vendredi 19 juin 2009

Aperçu de l’éducation du futur au Québec ?

Tiré du carnet de Carl Bergeron :
« Aujourd’hui dans Le Devoir, Josée Blanchette donne un aperçu de l’éducation primaire de type “arc-en-ciel onusien” qui a présentement cours dans le quartier Côte-des-Neiges (lequel risque fort bien d’être le prochain à flamber, après Montréal-Nord et la Petite-Bourgogne). Vous avez dans ce texte un exemple concret du laboratoire pédagogiste sur lequel débouche la révolution multiculturaliste. Ateliers sur le racisme, l’intimidation, la diversité culturelle : tout est en place pour intégrer ces immigrés non pas au Québec et à la culture occidentale, mais au multiculturalisme d’État. La majorité de ces jeunes ne deviendront jamais des Québécois.

Un professeur cité dans l’article s’étonne que les immigrés puissent penser s’en sortir à Montréal sans apprendre le français. “Le message n’est pas encore passé“, dit-il. Et on pourrait enchaîner en disant qu’il ne passera pas plus demain, ni après-demain. Les immigrés ont parfaitement raison. Ils peuvent très bien vivre à Montréal en anglais, la société québécoise ne leur fera jamais obstacle. En régime multiculturaliste, rien n’est plus illégitime — on l’a vu récemment avec la controverse sur la Fête nationale — que d’imposer une langue de référence.

Extraits :

L’école de mon quartier, celle où j’ai inscrit mon B en septembre, c’est un peu une succursale de l’ONU: 98 drapeaux représentés, 595 élèves dont huit «de souche», c’est-à-dire nés de parents québécois.

[...]

Nous sommes dans le quartier Côte-des-Neiges, l’un des plus multi-ethniques au Québec. Sur le babillard, à l’entrée de ce magnifique bâtiment de briques de facture très banlieue british, une carte du monde indique tous les pays d’origine des enfants et des enseignants. Burundi: 1. Botswana: 1. Brésil: 3. Cameroun: 5 . Chine: 88. Sri Lanka: 23. Philippines: 80. Maroc: 26. Haïti: 15.

[...]

Si l’ethno-pédiatrie a le vent dans les voiles, l’ethno-éducation, elle, consiste à éduquer les parents, si j’ai bien saisi — mais je suis un peu cancre, surtout vers la fin juin. En principe, le français est la seule langue acceptable à l’école, même si les enfants s’interpellent en anglais entre eux dès que les adultes ont le dos tourné. «Beaucoup de parents pensent qu’ils peuvent s’en sortir sans apprendre le français. Le message n’est pas passé avec les immigrants. Le seul endroit où ces enfants parlent et entendent du français, c’est à l’école. Ils n’écoutent pas Star Ac, ils sont branchés sur American Idol!» me glisse Roger, un des profs de gym.

Sans oublier que beaucoup d’enfants fréquentent également l’école du samedi, celle de leur langue maternelle, russe, arabe, chinoise ou roumaine. «Parfois, les enfants n’ont pas eu le temps de faire leurs devoirs parce qu’ils en ont trop à l’école du samedi», me confie Luc, un des profs de 5e année.

[...]

Dans la classe de madame Alexandra

Aujourd’hui, dans la classe de 3e année, les élèves ont droit à une heure de cours sur l’intimidation. Ils doivent essayer de déceler ce qu’est un comportement intimidant, une mise en scène très amusante de madame Alexandra à l’appui. Dans la bibliothèque, une intervenante en littérature jeunesse tente de sensibiliser les 6e année aux différences et termine l’avant-midi avec des acrostiches autour du thème du racisme. Ils ont beau venir des quatre coins du monde, chacun nourrit sa définition de la «normalité».
 »


Pour finir la journaliste du Devoir se demande si elle ne devrait pas inscrire son fils (unique) à des cours d'identité québécoise le samedi :
« Songé: à inscrire mon B à l'école du samedi. Sans blague, faudrait peut-être s'y mettre et leur donner des cours de «québécois», leur patois, leur culture, leurs ancêtres, leur cuisine, leur religion, leur faune et leur flore. Des fois qu'ils l'oublieraient en chemin...
Et voilà, le petit Québécois de souche, représentant d'une petite minorité parmi d'autres. Quand le peuple québécois a-t-il approuvé ce chamboulement démographique ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Quand le peuple québécois a-t-il approuvé ce chamboulement démographique ?"

La même question est posée dans toute l'Europe occidentale.
On n'a jamais eu droit à une réponse.