Mme Courchesne aurait ensuite déclaré selon la Gazette de Montréal : « Nos enfants sont intelligents, ils comprennent souvent plus que nous. » Cette flatterie destinée à faire baisser la garde des parents est cousue de fil blanc. Elle n’est fondée sur rien et elle confond allègrement intelligence et instruction. Or, l’acquisition d’une tradition culturelle, d’une foi n’est en rien du ressort de « l’intelligence » censée supérieure des enfants. En outre, cette déclaration ne peut que laisser pantois ceux qui pensent que c’est aux parents de décider de la maturité de leurs enfants et non à un ministère.
La ministre a poursuivi en prétendant que M. Dumont était totalement déconnecté de la réalité et surtout celle de Montréal. Attaque quelque peu mesquine difficile à prouver et surtout qui n’explique pas en quoi les parents ne devraient plus avoir le choix de l’instruction religieuse donnée à leurs enfants !
Mme Courchesne a alors ressorti l’argument usé jusqu’à la corde selon lequel « Si nous nous comprenons mieux, nous pourrons alors plus facilement vivre dans l’harmonie au Québec. » C’est le genre d'affligeantes platitudes qui ont fait tant de dégâts au Québec :
- Le Québec abrite dès aujourd’hui de nombreuses communautés et elles s’entendent relativement bien, sans avoir pourtant pu bénéficier des munificences pédagogiques relativistes que le monopole de l’Éducation veut imposer à tous les enfants ou même sans qu'elles comprennent réellement les croyances des autres communautés.
- Et puis ce cours désire faire « comprendre les religions et les croyances » des autres petits québécois, Mais les sources de tension au Québec ne sont pas principalement religieuses (pour l'instant) : elles sont linguistiques et ethniques (les Haïtiens sont chrétiens et pourtant leur « intégration » soulève des difficultés. (Le monopole nous prépare-t-il un nouveau cours ?) Il en va de même dans les cours d’école : les gros, les intellos, les gringalets, les richards, les mal habillés, les efféminés, les rouquins ne sont pas martyrisés à cause de leur religion. Quel cours obligatoire ici ?
- Enfin, il n’est pas certain que ce cours conçu dans un esprit naïf, mais généreux (« l’enfer est pavé de bonnes intentions »), aura même l’effet escompté et saura rendre plus harmonieux les rapports entre Québécois. À moins, peut-être, qu’il n’impose une morale relativiste commune de substitution aux croyances diverses des Québécois d’aujourd’hui ? Bien évidemment, les auteurs du programme s’en défendent. Notons qu’il faut bien parler de relativisme, car comme le déclarait Mme la professeure Azdouz au sujet de ce cours : « le rôle des intervenants scolaires c'est d'apprendre à [l’] enfant de composer avec des enfants qui ont d’autres croyances religieuses et dire qu’elle est tout aussi légitime que la leur ou, des enfants qui n’ont pas de croyances religieuses et que cette position-là est tout aussi légitime que la leur. » Tout se vaut donc. Et si ce relativisme avait comme conséquence l’effet inverse voulu : tout se vaut, Dieu n’existe pas (l’athéisme vaut la croyance religieuse) et si Dieu n’existe pas qu’est-ce qui peut me servir de boussole morale sauf mon intérêt personnel ? Pourquoi ne serais-je pas raciste si viscéralement je n’aime pas les gens d’autres ethnies ? Pour faire plaisir au prof ? Par peur de la réprobation des autres élèves soumis au même cours ? Est-ce que ce n’est pas déjà le message appris en France depuis des années ? A-t-il empêché les violences dans les banlieues ? Bien sûr que non.
Jugeons l'arbre du progrès forcé à ses fruits. Voyons où ces valeurs modernes, dont on nous a rabâché les oreilles pendant plus de trente ans au Québec, nous ont menés au niveau social : un taux de natalité désastreux, un lent déclin du fait français, un taux de suicide parmi les plus hauts au monde, des stérilisations volontaires records, quarante pour cent d'utilisation occasionnelle de drogues au secondaire, des exploits sexuels précoces parfois dès le primaire (et Mme Courchesne de dire sans rire que les enfants comprennent nettement mieux que les adultes !), etc. Ah, les valeurs mortifères mais si modernes du Québec toujours à la pointe du progrès !
Non, toute nouveauté n’est pas bonne, Mme Courchesne ! Non, l’imposition n’est pas une valeur en soi, Mme la ministre ! La liberté, le choix et la prudence sont en revanche des valeurs qu’il faut cultiver avec plus d’assiduité au Québec.
Merci, ça fait du bien. Cette minisre est vraiment lamentable. Mai sest-ce que Dumont pourrait simplement parler un peu plus de liberté et de choix ?
RépondreSupprimerQuelle perte de temps ! Tout cela parce que des doctrinaires veulent "former" les jeunes québécois seon leurs principes "philosophiques" !
RépondreSupprimerRendez la liberté aux parents! Libérez les écoles du monopole !