mercredi 23 septembre 2009

Pour Radio-Canada, les évêques dressent un bilan mitigé

Pour Radio-Canada, « L'Assemblée des évêques catholiques du Québec trace un bilan mitigé du cours d'éthique et de culture religieuse au terme de sa première année d'implantation. » C'est la première phrase de la dépêche de la SRC, donc la plus lue.

Mitigé signifie « mélangé », « partagé », « réservé ».

Or, voici ci-dessous le communiqué officiel complet des évêques catholiques du Québec, en quoi dresse-t-il un bilan mitigé ? Il ne fait mention que d'inquiétudes, de modifications à apporter, de beaucoup plus d'efforts à consentir. On ne voit pas de points positifs qui feraient en sorte que le bilan soit « partagé ».

Radio Canada cite sa source : la Presse Canadienne, or comment commence la dépêche de cette agence ? Par cette phrase (nous soulignons une différence) : « Un an après l'implantation du cours d'éthique et de culture religieuse dans les écoles primaires du Québec, l'Assemblée des évêques catholiques du Québec fait un bilan pour le moins mitigé de ses résultats.  »

Les évêques se disent inquiets, la Presse Canadienne relate que le bilan est pour le moins mitigé, Radio-Canada écrit que ce bilan est mitigé. Demain Le Devoir, s'il ne tait pas la nouvelle, relatera-t-il les encouragements des évêques à améliorer le programme et soulignera-t-il que la composante éthique est bien accueillie par les jeunes ?

Cours d'Éthique et de Culture religieuse – des correctifs s'imposent

Communiqué de l'Assemblée des évêques catholiques du Québec – AÉCQ


Trois-Rivières, le 23 septembre 2009 – Dans le cadre de leur assemblée plénière qui se tient du 21 au 24 septembre, à Trois-Rivières, les évêques catholiques du Québec désirent communiquer les résultats d’un premier bilan qu’ils ont effectué sur le cours d’Éthique et de Culture religieuse mis en place depuis un an par le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.

Dans une lettre adressée à la Ministre le 15 septembre et rendue publique hier (www.eveques.qc.ca), le président, Mgr Martin Veillette, a souligné d’emblée « que les indices s’accumulent pour démontrer que de sérieux correctifs s’imposent, sans quoi le programme ne sera pas fidèle à ses objectifs et ne remplira pas ses promesses. »

Rappelant que les évêques s’étaient engagés, l’an dernier, à mettre en place des mécanismes de vigilance, le président a déclaré qu’ils sont aujourd’hui en mesure d’établir plusieurs constats. Ils sont le résultat de données recueillies dans les milieux diocésains, auprès de parents, d’enseignants et de catéchètes, ainsi que de la part d’un groupe d’experts qui a analysé les manuels. Les principaux sujets d’inquiétude sont les suivants :

· la compréhension et la réception du programme sont compromises par le manque d’information des parents, premiers responsables de l’éducation de leur enfant;

· la place et le traitement de la tradition chrétienne dans les manuels approuvés pour le primaire ne respectent pas les prescriptions du programme;

· la formation des maîtres est largement insuffisante et les guides pédagogiques sont encore inexistants.

Après avoir commenté ces sujets d’inquiétude dans sa lettre à la Ministre, le président a affirmé que « le programme d’Éthique et de Culture religieuse comporte des défis très exigeants, à la jonction des valeurs et des droits fondamentaux de notre société ».

Les parents devront être mieux informés et écoutés. Il faudra consentir beaucoup plus d’efforts et de ressources à l’encadrement et à la formation des maîtres. Et les sérieuses lacunes signalées dans les manuels devront être corrigées grâce à un processus d'approbation respectant rigoureusement les prescriptions du programme et les engagements explicites du Gouvernement envers la tradition chrétienne. Pour notre part, de conclure Mgr Veillette, nous continuerons à suivre attentivement la question, comme nous nous y sommes engagés.

(30)
Voir aussi Évêques québécois inquiets quant à la mise en œuvre du programme ECR.






Soutenons les familles dans leurs combats juridiques (reçu fiscal pour tout don supérieur à 25 $)

3 commentaires:

Dupééééé a dit…

À mon avis, les médias vont essayer d'étouffer ces quelques timides critiques.

Les évêques catholiques ont été dupés: on leur a fait dire que bon, d'accord, devant le fait accompli le cours avait de bons objectifs.

Ils ont servi de caution. Maintenant le gouvernement, notre "élite" pluraliste peut les ignorer.

Anonyme a dit…

De fait, les évêques ne remettent pas en cause les objectifs du cours.

Ils s'inquiètent de sa mise en oeuvre en particulier en ce qui a trait aux manuels qui ne respectent pas les prescriptions des orientations du programme

Nid de chien a dit…

Amusant ce glissement de inquiet, à pour le moins mitigé puis mitigé...


Quant au objection, c'est un cache-misère : qui est contre le bien commun ? La question est comment...

Un chrétien ne doit pas d'office dire par le pluralisme normatif dès six ans.