dimanche 11 octobre 2009

« Présenter les religions à l'enfant comme des manifestations de l’esprit créateur humain, tout aussi légitimes que la sienne »

Article intéressant sur la fausse neutralité du cours d'éthique et de culture religieuse.

Extraits :
Le cours d'Éthique et culture religieuse (ECR) à l'école s'appuie officiellement sur les recommandations du rapport et des études coordonnées par le Groupe de travail sur la place de la religion à l'école (dépôt officiel en 1999). Selon l'Étude 1 du rapport Proulx, l'approche phénoménologique était celle privilégiée par un programme étudié et recommandé comme idéal : « Son approche s’inspirait surtout de la phénoménologie » (Ouellet et al., 1999, p. 81).

Ces documents officiels fournissaient le cadre et l'orientation de l'Enseignement culturel des religions pour les devis pédagogiques futurs. Le nom officiel du cours a été changé pour celui d'Éthique et culture religieuse, question de faire davantage ressortir qu'il aborde aussi les points de vue non religieux (et ajoutons parfois très anti-religieux) du monde.

Fait intéressant, dans son rapport officiel, le Groupe de travail sur la place de la religion à l'école a pris une position étonnante, laquelle donnait le ton à la mise en place de l'ECR, pour la décennie qui allait suivre :

« L’un des moyens de développer l’ouverture et la tolérance à l’école est d’initier l’élève aux différentes cultures et aux différentes religions et de les présenter comme des manifestations de l’esprit créateur humain, tout aussi légitimes que la sienne » (note 1).

Tel que prévu dès le tournant de l'année 2000, l'assise de l'ECR est donc, dans le même esprit, celle des sciences humaines et plus particulièrement de la phénomélogie de la religion (voir note 2). L'approche phénoménologique (déjà identifiée dans les orientations de 1998-2000, surtout par la contribution de l'Étude 1), a été confirmée le 10 juin 2009, par le témoignage devant la cour, du philosophe Georges Leroux, spécialiste et pro-ECR dans le procès qui oppose le collège Loyola contre le Ministère de l'Éducation, du loisir et du sport (MELS).

Le témoin a précisé en cour, le 10 juin, que l'approche du cours d'ECR envers les religions n'était pas « phénoméniste », mais plutôt « phénoménologique » (Troisième journée du procès de Loyola contre la ministre Michelle Courchesne : Mercredi 10 juin 2009).

L'approche phénoménologique n'est pas neutre à l'égard des religions qu'elle étudie

Il est important de savoir que la phénoménologie, une philosophie à peine centenaire, appliquée à l'étude des religions, les réduit à la somme de « phénomènes religieux » disparates; une forme de dissection. Toutes les expériences religieuses sont soit humaines, soit psychologiques, soit inexpliquées ou inexplicables; des manifestations qui s'équivalent plus ou moins. Tout est ramené au niveau de la culture. Les plus engagées parmi les religions abordées, sont bientôt interprétées comme inférieures et déséquilibrées (ex. christianisme, judaïsme, islam).

De plus, les religions comparées par bribes (phénomènes), cessent de former un tout.






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