tag:blogger.com,1999:blog-8221147601357355702.post2808502253140059260..comments2024-03-19T09:26:47.124-04:00Comments on Pour une école libre au Québec: La Grande Noirceur, revue et corrigéeUnknownnoreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-8221147601357355702.post-87812851148773994212011-09-29T18:08:17.706-04:002011-09-29T18:08:17.706-04:00Décidément, La « Grande Noirceur » a mal à son myt...Décidément, La « Grande Noirceur » a mal à son mythe. Après <i>Les origines catholiques de la Révolution tranquille</i> et <i>Duplessis, son milieu, son époque</i>, <i>Recours aux sources</i> vient consolider cette nouvelle historiographie, plus mature & factuelle, mieux balancée, en rupture avec le métarécit progressiste biaisé hérité des années 1960-1970. Il reste maintenant à démystifier l’autre phase de la soi-disant Grande Noirceur, la période s’étalant de 1840 jusque vers 1930.<br /><br />Une chose que je constate avec étonnement, chez les professeurs de français au cégep (archi-gauchistes évidemment), c’est qu’ils admettent volontiers que ce qu’ils appellent « l’idéologie de conservation » a permis de sauver le peuple canadien français de la dissolution au XIXe siècle. Leur argument est que ce « repli rétrograde mais nécessaire » (ou ce conservatisme salutaire) aurait été dépassé par le début du XXe siècle, et par conséquent que le clergé et les traditionalistes seraient coupables d’avoir maintenu le Canada Français dans un état d’arriération inutile, artificiel et injustifié. Leurs attaques basses et vicieuses contre le traditionalisme se concentrent donc sur la production littéraire des années 1910-1950. On passe d’ailleurs vite sur cette matière : l’essentiel est de faire acquiescer les élèves que les idées et la culture de cette époque sont répugnantes.<br /><br />Quant à la production « littéraire » et « artistique » (j’insiste sur les guillemets) des années 1960-1980, elle est longuement examinée, exaltée et défendue sous toutes ses coutures (et déconfitures).<br /><br />Malheureusement, on tient trop à nos mythes historiques. Cela fait un demi-siècle que les médiévistes ont mis en pièces l’image tronquée du Moyen Âge obscure, barbare, ignorant et sanguinaire. Pourtant cette image reste celle que les gens ordinaires ont de cette époque. Les mythes sont trop utiles. Il y a une coupure entre le milieu des historiens et le grand public.<br /><br />Ces travaux sont bons pour la dignité intellectuelle de ceux qui en ont assez pour se poser des questions et aller chercher l’information, et contribuent à l’exercice du devoir de mémoire envers nos ancêtres. Mais même si on rejette la Grande Noirceur dans une partie du milieu académique, ça restera un mythe populaire jusqu’à ce qu’il n’existe même plus de peuple pouvant perpétuer ce mythe populaire.Durandalhttp://monarchomaque.org/2011/02/07/duplessis-cieq/noreply@blogger.com