jeudi 18 mars 2010

Démographie — « Au Canada, il faudra qu'il y ait un premier ministre pakistanais ! »

Extrait d'un article du Figaro qui se penche sur un village « musulman » au nord de Toronto. On se demande bien ce que des chartes de laïcité empêcheront face aux faits têtus de la démographie. La grande fiction n'est-elle pas de croire qu'on peut avoir le beurre (ne pas faire d'enfants, on est moderne, on s'éclate, on importe plutôt des immigrés) et l'argent du beurre (être une minorité, pouvoir assimiler et garder son identité) ? Notons que ces mêmes concentrations mono-religieuses existent en France, notamment à Roubaix, dans la Seine-Saint-Denis sans qu'on puisse invoquer une culture officielle du multiculturalisme. Lire le dernier livre d'Éric Zemmour à ce sujet.

Début mars, une enquête de l'Institut national statistique du Canada a révélé que, dans vingt ans, les minorités visibles représenteraient 63 % de la population de Toronto. À cette idée, Naseer Ahmad jubile : « Ce pays a été fondé par les Français et les Anglais. Maintenant, il y a une troisième force, c'est nous. Au Canada, il faudra qu'il y ait un premier ministre pakistanais ! » Dans le discours du promoteur immobilier, Allah n'est jamais loin. Son regard se durcit lorsqu'il évoque « cette France qui ne comprend rien à l'islam ». Ahmad balaie la question de l'intégration : « Nous sommes très bien intégrés au Canada. Nous ne cherchons même pas à avoir notre propre école. Nos enfants vont à l'école publique. »

Cette école primaire se trouve à quelques centaines de mètres de Peace Village. La secrétaire de la Teston Village Public School explique que 80 % des élèves sont originaires de l'enclave musulmane. Les enfants s'expriment entre eux en ourdou. Beaucoup ont des difficultés en anglais. Le midi, ils mangent des pizzas halal que prépare le personnel.

Toujours pétris de politiquement correct, mais aussi d'une grande tolérance, les Canadiens anglais refusent d'émettre une opinion défavorable. « Ce sont des gens charmants, très polis et très calmes. Ils ont parfois peur de parler, car ils s'expriment très mal en anglais », explique une chauffeuse de bus. La critique vient des autres immigrants. Barry Holmes, un agent immobilier d'origine sri-lankaise, s'indigne : « Le multiculturalisme c'est bien beau, mais les gens ne se parlent pas. Ce sont toujours des rapports de forces entre communautés. Ma communauté est petite. Nous n'obtenons pas grand-chose. »



Naseer Ahmad a l'esprit ailleurs. Il montre le Peace Plazza, son centre commercial. « Il y a plusieurs restaurants halal. Je contrôle tout ici. J'ai même créé un cimetière musulman. Peace Village est une expérience unique, qui jette les bases d'autres villages. » Il balaie l'horizon, désignant une large étendue près de la mosquée : « Nous y ferons un vaste centre islamique »






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