dimanche 30 mai 2010

Encore plus de chances de passer l'examen de français pour les futurs enseignants

Depuis la rentrée 2010, tous les étudiants en faculté d'éducation doivent se plier au même examen, le Test de certification en français écrit pour l'enseignement (TECFEE, voir description), qui vise à rehausser la maîtrise de la langue française chez ces futurs maîtres. Les étudiants doivent réussir cet examen avant leur troisième stage qui a habituellement lieu pendant la troisième année de leur baccalauréat de quatre ans.

En février, nous avions déjà rapporté que dans certains programmes, à peine 25 % des étudiants avaient obtenu la note de passage après une tentative.

Les futurs enseignants ont trois chances d'atteindre le seuil de réussite, fixé à 70 %. À l'origine, un troisième échec devait entraîner la suspension du programme pour une durée d'un an et un quatrième échec, l'expulsion définitive.

Confrontées à un taux d'échec élevé, les universités ont décidé de revoir ces sanctions. Les étudiants qui échouent après trois tentatives n'auront pas accès au stage, mais ils pourront continuer à suivre des cours dans leur programme d'études. « À l'usage, on s'est rendu compte qu'il y avait un certain nombre de problèmes », explique au Soleil Michel Laurier, doyen de la faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal. (Voir son entrevue avec Mario Dumont en février).

Un étudiant qui échoue de justesse le TECFEE pourra dorénavant faire une dernière et ultime reprise quelques mois après son troisième échec plutôt que de devoir attendre un an avant de retenter sa chance. « On voulait leur donner plus de souplesse », ajoute le doyen, qui tient à souligner que le contenu de l'examen n'a pas changé.

Désormais accorder le baccalauréat même à ceux qui échouent l'épreuve de français ?

Certaines facultés jonglent également avec l'idée d'accorder tout de même un baccalauréat en enseignement aux étudiants qui n'auront pas réussi le TECFEE. Ce diplôme ne leur donnera toutefois pas accès au brevet d'enseignement, puis­qu'ils n'auront pas complété leur stage. D'autres universités étudient la possibilité d'offrir un baccalauréat général à ceux qui arriveront à cumuler 90 crédits.

« Puisque la décision est récente, on doit étudier différents scénarios. Si des étudiants ont déjà accumulé 75 crédits, on a avantage à voir comment ils peuvent compléter un baccalauréat », indique Marcel Monette, doyen de la Faculté des sciences de l'éducation à l'Université Laval.

À l'Université du Québec à Chicoutimi, on se montre assez favorable à ces modifications. « Je ne suis pas sûre que la mesure de suspension était favorable aux étudiants. Il ne faut pas non plus que ces étudiants développent une perception négative à l'égard du français. Ils n'ont pas été habitués à des pressions de ce type-là dans notre système d'éducation !», affirme Carole Fisher, responsable du centre d'aide en français pour les étudiants en enseignement. Les pauvres choux !




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1 commentaire:

Skingen a dit…

Je vous trouve un peu dur, plus que moi en tout cas, pourtant considéré comme un radical dans mon collège.

Ces tests sont une liste d'exceptions, il faudrait plutôt des évaluations constantes sur les productions écrites.