générations

Une étude de l'Institut économique de Montréal (IEDM) démontrerait que les rendements du régime des rentes du Québec sont désavantageux pour les jeunes générations.

L'IEDM propose de donner le choix aux cotisants de se retirer du RRQ en faveur d'un régime privé.



Extraits de l'étude :

La création du Régime de rentes du Québec remonte au milieu des années 1960. Le programme est entré en vigueur le 1er janvier 1966 et a commencé à émettre des chèques aux retraités en 1967. Il s’agit d’un régime de retraite universel administré par l’État, auquel tous les travailleurs de 18 à 70 ans doivent contribuer.

Au cours des ans, la situation financière du régime devient de plus en plus précaire. Cette pression accrue s’explique notamment par la hausse de l’espérance de vie, par le faible taux de natalité et par la croissance des salaires plus lente qu’anticipée.

Certains de ces facteurs ont servi àjustifier une importante hausse des taux de cotisation au fil des ans, les faisant passer de 3,6 % des revenus de travail admissibles de 1966 à 1986 à 9,9 % depuis 2003. Ces hausses ont entraîné une iniquité de plus en plus grande entre les travailleurs qui cotisaient au départ par rapport à ceux qui cotisent aujourd’hui à des taux trois fois plus élevés. Le simple fait de faire passer ce taux de 3,6 % à 9 % représente une hausse de cotisations annuelles au RRQ de plus de 2300 $ pour un travailleur gagnant 40 000 $.

Malgré ces augmentations de cotisations importantes, nous sommes toujours sous le taux d’équilibre — c’est-à-dire le taux qui permettrait de maintenir une réserve stable — qui se situe à 10,95 % selon les plus récentes estimations actuarielles. Celles-ci prévoient même que le taux de cotisation devra atteindre environ 12,5 % si rien ne change bientôt. Ces données sont basées sur un taux de rendement moyen de la réserve de plus de 7 % par année. Si la réalité du rendement, de la démographie ou du marché du travail s’avère moins favorable que les hypothèses, les contributions devront encore être haussées.

Les retraités actuels bénéficient d’avantages substantiels par rapport aux cotisations qu’ils ont versées. Il en est de même pour les baby-boomers qui s’apprêtent à prendre leur retraite.

Ce sont les jeunes Québécois qui devront combler le manque à gagner entre le montant que les retraités actuels ont versé pendant leur vie active et ce qu’ils retirent aujourd’hui.

Ainsi, un travailleur québécois né en 1930 et qui a pris sa retraite à 60 ans a profité d’un rendement moyen de 14,5 % sur l’argent qu’il a versé, en grande partie parce qu’il n’a pas cotisé dès son arrivée sur le marché de l’emploi. Ce rendement est de 8,4 % pour une personne née en 1950 et ne sera que de 5,5 % et 5,1 % respectivement pour quelqu’un né en 1970 ou en 1990.

Pour illustrer l’impact de taux de rendement si différents, prenons un jeune travailleur qui gagne aujourd’hui 47 200 $ (montant maximal sur lequel on peut cotiser en 2010) et qui mettrait 9,9 % de son revenu de côté pour ses vieux jours à un taux de rendement de 14,5 %, 8,4 %, 5,5 % ou 5,1 % (les mêmes taux que ceux estimés par le RRQ pour chacune des générations qui cotisent au régime). Au moment de sa retraite, dans 35 ans, il pourrait compter sur un régime de retraite d’une valeur respective de 3 888 080 $, 1 002 337 $, 557 961 $ ou 516 784 $. Cet exemple fictif ne sert qu’à démontrer que pour chaque dollar investi, certains grands-parents obtiennent l’équivalent de sept fois plus d’argent que ce à quoi auront droit leurs petits-enfants. En d’autres mots, les générations futures seront dans l’obligation de cotiser beaucoup plus que leurs aînés pour n’avoir droit qu’à des prestations comparables, voire moindres.

Alors qu’en 1986 on comptait sept travailleurs par retraité, il n’en reste aujourd’hui que trois et la proportion ne sera plus que de deux travailleurs par retraité en 2020. Or, un système comme celui du RRQ — en vertu duquel les cotisations actuelles des travailleurs sont versées dans une réserve qui sert à payer les prestations actuelles des retraités — implique que le nombre de travailleurs soit beaucoup plus important que le nombre de retraités. Dans le cas contraire, les travailleurs doivent supporter un fardeau trop lourd pour maintenir le régime à flot.

Texte complet de l'étude.





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1 commentaire:

  1. Ce que pointe cette étude, c’est avant tout l’effet d’une vague démographique suivi d’un creux démographique.

    Peu importe le système, privé, publiqc, etc; pour simplifier et mieux comprendre prenons une ile isolée ou il y a 10 personnes dont 1 retraite, et 9 travailleurs qui produisent des biens et des services(cueillir nourriture, construire, réparer, etc) et qui contribue a un REER complètement prive(pas un méchant RRQ). Si le 1 retraite meurt, que les 9 travailleurs « prennent leur retraite » et que 1 nouveau travailleur arrive sur le marche du travail, il y a aucun échappatoire, peu importe comment les retraites ont été investies, parier, etc, la dure réalité sera qu’il n’y aura que « 1″ personne pour produire des biens et services, la qualite de vie va prendre une debarque catastrophique peut importe le modele de retraire pris, c’est mathematique. Ils ont beau avoir accumulé 140 milles millards en dollars de l’ile pour leur retraite, ce que bien des gens aveuglés par la finance et le systeme monetaire (et indiferent face a l’economie reele) ne comprennent pas cest qu’ au bout du compte la richesse c’est pas la monnaie(les titres financiers, actions, etc) mais surtout la production qui compte.

    Si l’automatisation et la technologie augmente la productivite, cette hausse n’est ni optimale, ni pleinement benefique pour l’ensemble de la communauté.

    Ce n’est pas seulement le RRQ qu’il faut revoir mais le système monétaire archaïque en soit (ce qui ne s’explique pas dans un commentaire)

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