mercredi 24 mars 2010

Les résultats scolaires moins importants pour les futurs policiers que l'« ouverture à la diversité » ?

Comme le souligne Carl Bergeron à la lecture d'un article du Devoir, on peut se demander si désormais dans l'embauche la priorité sera donnée à « l’ouverture à la diversité », avant le dossier scolaire et la condition physique.

Extraits de l'article du Devoir :
Bien que l’on ne puisse être contre la vertu de la formation continue, il nous semble que les difficultés éprouvées par certains policiers quant à la diversité culturelle et le « problème » de leurs compétences à travailler dans des contextes socioculturels diversifiés ne peuvent pas se résoudre par quelques heures de formation annuellement. Pour que des policiers soient capables de servir la population dans des contextes divers sur les plans ethnoculturels, linguistiques, socioéconomiques, religieux, etc., et les amener à se rapprocher des citoyens, ils doivent être ouverts à la diversité.

Et ça, c’est une question d’attitude; c’est-à-dire une façon favorable ou défavorable d’être par rapport à quelque chose ou à quelqu’un. L’attitude prédispose à l’action et elle est parfois révélatrice des tendances comportementales futures d’une personne. Elle peut donc, dans certaines conditions, nous informer du comportement futur d’un individu. Bien que les attitudes d’une personne puissent être apprises et se développer au cours d’une vie, elles sont toutefois reconnues comme plutôt stables et conséquemment difficiles à modifier. Alors, si l’on veut « renforcer des compétences » en matière d’intervention dans des contextes sociaux diversifiés, l’idéal est que l’attitude positive soit présente chez un policier avant son embauche et avant même sa sélection pour la formation en techniques policières.

[...]

De plus, nous observons que le fait d’être un garçon ou une fille, le fait d’être en première, deuxième ou troisième année de formation, le fait d’être plus jeune ou plus vieux n’ont que très peu d’influence sur les perceptions des étudiants. Hors de tout doute, les résultats montrent que ce qui est important d’abord et avant tout, c’est l’attitude favorable relativement à la diversité.

Processus de sélection

D’aucuns demanderont ce que font des étudiants qui ne sont pas ouverts à la diversité dans un programme de techniques policières. Nous répondrons que la sélection des étudiants ne se fait pas sur des critères aussi précis et que le milieu collégial ne possédait pas jusqu’à présent d’outils spécifiques et adaptés à l’évaluation des attitudes des aspirants policiers. Pour l’heure, les principaux critères de sélection sont la qualité du dossier scolaire (les notes) et la performance à des tests physiques.
L'article est signé par Éric Richard et Marie-Christine Pacaud – respectivement anthropologue et psychologue, et tous deux enseignants et chercheurs en techniques policières au Campus Notre-Dame-de-Foy.

Une bonne note au cours ECR rassurerait-elle ces apôtres de l'ouverture à la diversité ?






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5 commentaires:

Anonyme a dit…

"Les résultats scolaires moins importants pour les futurs policiers que l'« ouverture à la diversité » ?", demande Pour une école libre:

La réponse est dans le texte:


"Pour l’heure, les principaux critères de sélection sont la qualité du dossier scolaire (les notes) et la performance à des tests physiques"

Pour une école libre a dit…

Et donc à l'avenir ce ne seront plus les critères de sélection...?

Anonyme a dit…

Le texte n'en dit rien et c'est bien peu probable.

On ajoutera sans doute une formation, ma foi bien nécessaire, pour sensibiliser nos futurs policiers à la diversité.

Certains comportements dont on a se plaindre nos concitoyens à la peau noire, donnent à penser que ce sera pertinent et, espérons-le, utile et efficace.

C'est du reste moins une question de valoriser la diversité que de favoriser la justice la plus élémentaire.

Pour une école libre a dit…

"l’idéal est que l’attitude positive soit présente chez un policier avant son embauche et avant même sa sélection pour la formation en techniques policières."

"les difficultés éprouvées par certains policiers quant à la diversité culturelle et le « problème » de leurs compétences à travailler dans des contextes socioculturels diversifiés ne peuvent pas se résoudre par quelques heures de formation annuellement. "

Durandal a dit…

Voilà à quoi conduit ce déconnage sur la « diversité » et le « pluralisme »...

Grande Bretagne : Des Blancs interpellés pour améliorer les statistiques raciales de la police

http://www.fdesouche.com/articles/49612

Le journal britannique The Guardian révèle à ses lecteurs que des milliers de personnes seraient arrêtées seulement pour équilibrer les statistiques raciales. Et ce dans le cadre de l’usage des pouvoirs spéciaux accordés à la police dans la lutte contre le terrorisme.

C’est Lord Carlisle, qui vient de révéler ces faits à la Chambre des Lords, dans son rapport annuel sur l’application de la loi « anti-terroriste ». Lord Carlisle condamne fortement cette dérive qui conduit à une violation injustifiée des libertés des « femmes blondes » et de « vieux mâles blancs aux cheveux gris ».

Un ancien diplomate de soixante-trois ans, Sir Edward Clay, a ainsi été arrêté en plein centre de Londres alors qu’il se rendait à son travail d’enseignant. Et le ministre de l’Intérieur a même dû rappeler que la loi anti-terroriste ne visait pas les personnes qui photographient les officiers de police en service.

En but aux accusations de préjugés racistes, la police britannique, selon l’enquête diligentée par Lord Carlisle, cherche en fait à équilibrer les origines des personnes à l’encontre desquelles elle use de ses pouvoirs.

La loi contre le terrorisme prévoit qu’en l’absence même d’infraction et sur simple suspicion, n’importe qui peut être fouillé. Cela s’applique dans tout le grand Londres. Ce sont 8000 à 10 000 personnes qui sont ainsi fouillées tous les mois. En 2007-2008 près de 118 000 personnes ont ainsi été fouillées, dont 74 % de blancs.

Bien sûr, pas une seule de ces fouilles n’a conduit à la moindre accusation de terrorisme. Une absurdité dispendieuse et liberticide qui rappelle que l’antiracisme érigé en doctrine conduit assez mécaniquement à une pratique de fait raciste. Et à une redoutable réduction des libertés.

Bientôt à Montréal-Nord...