Le Monopole de l’Éducation organisait lundi une soirée d’« information » sur le nouveau cours obligatoire d’éthique et de culture religieuse au Collège Saint-Charles-Garnier de Québec. De nombreux parents y ont fait connaître leur mécontentement. Parmi ceux-ci, on retrouvait même une commissaire scolaire.
À l’extérieur du Collège Saint-Charles-Garnier, un membre de la Coalition pour la liberté en éducation, posait des formulaires d’exemption sur les pare-brise des voitures. Alors qu’à l’intérieur, selon la journaliste du Soleil, la colère grondait parmi la cinquantaine de parents assistant à la présentation du nouveau programme, obligatoire en septembre dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.
« Je vais inciter mon garçon de sept ans à apporter un livre et à lire durant le cours, promet Brigitte Lemieux, mère de deux enfants. Il pourra couler, ça ne me dérange pas ! »
Méfiance envers l'État et la promesse de réserve des enseignants
Sophie Bouchard, mère de famille et commissaire à la commission scolaire des Découvreurs, déplore que les valeurs catholiques soient absentes du nouveau cours. « En tant que parent, je ne crois pas à la prépondérance de la religion catholique et protestante dans le cours que nous promet le ministère, ajoute-t-elle en entrevue. Et je ne me fie pas au devoir de réserve des enseignants. »
Des incidents se produisent déjà, ajoutait la commissaire scolaire à la journaliste du Soleil. « J’ai été témoin, dans un conseil d’établissement, d’un parent qui n’était pas à l’aise avec le fait que le film Da Vinci Code avait été présenté en classe, raconte-t-elle. Le prof n’avait pas prévenu les parents. »
Comment évaluer ?
Le directeur du programme au ministère de l’Éducation, Pierre Watters, aura eu beau répéter que le nouveau cours ne vise à faire la promotion d’aucune religion, plusieurs parents sont restés inquiets. « Si un élève refuse de participer à un projet qui parle d’une autre religion, est-ce qu’il va être pénalisé ? » demande Mary Colley.
Le Soleil nous informe que l’évaluation se fera comme dans tous les autres programmes d’études, à partir d’observation de productions d’élèves. Faut-il donc comprendre que le refus de participation sera puni ?
« L’évaluation ne porte pas sur les convictions », assure le fonctionnaire.
S’agira-t-il donc d'évaluations écrites sur des faits ou d'évaluation de l'attitude « correcte » et « interculturelle » lors des sessions de dialogue ? La journaliste n'a, semble-t-il, pas poussé le fonctionnaire à être plus précis.
Apprendre à réfléchir sur l’avortement et l’euthanasie
La portion « éthique » du nouveau cours n’a pas non plus fait l’unanimité. « Est-ce qu’on va apprendre à nos jeunes que l’avortement et l’euthanasie sont normaux et qu’il ne faut pas les juger ? », demande Brigitte Lemieux.
L’enseignant n’est pas là pour donner des bonnes ou des mauvaises réponses, mais pour aider les jeunes à réfléchir a tenté de répondre Pierre Watters.
Réponse savoureuse. Comme s’il était possible (ou désirable) de raisonner en l’absence d’un cadre de références de ce qui est important ou non, de ce qui est bien ou mal. Gageons que, dans le cas de l’avortement, les critiques trop insistantes faites à l’égard de ce qui peut être considéré comme le meurtre d’un être humain unique innocent et sans défense seront souvent réduites au silence par le professeur ou d’autres élèves en faisant appel à la valeur « liberté de choix » de la femme ; liberté de choix bien évidemment évacuée dans le domaine de l’enseignement et plus particulièrement quand il s'agit d'imposer à tous ce même cours d’éthique et de culture religieuse.
Offrir le choix pour renouer avec la confiance ?
Pourquoi ne pas simplement offrir le choix aux parents ? Pourquoi ne pas leur permettre de choisir le type d’enseignement confessionnel ou moral qui abordera les sujets de société moraux comme l’euthanasie, l’avortement, l’interprétation du phénomène religieux ? Il semble que c’est la moindre des choses pour inspirer confiance aux parents alors qu’actuellement le programme d’Éthique et de culture religieuse semble surtout être défendu par les zélateurs d’une « laïcité » partiale. Ce zèle justifie la méfiance des parents quand ils songent à ce que l’État et les professeurs imposeront à leurs enfants.
À l’extérieur du Collège Saint-Charles-Garnier, un membre de la Coalition pour la liberté en éducation, posait des formulaires d’exemption sur les pare-brise des voitures. Alors qu’à l’intérieur, selon la journaliste du Soleil, la colère grondait parmi la cinquantaine de parents assistant à la présentation du nouveau programme, obligatoire en septembre dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.
« Je vais inciter mon garçon de sept ans à apporter un livre et à lire durant le cours, promet Brigitte Lemieux, mère de deux enfants. Il pourra couler, ça ne me dérange pas ! »
Méfiance envers l'État et la promesse de réserve des enseignants
Sophie Bouchard, mère de famille et commissaire à la commission scolaire des Découvreurs, déplore que les valeurs catholiques soient absentes du nouveau cours. « En tant que parent, je ne crois pas à la prépondérance de la religion catholique et protestante dans le cours que nous promet le ministère, ajoute-t-elle en entrevue. Et je ne me fie pas au devoir de réserve des enseignants. »
Des incidents se produisent déjà, ajoutait la commissaire scolaire à la journaliste du Soleil. « J’ai été témoin, dans un conseil d’établissement, d’un parent qui n’était pas à l’aise avec le fait que le film Da Vinci Code avait été présenté en classe, raconte-t-elle. Le prof n’avait pas prévenu les parents. »
Comment évaluer ?
Le directeur du programme au ministère de l’Éducation, Pierre Watters, aura eu beau répéter que le nouveau cours ne vise à faire la promotion d’aucune religion, plusieurs parents sont restés inquiets. « Si un élève refuse de participer à un projet qui parle d’une autre religion, est-ce qu’il va être pénalisé ? » demande Mary Colley.
Le Soleil nous informe que l’évaluation se fera comme dans tous les autres programmes d’études, à partir d’observation de productions d’élèves. Faut-il donc comprendre que le refus de participation sera puni ?
« L’évaluation ne porte pas sur les convictions », assure le fonctionnaire.
S’agira-t-il donc d'évaluations écrites sur des faits ou d'évaluation de l'attitude « correcte » et « interculturelle » lors des sessions de dialogue ? La journaliste n'a, semble-t-il, pas poussé le fonctionnaire à être plus précis.
Apprendre à réfléchir sur l’avortement et l’euthanasie
La portion « éthique » du nouveau cours n’a pas non plus fait l’unanimité. « Est-ce qu’on va apprendre à nos jeunes que l’avortement et l’euthanasie sont normaux et qu’il ne faut pas les juger ? », demande Brigitte Lemieux.
L’enseignant n’est pas là pour donner des bonnes ou des mauvaises réponses, mais pour aider les jeunes à réfléchir a tenté de répondre Pierre Watters.
Réponse savoureuse. Comme s’il était possible (ou désirable) de raisonner en l’absence d’un cadre de références de ce qui est important ou non, de ce qui est bien ou mal. Gageons que, dans le cas de l’avortement, les critiques trop insistantes faites à l’égard de ce qui peut être considéré comme le meurtre d’un être humain unique innocent et sans défense seront souvent réduites au silence par le professeur ou d’autres élèves en faisant appel à la valeur « liberté de choix » de la femme ; liberté de choix bien évidemment évacuée dans le domaine de l’enseignement et plus particulièrement quand il s'agit d'imposer à tous ce même cours d’éthique et de culture religieuse.
Offrir le choix pour renouer avec la confiance ?
Pourquoi ne pas simplement offrir le choix aux parents ? Pourquoi ne pas leur permettre de choisir le type d’enseignement confessionnel ou moral qui abordera les sujets de société moraux comme l’euthanasie, l’avortement, l’interprétation du phénomène religieux ? Il semble que c’est la moindre des choses pour inspirer confiance aux parents alors qu’actuellement le programme d’Éthique et de culture religieuse semble surtout être défendu par les zélateurs d’une « laïcité » partiale. Ce zèle justifie la méfiance des parents quand ils songent à ce que l’État et les professeurs imposeront à leurs enfants.
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