vendredi 27 juin 2008

Novlangue et droit d'objection de conscience des enseignants

L'article 20 de la Loi sur l'instruction publique du Québec se lisait comme suit :

Liberté de conscience.

20. L'enseignant a le droit de refuser de dispenser l'enseignement moral et religieux d'une confession pour motif de liberté de conscience.

Mesure disciplinaire.

Il ne peut se voir imposer un congédiement, une suspension ou toute autre mesure disciplinaire parce qu'il a exercé ce droit.

Cet article a été abrogé par le projet de loi no 95 de 2005 qui déconfessionnalisait l'enseignement public.

Aujourd'hui, plus de dispense. En effet, comment un enseignant pourrait-il s'opposer à ce que l'État décrète être la neutralité et un projet important pour le Québec du XXIe siècle ? À savoir le cours obligatoire d'Éthique et de culture religieuse.

Plus de dispense, mais un accompagnement des enseignants qui ne se sentent pas prêts à enseigner cette matière, pierre angulaire d'un Québec « interculturel » pour reprendre la terminologie du rapport Bouchard-Taylor.

Voyez cette résolution émanant de la Commission scolaire de Montréal (extrait du procès-verbal de la séance extraordinaire du conseil des commissaires de la Commission tenue le 25 juin 2008), réunion à laquelle ne furent discutées que les demandes d'exemption au cours d'ECR et dans l'argumentaire desquelles était mentionné l'article 20 abrogé et où figuraient des témoignages d'enseignants qui dénoncent le cours d'ECR.

II est unanimement RÉSOLU :

de MANDATER la direction générale de vérifier si tous les enseignants se sentent suffisamment outillés et d'offrir du soutien aux enseignants qui ne se sentiraient pas prêts à enseigner cette matière;

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